Les vacances avaient débuté depuis quelques jours. Notre cerveau est en mode vacances mais lorsqu'il décide de vous rappelez que dans à peine un mois, les examens arrivaient, vous n'étiez plus tranquille. Annie était dans ce mood où elle fixait son classeur ouvert sur son bureau sans le toucher. Elle ne comprenait pas comment faisait Armin pour se concentrer. Elle se demandait s'il était vraiment humain. Après, c'était un jeune homme qui était studieux. Elle aimerait bien trouver cette motivation mais quand vous saviez que la mort vous court après, étudier ne signifie plus rien pour vous. A quoi bon travailler pour un métier qu'on ne fera jamais ? Annie voulait s'amuser. Elle avait besoin de s'éclater comme le faisaient les jeunes adultes de son âge : S'envoyer en l'air, boire, fumer, rire et passer ses soirées, entourée de ses camarades.
On a qu'une vie.
Annie baissa ses yeux sur son portable lorsqu'il vibra.
« Viens dehors ! » Message d'Armin.
Elle fronça des sourcils et jeta un coup d'œil à l'heure : 22 heures. Armin tu es sérieux ? Tu ne dors pas à cette heure ? Surprenant. Attrapant ses talons, elle enfila son long manteau et attrapa son sac avant de descendre les escaliers sur la pointe des pieds. Ouvrant la porte, elle la referma avant d'être accueillie par sa tête préférée.
- Pourquoi tu souris ? ricana Annie avant d'être coupée par ses lèvres.
- Je t'emmène quelque part, tu me fais confiance ?
La nuit était tombée depuis un moment mais les deux blonds courraient comme deux enfants dans les rues de la ville. Tenue par la main, Annie suivit Armin sans réellement savoir où il l'emmenait. Mais elle s'en fichait. Elle le suivrait partout sans réfléchir. Le vent s'engouffrait dans leurs cheveux tandis qu'ils continuaient de courir encore et encore à l'aveugle. Le manteau d'Annie volait derrière elle tout comme celui d'Armin. Ses jambes courraient tellement vite qu'elle avait l'impression qu'elle volait. Elle en oubliait même son cœur qui battait à toute vitesse. Pour rien au monde, elle ne voulait cesser cette course folle avec celui qu'elle aimait.
Ricanant, ils s'excusèrent après avoir bousculé sans faire exprès, un petit couple. Armin descendit les escaliers du métro, ne lâchant pas Annie. A cette heure, il y avait très peu de gens mais les quelques passants, les observaient avec incompréhension. Un métro arriva. Annie reprit son souffle tout comme Armin.
- Viens !
La blonde reprit sa course, toujours tenue par la main, vers l'arrière du métro.
- Tu ne comptes pas monter sur la petite passerelle derrière ? dit-elle dans sa course.
- Tu lis dans mes pensées !
- Et si on se fait repérer ?!
- T'inquiète ! Je l'ai déjà fait ! sourit Armin avant d'arriver au bout du métro.
Il sauta avant d'atterrir sur la passerelle et tendit la main vers Annie. Elle la saisit et sauta à son tour avant d'être attrapée par son petit-ami.
- Accroche-toi ici, conseilla-t-il en attrapant une barre en fer.
- Et maintenant ? demanda-t-elle en regardant en face, le sombre tunnel.
Le métro démarra. Les deux blonds s'accrochèrent quand il commença à prendre de la vitesse. Leurs cheveux volèrent et les lumières du tunnel défilèrent à vive allure. Armin se mit à hurler sous le regard d'Annie qui tourna son intention vers ce tunnel interminable. Elle se mit à crier à son tour, le rejoignant. Ils hurlèrent encore et encore, faisant sortir tout ce qu'ils avaient en eu : leur peur, leur angoisse, crachant leurs idées noires... Leurs cris avaient beau être étouffés par le vacarme du métro qui roulait à toute vitesse mais ils n'arrêtaient pas. Annie continuait de hurler, hurler face à cette maladie qui dorénavant, ne devait plus la bloquer. Elle lui faisait un doit d'honneur.
Je sais que ma vie ne tient qu'à un fil mais je ne m'interdirais plus rien désormais. Tu ne m'empêcheras pas de vivre, crois-moi.
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[Aruani] Always
FanfictionTransplantée, Annie vit avec un cœur artificiel dans l'attente d'un vrai. Sachant que la mort peut survivre à tout moment, elle décide de vivre comme une jeune femme normale mais refuse de s'attacher. Une promesse qu'elle aura du mal à tenir quand...