10.Divisé ?

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Ne nous ai t-il jamais arriver de penser, ressentir quelqu'un d'autre dans son esprit ? Comme des visions incessantes ou bien des images perturbantes ne quittant jamais les lieux ?
On ne su pas si c'était le sursaut de son cauchemar ou la sueur froide dont il était recouvert, qui réveilla Alex.
Ces cauchemars... Comme une torture, l'homme les voyait toutes les nuits ou presque. C'est comme si quelqu'un essayait de s'introduire à l'intérieur de son crâne. Cela en était très douleureux depuis son ascension au trône, il y a 1 an. Tout était flou à présent et Alex, qui n'avait jamais éprouvé la moindre peur, était terrorisé à présent. Ce qu'il voyait, c'était toutes les nuits le même lieu :
Les Enfers, ses portes, ses prisons, où les morts revivaient les pires scènes de leur vie... Tout était de souffrances et de désolation, mais il n'en était absolument rien... Comparé à ses habitants, des démons, souvent humanoïdes, à la peau rongée par le feu ou le froid. L'enfer n'était pas comme le décrivait ce fameux bouquin noircit appelé "Bible". Non, l'enfer était fait de tout ce que le monde d'Alex était fait, mais avec un tel niveau de dureté...
Alex était encore lucide, il savait que ces rêves avaient un rapport avec le sang que lui avait fait boire cette... "Putain de mamie russe !"
Cependant, pendant les moments de silence absolus, il pouvait entendre leurs voix, leurs cris de haine et de moquerie. Il retira d'un coup violent sa couette de ses jambes, ses deux pieds étaient maintenant sur le sol. Assis sur son lit, il prit son visage entre ses mains et eût un soupir de fatigue. Pourtant, ses os et ses muscles étaient comme chaques matins et chaques soirs : Prêts à en découdre.
Sa rage intérieure le suivait partout, mais contre cette épreuve, elle semblait d'aucune utilité. Alex se redressa, debout, pieds nus sur le sol noir, il traversa la porte de sa salle de bain. Il fut d'ailleurs surprit de voir après tous ces jours une barbe parcourant l'ensemble du bas de son visage. Des traits noirs qui formaient comme une nuance élégante accordée à ses cheveux. Il devait sortir à présent, Alex n'avait plus aucune notion du temps.
- Combien de temps ça fait que je ne suis pas sorti de là ?
Se disait-il à haute voix.
En traversant sa porte d'entrée, la cloche sonna, le ciel était grisâtre et l'air brumeux. Un jour normal comme ici dans l'ex-Moscou. Tous les pavés de la ville étaient en place, ça faisait plaisir ça, les maisons rénovées aussi. On pouvait apercevoir des caravanes commerciales, traitant avec chaque client pour matériaux et argent au centre de la ville. Elle avait fait son bout de chemin elle aussi, Alex aimait à penser que c'était grâce à lui.
Soudain, alors que le bar en face de sa maison grouillait de mercenaires en quête de contrats, Karl les bouscula.
Le pas déterminé et rapide, il marchait vers lui, Alex ne bougea pas, il l'attendait. Quand il fut enfin devant lui, le cobra sourit avec sympathie serra la main de son ami avec poigne.
Alex sourit aussi, l'esprit ailleurs, Karl le remarqua :
- Alors, qu'est-ce que tu foutais depuis tout ce temps mon frère ? J'ai cru que tu t'avais perdu tes pompes pour de bon.
Lança Karl joyeusement pour commencer cette journée.
Le sourire d'Alex s'effaça, il répondit d'un ton sombre et mystérieux :
- Si tu savais...
Karl ne sourit pas non plus et se contenta de répondre du même ton que sa récente accroche douteuse :
- En tout cas j'ai gardé la boutique pour toi, les affaires avancent doucement, mais ça avance.
Alex ne réfléchit pas et demanda à son ami de son ton obscur :
- Tu peux me réunir les ouvriers de la villes en qui on peut avoir le plus confiance, je te prie ?
Karl fronça les sourcils en se méfiant :
- Oui, oui bien-sûr, Alex.
Le chef de la ville rejoignit les grandes portes, et, les dépassant, il gravit la coline la plus proche. À son sommet, un cerisier se tenait toujours debout faisant de l'ombre à une énorme roche lisse et douce. Alex s'assit et écoutait le vent et la brume parler, il était en harmonie avec la vie; Continuant son court autour de lui, semblant totalement en dehors du temps. En même temps que ses pensées allèrent les yeux fermés vers un objectif plus sombre, le ciel s'assombrit encore.
Ils les voyait, ces démons à la peau brûlée et sombre, il lui parlait à présent et se retrouvait là-bas. Par peur il ouvrit les yeux comme un automatisme, mais même les yeux ouverts, il y était encore...
Un humanoïde, une armure légère et brûlée s'approcha de lui un sourire au lèvres :
- Alors jeune mortel, tu crois toujours être la mort incarnée à présent.
Dit-il d'un ton joueur. Ses mouvements étaient saccadés et fourbes dans son pas pourtant lent.
Alex fronça les sourcils et se leva, il se sentait assez léger et était surprit de voir que ces affreuses erreurs de la nature savaient parler :
- Qu'est-ce que vous me voulez, monstres ?
Lui répondit Alex en sentant ses forces s'accroître au fur et à mesure qu'il se levait de son rocher stable.
La bête brûlée sembla surprise à l'idée même qu'Alex arrivait à se lever et recula d'au moins deux mètres. Son sourire s'effaca, et celui d'Alex apparut au même moment. Alex souriait en effet, et, complètement debout, il commença à s'approcher du démon effrayé :
- Réponds et dis moi ton nom.
Repris Alex irrité par l'impatience.
Le démon baissa les yeux et répondit avec crainte :
- Harald... Harald, nous... Nous ne voulions que nous amuser, faire plus ample connaissance avec un homme.
Alex grogna, sentant la colère monter en lui :
- Tu vois bien que je ne suis pas qu'un simple humain... Dis moi pourquoi je suis en enfer monstre ! Si il s'agit bel et bien de l'enfer...
Le monstre se soumit et se mit sur ses deux genoux, il parla avec une crainte encore amplifiée :
- Il semblerait que vous ayez dévorer une âme, ça expliquerai tout...
Marmona t-il entre ses dents limées.
- Vous êtes autant humain que démon avec ce pouvoir à présent... Partez tant que vous le pouvez encore !
Reprit-il en regardant autour de lui aux aguets.
Alex hocha la tête, puis rétorqua intéressé :
- Est-ce que plus l'âme est grande, plus sera le pouvoir que j'aurai en ma possession en la dévorant ?
Le démon releva la tête et ouvrit les yeux désespéré :
- O-oui... Mais mon âme n'a que peu de valeur, ne me tuer pas je vous en prie !
Alex montra un genre de clémence mélé à un ton hautain et sévère :
- Je le sais vile créature, mais l'âme de tes maîtres vaudra peut être plus que la tienne mon ami.
Le démon se releva doucement une crainte tout autant visible :
- Il arrive humain ! Partez vite.
La curiosité d'Alex l'emporta sur son instinc de survie et il resta de marbre, attendant un adversaire plus imposant.
Si ça, était un démon mineur, alors son maître doit l'être aussi d'une certaine façon.
En y pensant, Alex savait à peu près ce qu'il faisait, mais il fut interrompu de manière... violente :
Dans un fracas monstrueux, un homme tomba du ciel brisant le dos du "démon mineur" et la roche volcanique qui se tenait en dessous de lui. Il se redressa doucement, des muscles apparents sur toute la surface de son corps. La peau rougeâtre et sacrifiée de part en part, mais il y avait quelque chose de plus troublant encore :
Sans parler de son armure noire dressée de pointe recouvrant ses avants bras, ses tibias et son torse. Son masque en forme de crâne était vraiment imposant... Mais, il avait de grandes ailes de dragon trouée, noir et rouge comme le charbon brûlant sous le feu de bois. Son masque s'immobilisa ses yeux rouge, brillant en direction de l'homme bien plus petit.
Alex sortit sa machette de son gilet parre-balles, leva la tête vers les yeux du colosse et lui adressa une formule de politesse d'un ton joueur, un sourire mal à l'aise aux lèvres :
- Alex, enchanté !
Le démon grogna, et une fumée noir sortit de quelques trous dans son masque au niveau de sa bouche.
Alex regarda en silence le colosse mettre sa main dans son dos et en sortir une arme :
C'était un manche d'acier noirâtre hérissé de pointes aux extrémités, le monstre donna un coup sec sur l'arme. Se faisant, une chaîne sortit du manche sombre, et à son bout... Une sorte de pavé d'acier hérissé de pointes obscures et ensanglantées...
Alex parla, la tête penchée, la bouche entre-ouverte, le regard dégouté :
- Putain mais t'es quoi toi ?!

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