Sans repère. (Fanfiction SNK)

Chapitre 12

Je me réveille doucement avec des douleurs atroces partout. Mais où est ce que je suis ? Ma position est très inconfortable, tout comme l'haleine qui se dégage de ma bouche. L'odeur est fétide, j'imagine qu'il s'agit d'une des nombreuses joies de l'alcool. Je lis sur le réveil d'Armin qu'il est 7h00 c'est-à-dire l'heure du footing pour moi.

Attendez... Le réveil d'Armin ? Je suis dans la chambre des garçons ? Oh non... Ma tête est sur l'épaule d'Eren. Je me dégage de son épaule lentement et me dirige vers ma chambre. J'entre directement, récupère quelques vêtements et de quoi me décrasser la bouche. Une fois dans la salle de bain, je m'observe attentivement dans le miroir. Tout me revient. Après notre baiser, nous nous sommes blottis l'un contre l'autre puis nous nous sommes endormis. J'ai eu de la chance que Jean et Connie ne soient pas rentrés dans la chambre : moi qui n'aime pas parler de mes sentiments je n'ai pas besoin que ces deux énergumènes me sondent nuit et jour.

Je me lave les dents 3 fois, enfile mon survêtement et me dirige vers l'extérieur. En passant dans un des couloir du bâtiment quelque chose sort de nulle part et me plaque violemment contre le mur. Ce ne doit pas être ma journée. Le grand blond au bras cassé se tient droit comme un piquet devant moi. Il me tient à une seule main au niveau du col et place son bras plâtré sous ma gorge, il est vraiment très fort.

« - Alors comme ça tu as parlé de ma petite entrevue avec Marco à Jean ? À qui d'autre l'as tu dis ?

- Je n'allais pas me taire alors que tu as volontairement tué un de nos camarades. Je n'en ai pas parlé aux supérieurs pour le moment mais si tu ne deviens pas très vite quelqu'un de normal je le ferai sans hésiter et je veillerai à ce que tu sois envoyé hors des murs pour trahison. »

Je peinais à articuler. Son bras agissait comme un étau sur ma poitrine, quelle force ! Il me lâcha d'un coup en voyant que je n'avais plus rien à dire. Je m'effondrai sur le sol, respirant à plein poumon chaque petit centimètre cube d'air que je pouvais capter.

« Tu es dans ma ligne de mire, fait attention à toi parce que je ne te raterai pas. »

Pour résumer je commence ma journée en me rappelant avoir fait mon premier baiser sous substances euphorisantes puis je me fais menacer par un fou dangereux qui veut me tuer à la première occasion venue. C'est vraiment génial d'être à ma place.

J'ai besoin de courir, loin, vite, longtemps. J'ai besoin de réfléchir à tout ça. Je me sens dépassée par les évènements. Il y a quelques semaines, je voyais un camarade mourir. Je n'avais pas une seconde pensé à Marco ces derniers temps. Je n'avais même pas songer à lui rendre justice. Je pense que j'avais juste peur, je sais que j'ai peur de ce que pourrais me faire Reiner si jamais je venais à en parler. Je suis passée près de la mort une fois en voulant jouer les héroïnes alors je ne veux pas recommencer. Reiner a déjà envie de me tuer pour de pures et simples raisons d'égo alors si en plus je parle de ce que j'ai vu. En plus je ne sais rien de tout cela. Peut être que c'est Marco qui avait commencé et que Reiner a agit en simple mécanisme de défense ? Je n'en ai aucune idée. Je pense que je vais attendre de voir comment se comporte Reiner. Il a depuis essayé de se racheter en assistant énormément le bataillon et en étant un excellent soldat depuis l'incident, ce n'est pas ce qu'un véritable assassin aurait fait. Il aurait plutôt essayé de se cacher s'il avait vraiment eu quelque chose à se reprocher. Mais qu'est ce que je suis en train de dire, il a tué un homme, il a forcément quelque chose à se reprocher !!!

Ensuite il y a Eren et ce baiser. J'en avais vraiment envie. Eren est un très beau jeune homme et il possède toutes les qualités que j'apprécie chez un garçon mais nous avons agit sous l'action de l'alcool, dans le feu de la soirée. Cette situation est loin de celle que j'avais imaginée pour notre premier baiser. Je voyais ça beaucoup plus romantique, beaucoup plus préparé. J'ai des sentiments indéniables pour lui mais je ne peux pas lui dire. Je ne pense même pas que cela soit de l'amour, c'est simplement de l'attirance. Nous devons en parler. Il doit surement penser la même chose que moi.