Une nuit à l'opéra | Larry Stylinson

7

Nda : Je tiens à préciser que je n'ai pas mis les noms de la vraie famille de Louis Tomlinson, parce que ça me gêne un peu et je préfère respecter. J'espère que vous le comprendrez, bonne lecture ! :)

Harry Styles était devenu le centre de ses pensées, Louis Tomlinson ne pouvait plus s'empêcher de penser au jeune ténor et à leur rapprochement à sa soirée. Ils ne s'étaient pas énormément parlés, mais un lien invisible existait entre eux et ce lien, même s'il n'était pas visible à l'oeil nu, attirait Louis vers le chanteur et même leurs collègues l'avaient remarqué. Mais est-ce que Harry sentait la même chose que Louis, est-ce que lui aussi pensait à son assistant le soir, parlait-il de lui à Niall comme Louis le faisait avec Zayn ?

Le dimanche matin, un jour après la soirée de l'Anglais, Louis se rendit chez ses parents. Ils habitaient dans une commune à la campagne à côté de Paris, le jeune Français devait s'y rendre en train, il avait donc passé le trajet à écouter des chansons d'une playlist que sa sœur lui avait fait, remplie de chansons d'amour pop. Il ne prêtait guère attention aux musiques qui passaient dans ses écouteurs, il ne pensait qu'à Harry et à ses fossettes. Harry et sa voix. En se rappelant la voix mélodieuse et incomparable de Harry, il chercha dans son application qu'il partageait avec toute sa famille pour écouter de la musique, le nom du ténor et tomba alors sur une dizaine d'opéras. Il vit alors son préféré, Lucia Di Lammermoor. Il était un peu surpris, il ne savait pas que Harry y avait joué. Il appuya sur la première qui arrivait et ainsi, bercé par la voix de Harry Styles, Louis passa le trajet à contempler les paysages qui défilaient derrière les fenêtres du train.

Il n'était pas allé chez ses parents depuis quelques mois, et n'était pas rentré dans son ancienne chambre d'adolescent depuis des années. À chaque fois qu'il venait passer un repas avec eux ou même Noël, il évitait la porte bleue ciel au fond du couloir du premier étage et dormait même dans la chambre d'amis. Parce que sa mère l'avait gardé comme il l'avait laissé en partant de la maison après le lycée. Comme si le Louis de 17 ans avait toujours habité cette pièce, tel un fantôme. Ce Louis qu'il n'aimait pas, car c'était exactement à ce moment-là, qu'il avait été dans les pires moments de sa vie. Et revenir dans sa chambre lui ferait repenser à tout ce qu'on avait pu lui dire, tout ce qu'il lui était arrivé, Louis ne voulait plus vivre avec les paroles des gens qui l'avaient blessé, il voulait oublier. Mais il n'y arrivait tout simplement pas.

Sur le quai, sa mère, une grande femme aux cheveux auburn, et sa sœur Léna l'attendaient. Elles semblaient dans une vive discussion qui faisait froncer les sourcils de sa mère et croiser les bras de Léna, décidément, pensa-t-il, elles n'avaient pas changé, toujours à s'énerver l'une contre l'autre n'importe où elles allaient. Cela l'amusait et il ne se souvenait même pas de la dernière fois qu'il était venu, pour lui c'était il y a plus d'un an, alors ce n'était il n'y a que deux mois. Il passa son sac sur son épaule et descendit du train après quelques passagers. Il ne put être prévenu à temps, qu'un corps l'enlaça par surprise, le faisant reculer de quelques pas. Des petites mains vinrent prendre son visage et une voix fluette s'exclama :

« Enfin ! On te revoit, je pensais que mon frère était un Hermite !

- Heureux de te revoir, Léna, ricana Louis en répondant à son embrassade. »

Sa mère les prit tous les deux dans ses bras, les écrasant contre elle. Ils se mirent à rire et à s'échanger des nouvelles banales, sa mère le regardait avec un regard attendrissant, comme si elle savait quelque chose, parce que les mères savent tout. Léna insista pour prendre son sac, mais il le garda contre lui. Ils prirent la voiture pour se rendre chez ses parents, ils habitaient en pleine campagne.

« Tu as changé, murmura sa mère durant le trajet.

- C'est à dire ? demanda-t-il en souriant.

- Tu as l'air d'être plus heureux que d'habitude, tu as bonne mine.