Chapitre 7

1.1K 43 1
                                    

PDV YUA

   J'avais touché la corde sensible. Mais j'avais raison, après tout lui aussi cachait des choses. Maintenant, il allait me laisser partir à coup sûr, jamais il n'allait me parler de son passé. Enfin ça c'est ce que je pensais, car à ma grande surprise, il s'assit par terre, et se mit à parler

-Tu dois savoir que mon père est Endeavor. Et bien il a épousé ma mère uniquement pour son alter.

-Un mariage d'alter...

-Oui. C'est ça. Bref. Pour lui je suis son chef-d'œuvre. Destiné à devenir le numéro un et à surpasser All Might. Alors il m'a entrainé depuis mon plus jeune âge à être le meilleur. Ma mère tentait parfois de s'interposer dans mon entrainement. Ça finissait toujours mal. Un jour, elle m'a dit que mon côté gauche la répugnait, puis elle m'a jeté de l'eau bouillante au visage. Après ça mon père la fait interner. Voilà tu sais tout. C'est pour ça que je ne me bats jamais avec mes flammes.

-Je... Je suis désolée... Je ne sais pas quoi dire...

-Ne dit rien. Il n'y a rien à dire.

J'étais choquée par l'histoire de Shoto. Elle était tellement semblable à la mienne et pourtant tellement différente. Pour la première fois dans ma vie je ressentis autre chose que de la rage, au plus profond de moi je ressentis de l'empathie... C'était comme si je ressentais sa douleur... J'allais me lever pour partir quand un bras me retint.

-Attends ! Tu ne m'as encore rien dit, toi !

-Je... Euh...

-Si tu ne veux pas, je ne vais pas te forcer. Mais sache que parler ça fait du bien des fois.

  Il avait raison. Shoto était peut-être la seule personne qui pouvait me comprendre sur terre. Je n'avais jamais parlé de mes parents à personne. Personne à par moi, ne savait ce que j'ai subi. Pourquoi ça changerai ? Me demandais-je. Pourquoi j'aurais besoin d'en parler ? C'est vrai quoi. Je n'étais pas obligée à parler, pour tant une petite voie dans ma tête me disait qu'en parler avec quelqu'un ça me ferais du bien. Je me décidai donc.

-Très bien. Mais après ça je te préviens, tu vas forcément me détester ou avoir peur de moi.

-Je ne pense pas.

-Mes parents, Inuma et Misa Hirosaki, étaient des espions pour une grande société anti-gouvernementale américaine. Je ne sais pas grand-chose de la société à pars que son principal but était de rendre à l'Amérique sa grandeur d'antan. Avec l'apparition des super-héros, le Japon était devenus l'égal des US, et apparemment le progrès et le changement ect, ils n'aimaient pas ça, les américains. Mes parents, les agents A1 et A2 ont donc étaient envoyés ici au japon pour une mission d'infiltration. Mais ils ne sont pas venus seuls. Avant leur départ, et depuis presque 3ans, la société pour qui ils travaillaient, bossait sur un nouveau projet. L'arme 115. Ça constituait en un être génétiquement amélioré et conçue afin de détrôner tous les super-héros du monde. Ils ont choisi les numéros A1 et A2 pour être les géniteurs, car il fallait à l'enfant leur deux alter. La surpuissance physique de mon père et les capacités psychiques accrues de ma mère. Je ne sais pas comment, mais mes parents savaient quel seraient mes alter avant ma naissance. Enfaite je ne suis même pas sûre d'être née normalement. Je soupçonne cette société de m'avoir fait évoluer dans une cuve. Bref, j'ai commencé un entrainement intensif au combat rapproché et aux arts martiaux dès que je sus marcher, c'est-à-dire vers mes 2ans. Mon père s'occupait de m'entrainer au combat et commença les cours de maitrise d'alter ver mes 4ans. Ma mère de son côté, s'occupait de mon apprentissage scolaire. A mes 8 ans, j'avais déjà le niveau du lycée, enfin d'après elle. En parallèle, elle m'obligeait à apprendre à contrôler les gens, et... et... si je me trompais... ou tentais de m'échapper... mon père m'assaillait de coups et ma mère me... me...

Je revoyais les images de mon passé douloureux défilées dans ma tête. J'inspirai un grand coup. Aller Yua ! C'est du passé ! Tu t'es promis de dépasser tout ça !

-Ma mère utilisait son pouvoir sur moi, comme je l'ai fait au SCA. Et si j'osais m'écroulais, j'étais scarifiée. Je n'avais pas le droits à des soins. Chaque fin de semaine, un homme qui travaillait avec mes parents, venait me prélever un morceau de chair et du sang et me faisait passer une panoplie d'examen physique et théorique afin de s'assurer de ma progression. Un jour, alors que je n'en pouvais plus, j'ai essayé de m'enfuir, mais je fus vite rattraper et comme punition je reçue six autres cicatrices dont une sur le visage, et ce que mes parents appelaient « un châtiment de la taille de ton erreur », ils... ils... ils m'ont tabassé... et m'ont fait ce truc à la tête... c'est comme si on te déchiquetait le cerveau, la douleur que j'ai ressenti... je la ressens encore... J'ai toute ma vie espéré qu'un héros viendrait me sauver, viendrait me délivrer de cet enfer. Mais jamais... personne n'est jamais venu. Personne ne s'est jamais soucié de moi. Personne n'a jamais prêté attention à moi. Une nuit, mes parents sont sortis pour la première fois en 10ans. J'en ai profité pour essayer de m'enfuir, mais dehors, je les vis se battant contre All Might. J'ai...j'ai regardé toute la scène... C'était moi, la petite fille aux cheveux blanc à la télé. Ce jour-là, si j'avais retenu la leçon du « châtiment de la taille de ton erreur », si j'étais restée chez moi... ma vie n'aurai jamais été aussi compliquée... Aujourd'hui je serais inconnue de tous. Personne ne m'aurais jamais harcelé et je... je...

  Je voyais trouble. Je regrettais cette décision au plus haut point. Si j'étais restée chez moi... Qui sais ce qui se serait passé...

-Après leur défaite, mes parents ont été transportés à l'hôpital et comme une idiote, je me suis présentée là-bas comme leur fille. Ma mère est décédée de ses blessures, et mon père été entre la vie et la mort. J'ai négocié avec lui pour obtenir mon émancipation, et j'ai réussis. A peine étais-je libre, qu'il est mort à son tour. J'ai hérité de toute leur fortune qui croie moi dépasse l'imagination. J'ai acheté une maison et je suis allée au collège pour la première fois vers mes 12 ans. Je me suis teint en brune dus aux remarques dans la rue. Je n'ai jamais eu d'amis, et bizarrement, après la mort de mes parents, personne n'est venu me récupérer, ce qui aurait été logique vu que j'étais censée être leur arme absolue. Je porte malheur. Cette puissance... cette chose qui est enfouie en moi... J'ai peur de la libéré... Shoto... Je... je... je ne veux pas détruire le monde... Je ne veux pas être leur jouet... Je... je... je ne veux pas...

Je sentis des bras autour qui m'entouraient. Je déposai ma tête au creux du coup de Shoto, et me laissa aller... Pour la première fois en 6ans, je pleurais... Depuis la mort de mes parents, j'ai découvert la dure vérité. Vous ne pouvez compter que sur vous. Personne ne viendra vous sauver. C'est comme ça. Mais je veux y remédier. Je veux devenir une héroïne qui ne se contente pas de sauver les vies qui sont en danger sur le terrain uniquement, mais aussi de sauver ceux qui en ont vraiment besoin. Je veux aider ceux qui espèrent de l'aide chaque jour de leur vie. Ceux qui vivent l'enfer pas seulement l'espace de quelques instant, mais ceux qui souffrent jours après jours. C'est eux qui pour moi ont vraiment besoin d'aide.

   Je me laissai donc aller sur l'épaule de Shoto, je déversais toute ces larmes, toute cette peine enfouie en moi depuis mes 10ans. La mort de mes parents, la cruauté du monde, la méchanceté des gens, mes blessures, mes peines... Tous ce qui était enfouie en moi, je le déversais maintenant, et ça faisais un bien fous. Je sentais comme un soulagement. C'est vrai que parler des fois ça fait du bien. C'était comme si on m'avait enlevé un poids.

PDV SHOTO

Je n'en croyais pas mes oreilles. Je ne m'attendais pas une histoire à l'eau de rose non plus, mais là, c'était bien plus que de la maltraitance, elle se faisait carrément scarifié et battre ! Je sentais en moi une profonde peine et une immense colère. Sans même réfléchir, je l'enlaçai. Je senti alors ses larmes coulés sur mon épaule. Elle pleurait. Toute cette peine qu'elle retenait en elle, elle la libérait enfin. Certaines parties de son histoire, je ne les ai pas comprise. Comme lorsqu'elle a parlé d'une puissance qu'elle garde caché. Mais il était hors de question de lui demander. Et puis je ne sais pas pourquoi, en pensant à ce que qu'elle a subit, en pensant à ce qu'elle a enduré je trouvais que son histoire était similaire à la mienne et pourtant tellement différente en même temps. Sans vraiment le vouloir, moi aussi je pleurais, les larmes coulaient sur mes joues, alors que la pluie se mit à tombé.

Scars from the PastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant