Dixième lettre

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Eliot,
Je commence réellement à m'inquiéter.
Deux semaines, tu te rends compte ? Deux immenses semaines où je n'ai reçu que de toi un grand vide.

Je t'en veux. Pourquoi me fais-tu ça ? As-tu décidé que finalement, nous ne méritions pas de survivre à tout ça ? As-tu décidé, sans m'en parler, de tout laisser s'évanouir en milliards de parcelles de souvenirs ?

Je t'aime d'un amour qui pourrait mettre la paix sur ce monde.

Des larmes inondent mes yeux à chaque seconde, lorsque je suis seule, je ne suis qu'une ombre qui attend avec impuissance ta réponse.

Tu ne te rends pas compte que tu es la seule chose de merveilleux qui ne me soit jamais arrivé. Tu ne te rends pas compte que tu es la seule raison pour laquelle je continue à faire poindre un sourire sur mes lèvres.

Je t'aime à en mourir, Eliot, je suis folle de toi, folle de nous.

Tu m'avais promis de ne jamais me laisser seule et tu as trahi cette promesse. Pourquoi ?

Les voilà. Les amères pensées qui me chuchotent que tu as cessé de te battre pour nous. Elles m'encerclent et je suis prise dans leur désespoir. Elles rendent les étoiles moins brillantes. Que suis-je en train de devenir ? Que sommes nous en train de devenir ?

En t'aimant, je m'étais fait le serment de t'adorer à chaque instant jusqu'à la fin de l'infinitude qui plane sur l'univers. Je ne suis même pas censée avoir de telles pensées, mais je n'ai rien à faire de l'avis des gens. Le seul qui compte est le tien et tu le sais.

Répond à cette lettre, je t'en prie. Je me meurs d'attendre un signe de vie de ta part.

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