Chapitre 6

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All The Kids Are Depressed -  Jeremy Zucker 

La porte grince. Un petit rire enfantin étouffé se fait entendre, et je n'ai pas le temps de comprendre ce qui se passe qu'un petit garçon me saute dessus.

— Debout !

Je grogne mais ne le repousse pas.

— Papa a dit que tu devais te réveiller, m'informe-t-il en se calant entre mes bras.

J'ouvre les yeux. Il est déjà habillé et tout propre, prêt à aller à l'école. On n'a visiblement pas bénéficié du même sommeil, lui et moi.

— On dirait qu'on ne t'a pas appris à réveiller les grandes sœurs... murmuré-je d'un ton calme.

Je fais glisser mes mains contre ses jambes sans qu'il ne s'aperçoive de rien. Mais lorsqu'il comprend enfin ce qu'il se trame, il se met à hurler.

— Non, pas les chatouilles ! Papa, à l'aide !

Je l'attrape par les pieds et l'attaque malgré ses protestations. Il rit aux éclats. Ses petites boucles s'agitent dans tous les sens, et son rire emplit la pièce de joie. C'est braiment le soleil de ma vie.

— Ça suffira pour aujourd'hui, lancé-je en le libérant enfin.

Il se lève immédiatement et court se réfugier dans les bras de notre père. Je ne l'avais pas vu, mais il est là.

— Alma m'a fait des chatouilles, se plaint Eden.

— Je t'avais demandé de la réveiller gentiment... C'est ce que tu as fait ?

Il secoue négativement la tête, fier de lui.

— Je ne veux pas te presser, mais il ne te reste que vingt minutes. On dépose aussi Logan et sa grande sœur. Et toi, mon grand, tu files te laver les dents !

— Je m'habille et je vous rejoins.

Une fois seule, je me lève et ouvre comme à mon habitude la fenêtre. Je n'aime pas être pressée, mais je ne sais pas être à l'heure, ce qui est assez problématique.

J'attrape un jean noir, un t-shirt à manches longues de la même couleur et des sous-vêtements que j'enfile à la vitesse de l'éclair. Il ne me reste plus qu'à me laver les dents, et le tour est joué. Sauf que ce matin, mes cheveux sont dans un état pas possible. Je suis obligée de me faire une tresse haute, ce qui me ralentit.

J'aime bien mes cheveux. Ils sont châtain foncé, parfois roux au soleil, et très longs. Je ne les attache pas souvent, car je trouve que j'ai un visage trop rond. mais aujourd'hui, pas le choix.

— Alma, on y va !

J'attrape mon sac à dos et je dévale les escaliers. Arya et Logan sont assis dans le canapé, et tout le monde semble prêt, sauf moi. Je salue mon amie et son petit frère et j'enfile mes baskets.

— En voiture ! ordonne papa.

Je m'assieds côté passager à l'avant tandis que la brune et les deux petits s'installent à l'arrière. Papa est tellement pressé qu'il n'a même pas eu le temps de faire son nœud de cravate. Je ris et le lui fais.

— Tu n'es pas très doué en tant que mini-bus scolaire, le taquiné-je.

— Ah bon ? Pourtant on est tous à l'heure. Et on a même deux passagers en plus ! réplique-t-il en souriant à mon amie dans le rétroviseur.

— Merci encore Marc, lance mon amie.

— Pas de soucis Arya, on s'est mis d'accord avec ton père. On va trouver notre organisation !

Neptune [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant