Deuxième lettre.

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Ma Charlotte,
Si tu savais à quel point tu me manques. À chaque jour, chaque seconde, chaque instant. Plus le temps passe, plus je sens l'attente de notre rencontre me déchirer de l'intérieur. Elle me dévore, me brise. J'ai la tête qui remplie d'idées de fuite pour te retrouver. Je veux tellement te voir à nouveau, admirer ton sourire, te serrer dans mes bras. Mon coeur ne fait que se remplir de ce manque de toi et il devient de plus en plus lourd. Il est encombrant.

J'aurais voulu te dire ces mots en face. Depuis notre premier contact, notre premier regard, notre premier sourire, je n'ai jamais cessé de penser à toi. Dès le jour où nos corps et nos âmes se sont percutés, près de cette Église, j'ai su, j'ai vue en toi, dans tes yeux porteurs des étoiles, notre avenir. Notre futur. Ces mots sonnent si bien lorsque je pense à nous. Cela me brise au plus au point de devoir te laisser loin de moi. De laisser gagner nos familles. J'aimerai tant te serrer dans mes bras, t'étreindre et t'embrasser jusqu'à ce nous devenions des étoiles. Mais le feu qui me brule n'est pas celui que j'aurais voulu. Tout cela me déchire, me fend en deux et je me meurs loin de toi. Je n'ai que le goût de me laisser succomber à mes tentations, me laisser diriger par mes pulsations et de dire à notre famille à quel point je me moque de leur opinion. Je t'aime, n'est-ce pas suffisant ? Mais je ne suis pas sot. Je ne le ferai pas. Ça ne ferai qu'envenimer la situation et je ne veux pas que quelque chose t'arrive par ma faute. Je resterai assis bien sagement, chez moi, à attendre avec impatience ta réponse, délivrance de mes émotions.

Eliot.

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