Température au sol : 15 degrés Celsius
12h32.
Temps d'ensoleillement restant : 7 heures et dix minutes.
Le temps des désastres viendrait avec l'automne.
Rigel vérifia l'heure sur son téléphone, accélérant le pas. Il consulta à nouveau le message qu'Orion lui avait envoyé plus tôt. Ils n'annonçaient rien d'inquiétant, il demandait simplement de se rejoindre. Mais Rigel y avait décelé quelque chose de plus pesant, de plus grave. Il voulait être à ses côtés, comme il l'avait fait pour lui tant de fois. Rigel enfonça son téléphone dans la poche de sa veste. La foule était dense en plein centre-ville, le bourdonnement urbain tournait en fond dans ses oreilles.
Son téléphone vibra dans sa poche et il décrocha immédiatement.
— Orion je sais je suis en retard, j'arrive.
— Rigel Melnor ?
L'interpellé se stoppa net. Il n'avait pas reconnu la voix. Il se boucha l'oreille gauche pour mieux entendre son interlocuteur.
— Lui-même.
— Rigel, bonjour.
— Toutes mes excuses monsieur, nous connaissons nous ?
L'homme au bout du fils avait la voix grave, tonnante mais douce. Rigel l'entendit respirer profondément avant de répondre.
— Non. Navré. Je suis Alexandre Despert, le compagnon de votre mère.
Rigel fronça les sourcils, ne s'attendant pas le moins du monde à cette situation. Qu'est-ce que cet individu lui voulait ? Il était probable que sa mère ait récupéré son numéro de téléphone, mais pourquoi lui ?
Inspiration. Expiration.
Il y avait quelque chose de trouble, de sombre dans sa voix.
— Rigel, je suis navré de vous l'apprendre dans de telles circonstances.
De macabre.
— Vous n'êtes peut-être pas sans savoir que votre mère était atteinte depuis longtemps déjà d'une grave maladie, annonça Alexandre, tentant de rester polis et doux, alors de sa voix vacillait presque.
Rigel sentit son cœur se contracter douloureusement.
— Non. Je n'en savais rien.
— Désolé. Je regrette de vous annoncer qu'elle nous a quittés ce matin.
Tout s'arrêta.
— Toutes mes condoléances. Rigel, si vous le désirez je pourrais vous accueillir pour...
Il n'entendit pas la suite. Ses bras retombèrent mollement le long de son corps.
Elle était partie ?
Tous les sons autour se turent brusquement. Rien n'avait plus cours.
Il ne savait même pas qu'elle allait mal.
Le téléphone lui échappa des mains.
Il avait été si égoïste.
Une douleur naquit à l'arrière de la tête, avant qu'elle ne l'envahisse complètement, tapant sur son crâne. Les sons resurgirent, terriblement fort, tambourinant.
Il ne lui avait même pas dit au revoir.
Tout semblait si fort qu'ils vibraient dans sa tête, mêlait au bruit du fracas de milliers de cristaux.

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Prière à une étoile
Любовные романыOrion est rentré un soir d'averse et depuis sa mère ne le reconnait plus. Gaïa le sent abattu et inconsolable mais ne connait pas la source de son chagrin et le jeune homme ne lui confit rien. Un jour qu'elle s'assigne pour mission de ranger la cham...