Dans l'Ombre d'un Doute [SNAMIONE] - FINI

Chapitre I

La chose la plus triste à propos de la trahison est qu'elle ne vient jamais d'ennemis, elle vient de ceux en qui vous avez le plus confiance.

Elle se tenait pas loin de son meilleur ami, prête à lui bondir dessus s'il tentait quoi que ce soit qui pourrait compromettre les plans qu'elle avait pour ce soir. 

Les deux sorciers étaient cachés sous le plancher du dernier étage de la tour astronomique de l'une des plus grandes écoles de sorcellerie du monde : Poudlard. Au-dessus d'eux, Albus Dumbledore se tenait debout, ses mains dans son dos, l'aire songeur comme à son habitude. Il regardait dans le vide, loin devant lui. Le vieil homme se doutait de ce qui allait lui arriver cette soirée et il n'était pas le seul à le savoir : la jeune femme sous ses pieds le savait elle aussi, et même bien mieux que lui. Tout n'était qu'une question de temps. Ses yeux regorgeaient de tristesse et à la fois de colère. La peau qui les entourait était rouge vive, mais l'heure tardive rendait ces détails invisibles pour son meilleur ami qui se tenait qu'à deux pas d'elle seulement. La lune était la seule à apporter un peu de lumière dans la tour. Le regard de l'Élu tentait tant bien que mal à trouver une faille dans le plancher pour pouvoir directement voir le directeur de l'école.

Les deux Gryffondors étaient si près l'un de l'autre que la lionne arrivait à entendre la respiration d'Harry Potter qui s'accéléra  d'un coup quand ils entendirent un bruit de pas qui devenait de plus en plus fort. Quelqu'un s'approchait dangereusement des deux élèves et du directement et ce quelqu'un était en train de dévaliser les escaliers de la tour d'astronomie. 

Soudain, les pas passèrent sur le même plancher que les deux sorciers qui espionnaient la scène avant de s'arrêter tout en haut, face à Dumbledore.

- Bonsoir Draco, souffla le vieil homme d'une voix incroyablement calme comparé à la situation inconfortable dans laquelle il se trouvait. Qu'est-ce qui t'amène ici, pendant cette belle soirée de printemps ?

Le Serpentard qui venait d'apparaître laissait une incertitude et un mystère planer autour de lui. Sa baguette était braquée sur l'homme à la barbe blanche, sur l'homme qui l'avait vue grandir depuis son arrivée ici, à Poudlard, quand il n'était que jeune adolescent. 

- Qui d'autre est là ? Je vous ai entendu parler, cracha-t-il finalement avec un ton plus dangereux, légèrement plus sûr de lui.

Toutefois, Dumbledore nia les faits. En même temps, à qui aurait-il bien pu parler en cette paisible soirée de printemps mise à part à soi-même ?

- ... mais je pourrais te retourner la question. À moins que tu n'agisses seul, ce soir ? reprit le vieil homme en souriant doucement. 

Cependant, il ne réussit pas bien longtemps à garder cet air impassible face à son ancien élève qui le menaçait. Ils tournaient tous les deux dans la tour sous le regard inquiet d'Harry, et le regard livide de son amie. Cette dernière tenait sa baguette dans sa main et la serrait un peu plus fort à chaque fois qu'un grincement de parquet résonnait dans la tour. Tout son corps tremblait, mais ce fût invisible aux yeux de son meilleur ami, dont l'attention demeurait ailleurs, à l'étage supérieur. 

- Non, ce soir, je ne suis pas seul. Il y a des Mangemorts dans votre école.

- Intéressant, dit Dumbledore. Je suis impressionné, vraiment. Tu as trouvé le moyen de les faire entrer sans que personne ne s'en rende compte, Draco ?

- Oui, juste sous votre nez, sans que vous vous en rendiez compte ! cracha le jeune Malfoy avec un brin de fierté.

- Je suis vraiment impressionné, mais dis-moi, où sont-ils en ce moment ? Tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup de renfort actuellement.