Se levant en fin de matinée, Alex avait mal dormi, c'était la première fois que quelque chose ou quelqu'un lui faisait soucis... Un serpent, ce n'était qu'un serpent. Puis il sortit de sa cabane, la clochette sonna, et il marcha en direction du bar. Sur le chemin il croisa le secrétaire de l'hôtel de ville qui essayait de marcher à pas de loup avec ses chaussures à talonnettes de façon ridicule. Il était habillé d'une veste bleue, et d'une chemise blanche. Alex s'approcha de lui dans son dos rigolant presque, le tourna vers lui d'un mouvement de bras en lui parlant avec hystérie :
- Bonjour !
Le secrétaire eut un sursaut et retomba les deux pieds dans la boue, ses chaussures étaient plus que sales. Il parla d'un ton effrayé, mais avec rancœur :
- Je ne vous permet pas M. Alex ! Le sol est en boue, et je travaille dans l'administration, alors un peu de respect pour les affaires des autres !
Alex sourit, ses sourcils fronçés lui donnaient un regard noir et ténébreux. Il frotta son costume pour en enlever la poussière puis descendit sa main pour lui en attraper le col blanc :
- Oh, mais si vous avez envie que la boue vous respecte, vous n'avez qu'à ordonner la reconstruction de pavés, cela devrait être simple pour le grouillot de l'empereur.
Dit-il d'un ton hautain et haineux, puis, il lâcha son col qui maintenant avec une tache de terre, puis se dirigea vers le bar. Alex racla ses bottes sur les marches en bois puis entra dans le bar :
Tout était calme... les autorités lançaient des avis de recherche en collant des portraits sur les murs. Et les mercenaires les regardaient, mesuraient le risque, la récompense...
Certains partaient en groupe, d'autres plus confiant partaient seuls, Karl était assit derrière le comptoir et parlait avec le barman en s'amusant une lame à la main. Alex s'approcha et remarqua quel boulot avait accompli le "serpent". Il était surpris, et demanda à Karl qu'avait-il fait ici... Karl lui répondit simplement en souriant fier de lui :
- Un discours patron.
Alex sourit aussi, étonné et laissa faire. Des gens se réunissèrent autour de Karl et d'Alex qui parla à Karl d'un ton hautain :
- T'es sûr que tu n'as fait qu'un discours ?
Karl, mal à l'aise lui répondit doucement :
- Je leur ai aussi dit qu'on allait nous deux, traquer le plus grand criminel de Kalouga et de peut-être même... de toute la région de la Volga. Vous savez Kalouga cette ville au sud... Presque à la même distance de Moscou que de notre fleuve...
- Merci ! Je connais la géographie de notre pays camarade !
Cria Alex en le coupant, puis réfléchissant quelques secondes, il dit à Karl de se préparer pour l'après-midi.
En marchant vers le sud, la température commença à monter, le soleil était apparent, le ciel, bleu. L'herbe était très verte, quelques arbres tombés à cause du vent, c'était un très beau paysage de printemps.
Alex se décida enfin à parler à Karl :
- Hey, toi?
Karl rigola en répondant :
- Qu'y a-t-il Alex ?
Alex baissa, puis releva la tête en soufflant :
- C'est quoi ce tatouage sur ton épaule ?
Karl rigola encore, mais le maître de la guilde toujours habillé de son trench de combat en cuir commençait à perdre patience :
- Mais qu'est-ce qui te fais tant rire Second ?
Cria Alex avec épuisement.
- Eh bien, même moi je ne sais pas pourquoi j'ai ça sur la peau, je me suis réveillé un matin avec...
Répondit Karl d'un ton amusé.
- Je crois me souvenir que c'est un vieux fermier, seul... Il avait perdu sa femme et son fils... Comment s'appelait-il ? Al... Non, An... Non, je crois pas.
Alex le coupa avec colère et surprise :
- Anton ?!
Karl leva un sourcil d'étonnement, puis parla avec incompréhension :
- Tu le connais ?
Alex s'arrêta de marcher puis baissa les yeux et répondit avec contrariété :
- Est-il encore en vie ?
Karl hésita à répondre, et continua hésitant :
- Non... Tué par des pillards, mais j'ai vengé sa vie.
Alex prit une grande inspiration et continua à marcher.
Il ne parlèrent plus pendant le trajet jusqu'à arriver à Kalouga, où se tenait une maison au milieu de ruines, un homme lisait un journal vieux de deux siècles, une tasse à la main.
- Comment s'appelle ce rigolo ?
Karl répondit du tac au tac :
- Il se fait surnommer "Julius".
- Allons le voir, il a sûrement quelque chose d'extrêmement intéressant à dire...
Julius les aperçut venir de loin, car il n'y avait pas de couverts aux alentours du chalet. Il posa son journal, fini son café, et prit une machette posée sur son planchet en grognant.
Alex passant en premier, remarqua plusieurs pièges à ours posés au sol, des mâchoires métalliques tuant leurs victimes sans souffrances, mais dans une violence... Extrême.
Pendant que Julius descendait ses escaliers, Alex et Karl s'approchait également.
Julius cria au loin :
- Vous voulez quoi ?!
Les deux hommes marchant sur le sol grisâtre et embrumé, ne répondirent pas.
Il les attendait, une machette argentée à la main, quelques tâches de sang séché y était encore incrusté. Il était énervé et fou pour la seule et unique raison qu'on était sur son territoire. Il avait un chien enchaîné à une poutre soutenant la structure de la maison... Seulement le chien, comme tout animal ici avait muté à cause des radiations, et était très grand et dangereux. Il faisait environ la moitié de la taille d'Alex et avait la peau qui s'enlevait petit à petit. La salive sortait de sa gueule abondament, et ses dents, étaient soit cassées soit rayées à cause des os et des pièges à ours désamorcés qu'il mâchait. Il représentait à la perfection son maître, qui attendait toujours en grognant comme son animal de compagnie à ses pieds.
Karl parla enfin :
- Tu viens avec nous soit vivant, soit mort, tu choisis quoi ?
L'homme fit une grimace grincheuse en parla d'un ton grave :
- Mort !
Il courra vers eux son arme à la main, et se faisant, la poussière volant sous les pas violent et lourd de l'homme énerva bcp son chien qui essayait de se débattre afin de s'échapper. Alex courrait aussi, et Karl qui avait remarqué se détail prit son fusil à la main : une carabine de chasse renforcée, du ruban adhésif sur la crosse. Le chien se détacha en cassant le pilier en bois de la maison à cause de sa taille immense, et Karl leva son fusil et l'avait dans sa ligne de mire. Au même moment, Alex avait porté un coup de couteau à l'abdomen du tueur. Qui donna un coup de machette d'une extrême puissance sur l'épaule d'Alex... La machette resta plantée, pendant qu'Alex éventrait avec rage Julius. Alex se redressa, son enemis à terre, et fut surpris par l'énorme chien : Sa gueule ouverte allait se refermait doucement, et Alex contemplant son triste sort, il crut que c'était la fin. Mais il n'en fut rien ! La mâchoire du chien fut déchirée par la balle du fusil de Karl, qui debout, la crosse sur l'épaule était redressé et fier. Il tendit sa main à Alex, qui l'a prise, le redressa, son cobra sur l'épaule, et lui posa une question objective :
- Euh... Alex ? On emporte tout son corps ?
Alex sourit de façon effrayante, qui fit peur à Karl :
- Ne t'en fais pas Karl, j'ai une méthode très marrante pour ce genre de travaux...
(Remerciements à Joris Colomban pour son dessin de cobra royal)
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Ultimum Judicium
HorrorUne apocalypse nucléaire, un monde dévasté, qui pourra remédier à tout ce mal ? ( préquel de #maximus )
