Première lettre.

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Mon Eliot...

Comme c'est étrange de t'écrire ces mots, bercée par la douce lumière de ma lampe de chevet. Je n'aurais jamais cru qu'un jour, je devrais cacher cet amour ardent qui me consume. La passion est mon fléau. Cette chose, cette fichue guerre entre nos familles me fait souffrir, je ne veux pas vivre dans l'ombre, comme seule lumière cet amour que tu as pour moi. Je m'en vais bientôt, Eliot, je quitte cet endroit que mon père déteste à cause de ce qu'on a pu créer ensemble. Cet endroit qui est si cher à mon coeur, parce que c'est ici, près de l'église que je t'ai vu pour la première fois.
Promet moi de t'en souvenir à jamais si nos lettres finissent par être découvertes.
De te souvenir des étoiles que tu as fait apparaître dans mes yeux lorsque tu m'as aidée à me relever. J'ai toujours été maladroite et j'étais tellement gênée quand je suis tombée devant toi.
Cette lueur que tu as dans tes yeux bruns, l'intensité avec laquelle tu arrives à m'aimer me ferait faire n'importe quoi.
Si seulement tant de haine ne nous séparais pas.
Nous sommes emprisonnés dans cette haine dont nous ne connaissons pas les débuts, nous sommes incapables de vivre notre passion à cause d'une simple émotion. J'aurais voulu naître ailleurs, dans un monde ou tout cela est abstrait et où je pourrais t'aimer sans me faire blâmer.
Je dois déjà mettre fin à cette lettre, pourtant si courte, ma mère me demande de l'aider.

Je t'aime,
Charlotte.

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