Chapitre 8

472 35 18
                                    


Université de Shiganshina

- Qu'est ce que t'as au nez ? demanda Mikasa.

- Une porte.

- Hein ? ricana Eren.

- Je me suis pris une porte, rectifia Armin en posant sa main sur le pansement qui recouvrait le dos de son nez.

- T'es vraiment pas doué mon frère, répliqua Eren.

Le professeur termina son cours. Armin attrapa sa sacoche et rangea rapidement ses affaires sous le regard interrogatif de ses amis.

- Tu as un rendez-vous ?

- Avec Annie ? ajouta Eren. Dis-moi ça devient sérieux entre vous, non ?

- Je...Je pense...

- Tu l'aimes ? demanda Mikasa.

Armin glissa son ordinateur dans sa protection, le visage brûlant. Pas besoin d'ajouter d'autres questions, Mikasa savait et elle sourit en réponse.

Sortant dehors, il chercha la blonde du regard. Le parking se vidait peu à peu mais il ne la trouvait pas. Il sortit son portable et l'aperçut en train de faire un signe de la main. Elle était assise sur un banc, toujours aussi bien habillée, avec des bottines pointues et modernes. Il courra presque vers elle et s'assit.

- Qu'est-ce que tu écoutes ? demanda Armin.

Annie tira l'écouteur de son oreille et le lui tendit en silence. Il l'attrapa et le glissa dans son oreille avant de fermer les yeux. Du classique ? Il fut assez surpris mais il sourit. Il aimait bien aussi le classique. Pour étudier et aider à se concentrer, il mettait une playlist. Les coups de violon le berçaient et la symphonie l'emportait. Il en oubliait presque ses révisions qui l'attendaient de pied ferme. Il pouvait bien s'évader le temp de quelques notes ?

Baissant ses yeux vers la main d'Annie qui s'ennuyait sur sa cuisse, il leva timidement la sienne et la posa dessus, gardant ses yeux rivés devant lui. Il pensait qu'elle allait la repousser mais il sentit sa main se retourner et leurs doigts s'entremêler doucement ensemble. Il fut obligé de mordre ses lèvres pour éviter de sourire comme un enfant de 10 ans.

- Bon allez, j'ai un cours à te faire réciter, dit Annie en retirant l'écouteur de l'oreille du blond.



Maison des Leonhart.

- Les molécules peuvent s'organiser de différentes manières afin de fabriquer la matière. Par exemple, les cellules constituées de molécules. D'ailleurs, la taille des cellules est comprise entre 10 puissance 5 et 10 puissance moins 4 mètres.

Annie regarda tour à tour le blond puis le cours, dans une totale incompréhension.

- Tu te fous de ma gueule, tu le connais par cœur.

- Oui mais ça me stresse, avoua Armin. J'ai peur d'oublier le jour de l'examen.

La blonde poussa son sac de ses genoux et se redressa sur le lit double.

- Tout le monde stresse, c'est humain.

- Oui, je ne sais pas...

- Tu l'as dit. Tu es intelligent alors tout ira bien, termina Annie en fermant son cahier.

Il sourit et s'allongea sur le lit, s'appuyant sur son coude. Annie s'appuya contre le mur et croisa ses bras sur sa poitrine, un sourcil levé.

- Tu ne m'as pas dit que tu dessinais, dit Annie en brisant le silence.

- Je n'ai plus trop le temps mais oui, sourit Armin en regardant les quelques dessins sur la table de chevet.

Annie les attrapa et commença à les feuilleter. Il se rappela soudainement qu'il l'avait dessiné et s'apprêta à retirer le dessin quand elle leva le bras au-dessus d'elle pour l'en empêcher.

- Non attends !

- Quoi ? sourit-elle en tendant le bras sur sa gauche tandis qu'Armin tentait désespérément de chopper ce croquis. Tu n'assumes pas que tu m'aies dessiné ?

- Je ne l'ai pas fini, se défendit Armin.

La blonde le poussa sur le côté avant de fixer le croquis.

- Il me semble parfaitement fini, il y a même la signature !

- Annie ! ricana Armin en la tirant vers lui avant de remarquer qu'il était à moitié sur elle.

Elle le fixa en silence et cacha son visage avec le dessin.

- Il est pas mal. Tu as un bon coup de crayon.

- Tu veux que je te le donne ? demanda timidement le blond.

- Je vous dois combien monsieur l'artiste ? répondit Annie en levant le dessin pour replonger ses yeux dans les siens.

Armin baissa son regard sur ses lèvres légèrement entrouvertes. Elles étaient roses et bien dessinées. Son cœur battait la chamade.

- Si tu me vomis dessus, je te tue, finit par dire Annie avant de le tirer par la nuque, liant leurs lèvres.

[Aruani] AlwaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant