3.Hiver

27 5 0
                                    

Encore un jour enneigé, froid, ténébreux, un homme traversait les cratères et les arbres déformés par la guerre. Il tombe, rampe, se relève... Ainsi de suite puis finit par tomber, frigorifié, les radiations dira-t-on, entre autre, la mort était une libération en ce monde.
Alex lui, qui s'était dirigé vers le Sud-est du métro, voulait atteindre la ville de Moscou, mais elle était si loin. La nuit, rôdent des animaux fous et sauvages disait Franck, il ne lui manquait pas, il avait conscience de l'immoralité de sa pensée mais il avait tout simplement un but, cela était plus important celui-ci, son destin, que de se morfondre sur les gens qui sont morts. Son couteau lui rappellerait un souvenir se disait-il...
Bientôt, le jeune homme vit un bâtiment enseveli au loin, et pouvait voir une étoile soviétique sur une bannière :

-peut-être est-ce une cache d'armes ? Je dois aller voir.

Sur ce, il brisa une fenêtre au dessus de la neige et entra, tout était mort. Des bureaux, des lampes et ampoules cassés, des cartouches et douilles partout sur le sol, quelques ossements...

- Ils se battaient pour les armes qui avait ici, peut être y en a t-il encore j'espère.

Il n'y voyait presque rien, il se repérait au toucher, jusqu'à trouver une lampe torche "dynamo" intacte. En regardant ces vestiges du passé, il se disait qu'il pourrait peut-être reconstruire cela à l'intérieur d'une colonie... Une armoire blindée se trouvait devant lui, mise en évidence dans une pièce pleine de toiles d'araignée. Un tube en plomb bloquait sa porte en acier. Il l'enleva, le jeta au sol et ouvrit l'armoire en forçant, cela fit un bruit énorme :

- Merde.

Il regarda à l'intérieur de l'armoire et trouva une arme : il s'agissait d'un fusil à pompe semi-automatique. Une inscription y était connotait, ainsi qu'un livret sous l'arme, cela lui ferait la lecture :

- Le Némésis, fusil calibre 12, inventé par un français, il est surnommé en FRANCE : "le DÉCHIQUETEUR". Une capacité de 12 cartouche, une portée de plus de 5 mètres. Némésis est la déesse de la vengeance en Grèce antique.

Il sourie d'une façon effrayante :

- Je procéderai donc par justice expéditive si jamais j'en ai envie, j'ai hâte de voir les dégâts qu'il peut causer.

Et, entendant du bruit dans le couloir à sa droite, il pointa sa lampe et son Némésis. Concentré, pas de peur, pas de sentiments extérieurs, juste les perceptions aux aguets :
Le bruit des gouttes d'eau tombant sur le béton rongé par celles-ci, les cliquetis de sa dynamo qu'il devrait bientôt recharger. L'épaule préparée à tirer, la main ferme. Ce fut presque un jeu d'enfant pour Alex de tirer sur un jeune ours marqué de cicatrices, ayant défoncé la porte au fond du couloir. Celui-ci fut arraché en arrière, tout comme sa peau et sa chair, qui sous le poids du plomb et du feu du canon d'acier, se lacérèrent.
Alex sourit impressionné :

- Palpitant et si satisfaisant...

Mais cela n'arrangeait pas le fait qu'il avait faim et soif, et qu'il devait trouver de l'équipement pour survivre dans de meilleures conditions. Il traversa la porte que l'ours avait enfoncée, une table en métal chromé au milieu de la pièce, un générateur à gazole dans un coin, et un établi dans le fond de la pièce, il y avait quelques meubles avec des dossiers sans importance aussi.
Un corps sans vie était au pieds de la table, le sang n'était à peine coagulé, l'ours l'avait donc tué il y a peu. Sur la table, chargeurs, cartouches, sacs à dos et un revolver comme il n'en avait jamais vu d'aussi gros.
C'était le jour de chance d'Alex, sur l'établi se trouver un masque à gaz plaqué plomb, des lanières pour fusils, ainsi que d'un gilet blindé en kevlar.
Il resorti de ce bâtiment tranquillement sans même être sur ses gardes en souriant, un revolver à la hanche, un sac à dos ainsi qu'un fusil sur le dos, et un Némésis à la main. En sortant par la vitre brisée, cinq hommes et femmes l'y attendait, Alex s'arrêta, les regarda, ils n'avaient pas l'air d'être en pleine forme, mais ils étaient armés, tous, le plus grand parla :
- Toi ! Qu'est-ce que tu fous là ? C'est notre planque.
Il avait la peau rougie par le froid, était grand et musclé, et avait un pistolet dans la main gauche. Il portait un long manteau en cuir noir avec une capuche assez effrayante. Il regarda mieux Alexandr :

- les gars ! C'est pas nos flingues ça ? Connard, pose mon Némésis au sol ou t'es mort !

Alex le regarda dans les yeux se baissa pour poser l'arme en déplaçant son autre main vers sa hanche où se trouvait son revolver :

- T'en fais pas...
Ton ours par contre, lui est mort enfoiré.

Disait-il en riant.
Il leva les deux armes et tira à volonté sur les cinq caches-poussière, se prenant pour un cowboy.

Ce fut un carnage, le sang dans la neige faisait des traînées écarlates tellement belles, Alex était en admiration devant cette œuvre d'art dont il était le peintre. Il souriait, fier et satisfait et même si il avait tiré à vue sur le coup de l'adrénaline; il avait fait attention de ne pas endommager le long manteau de cuir du pillard.
Une balle dans la tête de cet homme, les autres était l acérés et calcinés par les cartouche du Némésis.
Il s'équipa du vêtement chaud, et reprit sa route comme si de rien était, et arriva vers des cratères, il eu le réflexe de mettre son masque sur son visage, afin de ne pas respirer de poussières radioactives. Un homme était mort par terre, sûrement à cause de ces mêmes poussières, en tout cas, il était mort, et ça n'avait plus d'importance. Il atteignit une falaise, et d'ici, voyait une ville. Petite et en ruine pour la plupart du territoire occupé, mais pas de doute c'était bien Moscou. Là était son prochain objectif, et là sera la construction de l'œuvre de sa vie.

Ultimum JudiciumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant