5h00
C'était comme si mon corps entier venait de se geler sur place.
Je n'arrivais plus à réaliser le moindre geste, pétrifiée par la vision qui s'offrait à moi. Mes yeux écarquillés restaient fixés sur la porte métallique qui était entrain de se relever lentement, prête à me montrer l'une des choses qui faisait de mon travail un véritable cauchemar.Je ne sais pas combien de temps je suis restée paralysée ainsi sur place, j'aurais pu avoir de nombreuses chances de faire demi tour et de m'enfuir en courant. Mais la peur qui me tenaillait les entrailles depuis le début de la semaine venait d'exploser dans mes veines.
J'étais foutue.
Le seul bruit qui accompagnait le coulissement rouillé de la porte n'était autre que les battements affolés de mon cœur qui tambourinaient dans ma poitrine.Elle continuait de se relever, lentement, lourdement, jusqu'à me laisser apercevoir le nœud de papillon rouge qui ornait le cou de l'animatronique bleue. La porte se souleva encore un peu et la mâchoire de Bonnie apparue dans la faible lumière de la pièce.
Cette vision me fit reprendre brusquement mes esprits, l'angoisse et la peur déformaient toujours mon visage, mais ce n'était plus une peur paralysante.
Mon regard se dirigea aussitôt vers le pied de biche que j'avais déposé près de ma chaise. Mais je n'eus même pas le temps de penser à m'en servir qu'un coulissement mécanique plus bruyant que les autres me fit brusquement sursauter.Je relevais les yeux vers l'animatronique et mon cœur manqua un battement :
Bonnie venait de pénétrer dans la pièce.
Ce fut le déclic.
Guidée par la peur, je me ruai sur la barre de fer.
Mais contre toutes attentes, l'animatronique fut plus rapide et ce furent ses doigts qui se refermèrent sur mon avant bras pour me tirer en arrière.Je poussai un cri mêlé de terreur et de douleur. J'avais l'impression que des centaines de petits clous venaient de s'enfoncer à l'endroit de ma blessure à l'épaule.
Stoppée dans mon élan, je trébuchai sur mes pieds mais la poigne de Bonnie m'empêcha de chuter sur le sol.- Lâche-moi ! Criai-je en essayant de dégager mon bras.
Je ne réussi cependant qu'à m'arracher une autre grimace de douleur. Qu'est-ce que je pouvais faire contre une animatronique qui devait faire dix fois mon poids ?
Les paroles de l'homme de l'enregistrement me revinrent en tête.
C'était fini, j'allais me faire traîner à l'autre bout du restaurant pour que ces horribles robots m'enfilent un de leur costume sur la tête. Je ne voulais même pas imaginer la souffrance que cela pouvait impliquer.Des larmes de panique commencèrent à perler devant mes yeux. Je tentai dans un dernier geste désespéré de me dégager de la poigne de Bonnie, mais ses doigts ne bougèrent même pas d'un millimètre.
Alors, sans me lâcher, l'animatronique bleue se plaça en face de moi et leva sa main libre vers mon visage.Dans un réflexe, je me crispai brusquement et fermai les yeux. Mais les secondes passèrent et aucun coup ne s'abattit sur moi, j'entrepris alors de relever lentement les paupières.
Mes yeux s'écarquillèrent en voyant la main de Bonnie immobile devant moi, paume ouverte à l'horizontale. Dans sa main bleue se trouvait une petit objet doré que je n'eus aucun mal à reconnaître.
C'était ma broche de gardien de nuit. Celle que j'avais perdu devant la scène.Je relevai la tête vers l'animatronique et rencontrai son regard brillant. Ses yeux rouges m'observaient avec une sérénité troublante, mais une certaine curiosité brillait au fond de son regard.
Désorientée, je vis alors sa mâchoire s'entrouvrir dans un léger crissement mécanique :
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Instincts Mécaniques (FNAF x Reader)
رعبPas facile de trouver un emploi stable quand on vient à peine d'entrer dans le monde du travail. Pour gagner ta vie et remédier aux fins de mois difficiles, tu es prêtes à tout, même à accepter un poste de gardien de nuit dans une étrange pizzeria...