Nuit 4 : Des cris dans la pénombre

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Entre l'horreur qui défigurait mon visage et mon cœur qui semblait s'être arrêté de battre, j'arrivai tout de même à me maudire d'avoir été aussi bête.

Je le savais pourtant : un moment d'inattention de ma part et tout pouvait dégringoler. Et malgré toute cette anticipation, malgré les expériences des nuits précédentes, j'avais réussi à me faire avoir comme une débutante.

Mais je n'eus pas le temps de me lamenter sur mes actes. Un énorme renard mécanique humanoïde se tenait devant moi et me menaçait avec son crochet doré. 

Pendant une seconde qui sembla durer des heures, nous nous fixâmes sans un bruit, mon regard terrifié planté dans ses yeux dorés globuleux. Foxy entrouvrit sa mâchoire et sembla me dire quelque chose, mais j'étais bien trop horrifiée pour pouvoir comprendre quoique ce soit. 

Je sentis soudain quelques chose de froid et dur sur ma peau : les doigts mécaniques de Foxy venaient de s'enrouler autours de mon bras.

Le contact eut l'effet d'un électrochoc.

Un cri affolé sorti de ma gorge et je me débattis dans tous les sens pour tenter de me défaire de sa poigne. Je savais ce qui allait se passer si je ne parvenais pas à m'échapper : les animatroniques allaient m'emmener jusqu'au Backstage pour me fourrer dans un costume et je risquais de subir une mort lente et douloureuse.

A cette simple pensée, l'adrénaline se propagea dans mes veines et je me débattis de plus belle, les cris de peur se transformant en cris de rage. Mon bras glissa entre les doigts de Foxy qui lâcha un juron. Je ne pris pas la peine de me demander comment ces animatroniques savaient lancer des injures et me ruai aussitôt sur le pied de biche que j'avais laissé au pied du poste de surveillance. 

Tout autours de moi semblait bouger dans un flou indistinct, ma vue était entièrement focalisée sur la barre de fer que je venais de brandir sur Foxy, mes oreilles bourdonnaient et mon ouïe était essentiellement concentrée sur les cliquetis du costume de l'animatronique. Quant à la douleur dans mon dos, je ne la sentais plus.

 Mon corps entier venait d'enclencher le mode survie.

Foxy, qui avait d'abord parut surpris de ma riposte, se reprit rapidement et sa mâchoire s'ouvrit un peu plus. Un drôle de son en sortit, comme des rouages qui s'entrechoquaient entre eux dans une cacophonie sinistre : l'animatronique riait.

- Allons, petite, tu crois vraiment pouvoir nous arrêter avec ça ?  Fit -il d'une voix éraillée et profonde. 

Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais face à une animatronique douée de parole mais l'effet restait toujours aussi terrifiant. Cette animatronique avait bien raison, je n'avais aucune chance de gagner contre elle. Il fallait que je réfléchisse à un plan, et vite.
La seule solution qui me venait à l'esprit, c'était de la prendre par surprise. Je ne pouvais même pas ébrécher son costume avec ma pauvre arme, mais si j'arrivais à atteindre ses yeux et lui endommager la vue, j'aurais une chance de pouvoir m'enfuir.

L'adrénaline continuant de bouillir dans mes veines, je pris mon courage à deux mains et me ruai sur l'animatronique, le pied de biche brandit en l'air. Le rire de Foxy s'étrangla dans sa gorge en voyant la barre de fer se diriger droit vers son visage mécanique.
Elle allait s'écraser sur ses yeux écarquillés mais fut brusquement arrêter juste avant d'atteindre sa cible.

Dans un geste aussi rapide que précis, Foxy fit glisser son crochet sur le pied de biche et me l'arracha de mes mains tremblantes.

Son impact sur le sol résonna longtemps à mes oreilles et je compris que je venais de laisser passer ma seule chance de pouvoir m'en sortir. 

Instincts Mécaniques (FNAF x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant