Le ciel noir ne se remarquait pas dans l'auberge rénovée, Alex était assis seul à une des tables. Tout était calme, vide, les chaises étaient toutes posées sur leurs tables, mise à part celle d'Alex. Il avait sa capuche sur le crâne, une bouteille à la main, et un couteau dans l'autre. Il le plantait sur le bois, il s'amusait en buvant tout en ayant l'air de préparer un mauvais coup. Karl regarda la scène de loin et sortait de ses quartiers. Habiter dans un bar lui faisait voir des gens douteux... Mais Alex, haha, lui était vraiment cinglé, Karl en était persuadé.
Il s'approcha doucement pour comprendre les agissements étonnant de l'homme assit. Dos à lui, Alex ouvra les yeux en le sentant proche, il prit son couteau dans sa main et attendit. Karl qui le remarqua, se demanda pourquoi... Il était toujours obligé d'avoir peur et d'être sur ses gardes pour approcher un ami. Il parla d'un ton agacé :
- Alex ?
Leurs visages se contractèrent, il répondit d'un ton colérique et souffrant :
- Va t-en pauvre fou.
Karl s'énerva :
- Hey Alex, vas te faire foutre okay ? Je n'ai pas à avoir peur d'un ami, mais en t'approchant, je flippe à l'idée que tu m'éventre ! Tu crois que c'est normal ?!
Alex se leva sur le coup et envoya sa chaise valser vers Karl. Elle s'éclata en morceaux contre le bar derrière celui-ci qui l'eût esquivé. Alex rugissa, enragé, les yeux rouges sang et les pupilles noires comme le charbon :
- As-tu peur de la mort saleté de mortel ?! Tu ferais mieux de dégager, avant que je t'égorge !
Karl resta de marbre en faisant une grimace tenace qui indiquait sa volonté à se battre ce soir... Alex le vit, il sourit. On aurait dit qu'un ying et un yang allait en découdre dans le petit bar de cette ville sombre.
Son sourire effrayait Karl, mais son cœur tremblait de colère et non d'effroi :
- Tu ferai mieux de pas me rater Alex ! Je te jure que je ne retiendrai pas mes coups si tu continues comme ça...
Son sourire s'intensifia, le bond qu'il fit fut plus semblable à celle d'une ombre au clair de lune. Karl tomba au sol, il eût l'impression qu'un train avait frappé sa mâchoire de plein fouet :
- Ah... Putain.
Il cracha un filet de sang mélangé à sa salive puis se releva en reprenant son souffle. Il cherchait Alex du regard, mais personne ne se montra ces quelques secondes de répit.
Alex le regardait, bien plus haut sur une poutre soutenant la structure du bar en bois. Il le provoqua amusé :
- Je ne t'ai pas raté petit.
Karl leva la tête mais personne n'était sur ce bout de chêne rongé par les termites. Il entendit une nouvelle fois sa voix dans son dos :
- Tu veux tenter ta chance ?
L'homme tatoué se retourna au quart de tour en frappant dans le vide. Il cria de colère :
- Montres toi sale lâche !
La pièce devint sombre et une sorte de brume envahissa le bar.
Alex apparut du coin de l'œil à la gauche de Karl, il lui parla d'un ton plus calme :
- Je suis tout sauf lâche, et si tu veux continuer ça alors tu mourras.
Karl excédé, lui répondit en fronçant les sourcils :
- Très bien, achevons ça, mais n'utilise pas tes techniques à la con !
Le chef de tous ces mercenaires ne sourit pas, et attenda que Karl le frappe. Il attenda encore, et encore... Puis perdit patience :
- Bon tu attends quoi ?
Dit-il agacé.
Le visage de Karl se détendit et il répondit d'un ton astucieux :
- Je crois que je sais pourquoi j'ai "peur" de toi, c'est à cause de la confiance.
Alex tourna la tête de gauche à droite, signe de son incompréhension, quant à Karl, il reprit :
- Tu ne fais confiance à personne ? Pourquoi ?
Alex alla s'asseoir à la table où il était assis il y a de cela deux minutes, et ne répondit pas.
- Et un passé douloureux de plus...
Continua l'homme tatoué. Alex souffla épuisé de façon psychologique :
- Je dois aller dormir, j'ai du travail demain.
Il se leva, sa bouteille a la main et sortit du bar en adressant un regard amical à son rival. Karl lui répondit par un hochement de tête, mais en voyant la porte se refermer :
Il ne pouvait pas s'empêcher de se questionner au sujet de la vie de ce Alexandr.
La lumière dans la maison de celui-ci fut allumée toute la nuit et le lendemain, il n'était plus là. Enfin, plus près que les gens le pensaient.
Tout se passa rapidement :
Son pas lourd frappa d'abord les marches en roches polies, puis les tapis rouges salis par le temps. En arrivant devant l'accueil de ce grand bâtiment circulaire; Il n'eût besoin que de tirer une cartouche incendiaire pour calmer le secrétaire.
Il perdait de l'air à force de respirer à bout de souffle :
Dans sa tête, Alex l'eût libéré en "achevant ses souffrances". Le feu de son canon argenté le dévisagea. L'homme en chemise et en veste sombre semblait le regardait sans yeux ni visage. Maintenant, il n'y a plus que des souvenirs, rien d'intéressant pour Alex Magnus. Cette homme n'eût fait qu'une chose pour lui : Ordonner à des ouvriers de reconstruire les pavés de la ville sous la menace.
Une émotion très humaine traversa l'échine de cet homme ayant pourtant une vision divine de lui-même.
Les bottes recouvertes de métal plaqué frappait maintenant les escaliers menant à "l'Empereur"...
Alex entendit alors derrière la porte un cadenas se fermer et marmona :
- Un cadenas ne m'arrêtera pas, rien ne le pourra à présent.
Encore une fois, tout se passa d'une vitesse impressionnante :
La porte et son cadenas ridicule se brisèrent, laissant place à une brume sombre et effrayante. La nuit emportait peu à peu ce bâtiment lumineux, le laissant dans une obscurité antipathique. L'Empereur en robe raffinée incrustée de joyaux, une couronne sur la tête, était caché sous son bureau. Le bois de celui-ci se déchira sous le poing d'Alex. Cela laissa apercevoir un animal effrayé et médiocre pour le rang qu'il occupait. Il commença par l'étrangler, il marcha un direction des escaliers, son otage dans le creux de sa main. Il le suspenda au dessus du vide et lui parla du ton le plus sérieux qu'on aurait pu percevoir sur cet "être humain" :
- Signe ça, ou tu meurs, si tu fais ce que je dis, peut-être que tu vivras.
Il pointa un papier frippé, et voyant l'empereur le signer, il commença à sourire. Il le lâcha en le balançant de tout ses forces dans le vide et rigola de façon diabolique :
- Haha, j'avais dit peut-être vieux fou !
Le cadavre de l'ex-empereur à l'entrée formait plusieurs nuances de rouges sur le tapis de la même couleur. "Comme c'est beau" qu'il se disait... Il poussa les portes devant son œuvre d'art et eût l'attention de tous, qui avaient entendus les cris et les tirs.
Alex sourit et commença son discours d'un ton assuré et qui inspirait presque la confiance :
- Mes chers camarades, j'ai du agir, en tant que chef de la guilde du mercenariat; Je me suis rendu compte que l'Empereur rendait cette ville faible ! Je suis là pour rééquilibrer tout ce désordre. Je vous assure que je le remplacerai, que je serai meilleur que lui, et que tout ceci est légal. Enfin presque...
Les gens autour avaient peur, doutaient et marmonaient entre-eux, Karl s'approcha un sourire au lèvres.
Alex craigna qu'il monte tous ces gens qu'ils l'aimait contre lui, mais il n'en fut rien. Il l'acclama d'un ton encourageant et courageux :
- Très bien Empereur ! Et comment dois-je te nommer à présent ?
Alex s'approcha tout en descendant les marches de l'escalier, le vent soufflant dans son manteau tel une cape sombre. Il répondit d'un ton inspiré et sur de lui, le regard au loin, déterminé et fort :
- Je suis Alex Magnus 1er ! Mais vous pouvez m'appeler Empereur ou bien Alex Magnus seulement.
Son sourire à ce moment fut le dernier souvenir de certains. Ils se firent exécuter pour des fraudes et des trahisons en place publique.
Il est clair que ça ne serait plus jamais comme avant. Et Alex regardant l'hôtel de ville; Quatre bûchers émanant une odeur de chair calcinée, se dit alors :
- Je t'avais dit que je changerai ce monde Franck.
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Ultimum Judicium
TerrorUne apocalypse nucléaire, un monde dévasté, qui pourra remédier à tout ce mal ? ( préquel de #maximus )