Aussi différent qu'on soit et malgré les préjugés...

Epilogue

La chaleur de sa peau contre la mienne déclenchait toujours en moi, ce même affolement, cette même douceur esquisse, d'un feu ardent. Jamais Natsu et moi n'avions été en symbiose à ce point. C'était parfait. La guerre avait cessé, nous laissant l'esprit libre. Désormais, on pouvait profiter l'un de l'autre quand on le voulait, au grès de notre bon vouloir. Enfin si l'on veut, car on devait aussi assurer le bien-être de notre fille. Née il y a deux mois, elle fait notre bonheur, nous comblant. Quelque peu inquiet au début de l'accouchement, ne sachant pas à quoi s'attendre de l'union entre un dragon et une lumière. On fut rapidement rassuré, l'accouchement s'était bien passé, même si j'avais souffert le martyre et maudit Natsu à tout va. Je n'avais jamais été aussi comblé qu'à ce moment. Le dragon de mes rêves et notre fille aux creux de mes bras. On décida de l'appeler Nashi en signe de réussite. Elle qui nous avait fait si peur à la fin. En effet, la fin de ma grossesse fut particulièrement difficile, au point que Natsu refusait catégoriquement d'en refaire un, et je devais avouer qu'un seul me suffisait. Tout du moins pour l'instant. Surtout que l'on ne savait pas comment elle allait évoluer. Nashi avait tout d'une humaine, physiquement, elle ressemblait à n'importe quel bébé. Elle avait hérité des splendides cheveux roses cerisier de son père et de mes yeux chocolat, bien qu'une légère pointe de vert se distinguait au fond de ses iris. Elle était tout simplement splendide, et pour ce qui est de sa magie et de savoir si elle pourra prendre une forme de dragon, l'avenir nous le dira. Bien que née en plein été, on se doutait bien que sa magie tournerait autour du feu, qui sait, peut-être aura-t-elle ce même feu que Natsu et moi produisons lorsque l'on se lie.

En parlant d'elle, on se devait d'aller s'en occuper, maintenant que nous avions fini notre sport du matin. Bien que je désirais rester encore blottie dans ses bras, je n'eus d'autre choix que de me lever, en l'entendant pleurer. Mademoiselle Nashi réclamait sa nourriture. Je vous jure, elle est aussi goinfre que son père. Se moquant de moi, Natsu me dit d'y aller avant de me rejoindre. Me rejoindre, tu parles, il allait en profiter pour rester encore un peu au lit, mais bon, je n'avais pas à me plaindre. Toutes les nuits, c'est lui qui se levait quand elle pleurait, sauf quand elle avait faim évidemment. Heureusement pour nous, elle faisait plutôt bien ses nuits.
La rejoignant, je ne pus m'empêcher de sourire, je l'aimais tellement cet enfant. Quelque temps plus tard, Natsu me rejoignait à ma plus grande surprise, moi qui penser qu'il allait se rendormir.

- Bah alors, on ne dort pas marmotte ? Me moquais-je.
- Rigole, rigole. Je te rappelle qu'aujourd'hui il y a tes amis qui viennent.
- Ah oui c'est vrai, j'avais complètement oublié ! M'écriais-je.
- Bah alors, on perd la tête Luce. Se moqua-t-il à son tour.
- Ce n'est pas ma faute, c'est la tienne ! Tu es tellement... Enfin... Voilà quoi tu m'as compris. Expliquais-je gênée.
- Douer ! Rit-il moqueur, le soufflant à mon oreille comme une douce caresse.

N'osant répondre, car je ne pouvais nier, et puis bien trop rouge pour ça, je le laissais m'embrasser tendrement. Émoustillant tous mes sens. Bon dieu qu'est-ce que je l'aimais. Mais trêve de plaisanterie, on avait des invités aujourd'hui. Et on devait encore se préparer et préparer Nashi. Aujourd'hui, mademoiselle allait passer la journée avec son grand-père, au plus grand bonheur de celui-ci. Ignir en était complètement gaga, même Natsu n'en revenait pas. À vrai dire, je crois que personne n'en revenait, d'ailleurs s'il n'était pas le roi, je crois que des blagues courraient depuis longtemps. Mais bon Ignir, lui, au moins, l'avait accepté et l'aimait. Pas comme mon père. Je ne l'avais même pas revu depuis la dernière bataille. Je savais de par mes amis qu'il vivait reclus et sous bonne garde, mais sinon... Bien que j'étais heureuse, je ressentais toujours un petit pincement au cœur en pensant à mon père. Après tout il m'avait rejeté, ainsi que Nashi, sa petite fille sans même la connaître. J'avais fini par me faire une raison, mon père ne se ferait sans doute jamais à cette nouvelle vie et mourrait seul, ronger par la haine.

C'est en partie pour cela que j'avais décidé de rester vivre chez les dragons. Bien que la raison principale fût Natsu et tous mes nouveaux amis, je savais qu'avec eux, Nashi serait accepté sans aucune distinction. Bien que mes amis, vivant toujours chez mon ancien chez moi, me surprenaient. Retissant au début à ce nouveau mode de vie et surtout craignant je ne sais quelle attaque qui n'arriva jamais, ils finirent par si habituer. Sauf Cana, bien entendue, qui elle se sentit directement à l'aise au milieu de tous ces dragons, à croire qu'elle n'en avait jamais eu peur. D'ailleurs, elle aussi était folle de Nashi, à vrai dire tout le monde l'adorait, surtout les dragonnes qui possédaient un fort instinct maternel. Puis elle était la fille du prince alors forcément. Mais Cana lui dévouait une attention toute particulière, après tout elle était sa marraine. Bah oui, je ne pouvais pas refuser ce privilège à Cana, tout comme Natsu n'avait pu le refuser à Grey.

Ce qui avait légèrement vexé Sting. D'ailleurs, je me rappelais très clairement qu'elle était censée être une erreur de la nature à la base et que surtout cet idiot en avait peur les premiers temps de son existence. Ainsi que Rogue, Luxus, Gildarts et même Loki. Pourtant, je m'évertuais à leur dire que ce n'était qu'un bébé. Mais bon comme tout le monde, ils ont finis par tomber sous son charme naturel, je suis sûr qu'elle tiens ça de son père. Désormais, dès qu'ils venaient, ils nous demandaient toujours de ces nouvelles ou voulaient la voir. Après tout s'était ma fille, et depuis peu de temps, ils assimilaient que c'était aussi celle de Natsu. D'ailleurs, ils commençaient à se faire à lui. Bien que Natsu grognait toujours sur Loki, mais bon là rien d'anormal je dois dire. Et ils ne commençaient pas qu'à accepter Natsu, ils arrivaient à se faire aux autres dragons désormais. Réalisant, qu'ils n'étaient pas aussi mauvais qu'on le pensait au départ. J'adorais me vanter d'avoir eu raison devant eux, les mettant en rogne.

Pourtant, ce comportement de mes amis, vis-à-vis des dragons, était tout à fait représentatif de ce qu'il se passait. Mon peuple avait eu beaucoup de mal à accepter la situation. Voir des dragons aller et venir, comme ils le souhaitaient, parfois même aller chercher des produits chez eux les perturbaient beaucoup au début. La peur était encore très présente. Puis au fil du temps, ils ont fini par s'y faire, bien que la crainte subsistée des deux côtés, après tout on ne peut pas effacer des siècles de guerre en quelques mois. Mais on était sur la bonne voie, les enfants étant la porte de l'espoir, car s'étaient eux les moins craintifs, à vrai dire beaucoup se mettaient à admirer les dragons, souhaitant voler eux aussi. Et les enfants dragons étaient fascinés par tout ce que l'on pouvait faire avec la lumière. Quand je voyais ce spectacle, je me sentais fière et Natsu aussi. On avait l'impression d'avoir réussi, d'avoir accompli quelque chose de grand. Et en voyant mes amis arrivaient, Sting se mit à chercher Lisanna qui les avait accueillis, et elle ne resta pas insensible aux moqueries et au charme de Sting. On ne put s'empêcher de penser, en se regardant avec Natsu que l'on était sur la bonne voie. Qui sait peut-être aurions-nous une deuxième Nashi dans quelque temps ?