Ce fut en fin de matinée que Louis Tomlinson se rendit à l'Opéra Garnier pour rencontrer le grand Harry Styles. Ce n'était pas sa première répétition, mais elle serait la première auquel Louis assisterait. Il se souvint que Harry n'était qu'un jeune homme aux cheveux bouclés, qui ne pouvait s'empêcher de sourire sur scène, les joues gonflées, il avait vu quelques photos de lui à l'époque. Il se demandait comment était-il maintenant, avait-il énormément changé ? La réponse à sa question allait bientôt être donnée.
Taylor lui avait demandé de passer d'abord dans son bureau et elle irait l'accompagner jusqu'à la loge de Harry pour qu'ils fassent connaissance. Louis stressait un peu, il avait peur de faire mauvaise impression. Ou pire, faire une crise de panique devant ce chanteur d'opéra dont il avait été tant comparé.
Il était passé par l'entrée des artistes qui se trouvait derrière, avait donné son nom et il avait pu rentrer sans problème. Le bureau de l'agent de Harry ne fut pas si difficile à trouver, Louis avait une mémoire visuelle assez bonne.
Taylor lui fit la bise en le voyant, Louis détestait faire la bise, mais il ne dit rien, elle était la seule exception. Elle lui donna quelques papiers à signer qu'il lit rapidement et ils se dirigèrent vers la salle de répétition et les loges. Louis avait pris une heure pour choisir ses vêtements, il avait opté pour un pantalon noir, une chemise noire assez large et ses éternelles vans, il espérait ne pas faire trop mal habillé devant toutes ces grandes personnes. Ils passèrent dans des grands couloirs ornementés jusqu'à des petits couloirs sombres ou éclairés que d'un signal d'issue de secours. Il avait oublié les couloirs derrière la scène, ce que le public ne voit pas. Il sentit l'odeur du spectacle, une odeur chaude, de vieux tissu et de caoutchouc. C'était une odeur indéchiffrable que Louis n'avait pas senti depuis des années et qui pourtant était si familière. Enfin arrivés dans la grande salle de spectacle, le jeune français ouvrit la bouche de stupéfaction. Il avait oublié la splendeur de l'endroit. C'était immense, la pièce était en forme de fer à cheval. Le plafond était haut, avec une peinture flamboyante et de toutes les couleurs possibles de Chagall qui venait le recouvrir, Louis se souvint qu'il avait été hypnotisé par cette peinture la première fois qu'il était venu. Tous les sièges étaient en velours rouge, des poteaux dorées d'inspiration romaine retenaient les balcons de la même couleur, donnant de la lumière à l'endroit. La grande plaque peinte où étaient représentés les rideaux avait été levée, à peine visible. La fosse de l'orchestre avait été aussi levée et pouvait être aperçu par les personnes présentes. La scène était immense, elle faisait 15 mètres d'ouverture et 25 mètres de profondeur, en étant présent on remarquait bien que tout cela était bien impressionnant.
Louis ressentit cette joie dans sa poitrine, il sentait cette chaleur d'excitation dans son corps, il était dans un état de fascination. Pour un instant il se sentit chez lui, à sa place, l'art du spectacle était son domaine, l'endroit où il se sentait bien, vraiment lui.

Il se tenait dans les dégagements, là où les artistes patientent avant d'entrer en scène. Il y avait des décors et des costumes rangés autour de lui. Ce fut à cet instant qu'il prêta attention aux gens sur la scène. Des rires fusaient dans l'immense pièce, une vingtaine de personnes étaient présentes, certains marchaient, d'autres étaient assis. Il y avait aussi des musiciens tenant leurs instruments qui se tenaient près d'eux et non dans la fosse. Dont Liam, mais Louis fit à peine attention à lui et il n'avait pas l'air de l'avoir vu non plus. Un homme derrière un piano placé côté cour faisait rire la galerie. Louis fut émerveillé par cette convivialité et cette bonne humeur.

Et là il le vit. Le grand ténor Harry Styles. Il se tenait droit, au milieu de la scène, des feuilles dans la main droite, un sourire énorme peignant son visage. Il riait avec des filles et l'homme au piano. Il avait toujours ses cheveux bruns et ondulés qui venaient caresser son visage, ils avaient poussé ils étaient un peu longs, il portait une chemise à manches courtes avec des fleurs et un jogging Adidas, une combinaison assez intéressante. Ses doigts étaient ornés de bagues dorées et argentées. Il semblait posséder la pièce, tous les regards étaient rivés sur lui, alors qu'il ne faisait que rire et s'amuser. Harry était le genre de personne sur qui on se retourne, ce genre de personne qu'on n'oublie pas, un infime détail chez lui pouvait être inoubliable. Et Louis n'était pas subjugué par un détail, mais par un tout, par Harry Styles.

Une nuit à l'opéra | Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant