Nuit 2 : Visite surprise

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3h00

Je jetai un dernier coup d'oeil dans le couloir à travers la fenêtre vitrée et retournai à ma place en laissant la porte fermée. Hors de question de laisser une ouverture à cette Chica.
Je réactivai la tablette et me rendis sur la caméra de "Pirate Cove". Le fameux Foxy était là, sauf qu'il était complètement sorti de sa petite scène. La posture qu'il avait semblait me faire croire qu'il venait de se figer en pleine action. Sa mâchoire était tordue et ses yeux luisants sans vie étaient plongés dans le vide.
Normal (T/P), c'est un robot. Pensai-je pour tenter de me rassurer.

J'avais un mauvais pressentiment concernant cette quatrième animatronique... Elle n'était pas comme les autres. Si elle avait été mis hors de porté des enfants, c'était bien pour une raison particulière.

D'un geste précipité, je sortis de la poche de mon uniforme le petit mémo laissé par l'employé qui m'avais accueilli la première nuit. Je relu rapidement ce qu'il avait gribouillé dessus et m'arrêtai tout particulièrement sur la dernière note : "Foxy n'est pas très actif, mais il se déplace très vite".
Je n'avais pas très bien compris le sens de cette phrase en la lisant la première fois, mais maintenant, tout était plus clair.
Il allait falloir surveiller sérieusement ce Foxy.

Je poussai un soupir : il n'était plus vraiment question de passer le temps en jouant aux mots croisés. Il fallait rester sur ses gardes, désormais. Les animatroniques pouvaient venir à tout moment, surtout ce Foxy s'il s'avérait plus rapide que les autres.
Je regardai l'heure qu'affichait la montre à mon poignet : 3h17. J'avais fait la moitié, c'était déjà ça de gagné. Et ma petite sieste accidentelle m'avais finalement permis de retrouver un peu d'énergie pour tenir jusqu'à six heures du matin.

En parlant d'énergie... Cela devait faire une heure que je n'avais pas regarder le pourcentage de batterie qu'il me restait.

J'allai rapidement vérifier : 39% restantes.
Mes yeux s'écarquillèrent face à ce nombre. Comment avais-je pu consommer autant d'énergie alors qu'il n'était que trois heures du matin ?
Sentant la panique me gagner, je me tournai alors vers la porte de droite, toujours fermée. C'était leur activation qui causaient autant de dommage à la batterie, j'avais pu le constater lors de la première nuit.

Je n'avais pas vraiment envie de rouvrir la porte en sachant que cette Chica pouvait se trouver juste derrière. Pourtant je n'avais pas le choix. Grâce au caméras, je vérifiai d'abord si l'animatronique se trouvait toujours dans le couloir. Elle était partie. Tant mieux.
Après m'être assurée que la voie était libre, je me levai et allumai la lumière qui donnait sur le couloir pour une dernière vérification.

Un cri d'horreur s'échappa de ma gorge au moment où la lumière s'activa.
Chica était juste là, derrière la vitre. Ses grands yeux enfoncés dans leur orbite me fixaient, immobiles, grands ouverts.
Je bondis en arrière et faillis trébucher en me cognant contre la chaise. Le regard figé sur cette apparition horrifique, je tâtai à l'aveuglette sur la table pour tenter te trouver le canif que j'avais emporté. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine alors que mes doigts se serrèrent sur le petit couteau.
Tremblante de tout mes membres, je rivai l'arme blanche vers l'animatronique qui n'avait pas bougé d'un millimètre.

Un mince carreau de verre la séparait de moi. La porte avait beau être fermée, j'avais l'impression d'être totalement à découvert, seule dans cette petite pièce.
Je restai ainsi quelques secondes, les bras crispés sur le canif, les yeux rivés sur l'animatronique qui ne cessait de m'observer. Seule ma respiration saccadée rompait le silence terrifiant qui s'était installé.

Les néons du couloir se mirent soudain à clignoter. Des flashs vinrent éclairer le costume jaune de Chica une dernière fois, puis la lumière s'éteignit d'un coup, plongeant à nouveau le couloir dans le noir complet.
D'un geste lent, j'abaissai ma pauvre petite arme. J'essayai de calmer les battements de mon cœur qui ne cessaient de tambouriner dans ma poitrine, puis je m'avançai vers la porte d'un pas incertain.
Je pris une grande inspiration et, la main tremblante, je réactivai la lumière. Un soupir de soulagement s'échappa de ma bouche : l'animatronique n'était plus là.

Instincts Mécaniques (FNAF x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant