Idylle

27 6 1
                                    

Le prince continue ses coups de reins sensuels, l'intensité de son regard se faisant encore plus profonde.
Une nouvelle vague de chaleur emplie Asmodia, alors, elle lui mord la lèvre violemment, plante ses ongles dans sa peau et, en choeur, ils poussent un gémissement de plaisir explosif. La morsure est si forte que sa lèvre se fend, laissant couler quelques gouttes de sang sur les draps pâles. La princesse lâche son emprise et, réalisant qu'elle a blessé son amant sans le vouloir, se confond en excuses. Il s'allonge à côté d'elle, lui saisit le visage, la faisant taire pour enfin lui sourire.

- Tu as réussi.
- J'ai... réussi ? répète la jeune fille, puis, réalisant ce qui vient de se produire ou plutôt de ne pas se produire, pousse un petit cri aigue de joie, J'ai réussi !

Heureuse, elle lui saute cou pour le recouvrir de baisers.

- Je le savais, tu vois j'ai eu raison de te faire confiance... lui dit-il en lui caressant le bras
- Oui, tu as eu raison.
- Je vais devoir y aller, mon père va vite se rendre compte de mon absence.

Il se relève lentement, la poussant avec douceur pour se dégager, elle le regarde, attristée, ce moment lui a paru si court... En se rhabillant, il croise son regard contrarié, alors il se penche pour lui donner un tendre baiser.

- Je reviendrai, sois en certaine.
- Tu me manques déjà... murmure-t-elle en lui caressant le visage
- Toi aussi...

Le prince s'enfuit par la fenêtre sous le regard de sa belle. Asmodia se frotte les bras, un léger sourire sur le visage, elle n'en revient pas, est-ce que cela signifie que le prince est officiellement avec elle ? Impatiente de tout raconter à ses amis, la princesse se recoiffe, s'habille et s'empresse de sortir de sa chambre pour les retrouver.

Après avoir traverser les immenses couloirs et saluer ses sujets au passage, elle se dirige dans la grande cour arrière. Là, l'attendent, comme elle le pensait, ses deux accolytes mais il ne sont pas seuls.
Les gémissements de douleurs de Jézadel effacent le sourire de l'héritière d'Oscarath, devant ses yeux, Oprah est en train de tirer les oreilles des deux jeunes qui tentent de se débattre farouchement.

- Oprah, qu'ont-ils donc fait pour mériter pareil châtiment ?

La sage les lâche violemment, leur arrachant à tous deux un ultime cri de douleur puis, s'approche de la princesse d'un pas décidé.

- Asmodia, ne serait-ce pas le prince Zeldris que je viens d'apercevoir, sortant de ta chambre ?

La jeune fille réfléchit un instant puis lance son plus beau sourire avant de répondre :

- Pas du tout. S'il se trouvait dans le palais, ne crois-tu pas que je serai la première à courir dans tous les sens ?

Oprah lui lance un regard noir et, sans crier gare, lui tire également l'oreille.

- Petite menteuse ! Que faisait le prince dans ta chambre ?
- Aaaaaiïeuh !!! Arrête, tu vas me défigurer !!
- Rassure moi, ce n'est pas ce à quoi je pense?
- Bien sûr que si. chuchote Jézadel
- Asmodia ? insiste la nourrice
- Oui, c'est vrai, il est venu me voir mais je ne voulais pas ! Lâche moi !!

Elle lâche son emprise, l'écoute se confondre en excuses et, complètement désabusée se place une main sur le front.

- Asmodia ! Te rends-tu compte à quel point c'est dangereux ? Décidément, tu les enchaînes en ce moment... Tu aurais pu le tuer !
- Je sais... Mais...
- Il n'y a pas de mais, les princes sont venus pour une bonne raison, je ne voulais pas t'en parler mais,... elle soupire, Il est évident qu'ils ne sont pas venus par simple visite de courtoisie. Le roi des démons se méfie de toi, il n'attend qu'une seule chose : pouvoir soumettre le royaume d'Oscarath et faire de toi son pantin favori.
- Comment ?
- De plus, il est fort possible que le prince Zeldris use de ses charmes pour t'atteindre, obtenir de toi des informations, enfin ne sois pas si naïve !

Asmodia, reine des succubesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant