Chapitre 19

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PDV YUA

Le matin, je fus réveillée par Shoto. Je sorti de mon lit et parti prendre mon petit déjeuner. Je me mis à table avec tout le monde. Après m'être habillée, je me dirigeai vers l'endroit indiqué afin de commencer l'entrainement. J'étais parmi les derniers arrivés parce que je ne trouvais pas de pull à manche longue pour faire du sport. J'étais donc en T-Shirt noir, laissant paraitre mes bras et une partie de mon dos.

Tout le monde s'entrainait durement. Ils se donnaient à fond et c'était impressionnant à voir. Mr.Aizawa m'indiqua alors une petite colline plutôt isolée du reste des élèves. Il se mit alors à m'expliquer ce que je devais faire :

-Ok Yua, alors comme prévue, on va s'entrainer afin que tu maitrise mieux tes autres alter. On va commencer par le cri supersonique. Ce que tu vas faire, c'est crier de toute force dans cette direction. Afin que tu ne t'explose pas les tympans, tu vas enfiler ce casque. C'est le même que celui de Present Mic, il bloque absolument tous les bruits. Tu devras le porter en continue et utiliser ton alter psychique afin d'écouter les autres, afin de t'y habituer.

-Ok, très bien. Mais est-ce que vous pouvez rester ici ? Juste au cas où je perds le contrôle s'il vous plait.

-Bien sûr.

Après avoir enfilé mon casque, je me concentrai et me plaçai face à ma cible. Je me mis alors à crier. De toutes mes forces. Je n'entendais rien. C'était si agréable de crier sans être assourdis. Je me concentrai au maximum afin de n'utiliser que cet alter uniquement. Au bout de quelques minutes je m'arrêtai pour reprendre mon souffle. J'actionnai alors mon alter psychique afin d'écouter ce que mon professeur avait à me dire.

-Tu as tenu 5mn45. C'est très bien. Maintenant qu'on a vu l'étendu de ce pouvoir, tu vas essayer de contrôler sa puissance et sa trajectoire. Je veux que tu cris assez fort pour détruire cette pierre, mais sans dégrader l'environnement autour de toi.

Il m'indiqua alors un énorme rochet qui été derrière moi. J'hochai alors la tête et me mis au travail. J'essayai plusieurs techniques afin d'arriver à le détruire, sans rien détruire autour de moi. Après plusieurs heures de travail, je fini pas le détruire, en me plaçant assez près de lui.

Je continuai les entrainements jusqu'au soir. J'étais épuisée. Je parti avec mes camarades afin de les aider pour le diner. J'avais toujours ce casque sur la tête et j'utilisais mon alter psychique pour les écouter parler. Nao se dirigea alors vers moi, accompagnée de Shoto.

-Yua !! Ça va ? Pas trop fatiguée ? Je t'ai entendu t'entrainer ! Putain tu cris super fort tu sais !

-Pour t'entendre, on t'a tous entendu crois-moi !

-Moi j'ai rien entendu ! Cheh ! Sinon Nao ? Je ne t'ai pas vu ? Tu étais où ?

-Dans la forêt. J'ai dû chasser toute la journée ! Vu que c'est bientôt la pleine Lune, je vais en profiter pour m'entrainer à me contrôler. Mais aujourd'hui j'ai plutôt travaillé l'ouï, la vue et l'odorat. Je ne savais pas que je pouvais voir aussi loin !

Après un long moment de débat, Nao partie rejoindre Katsuki, me laissant seule avec Shoto. J'étais plutôt content de me retrouver seule avec lui. Sans vraiment faire attention à Shoto, je me mis à fredonner une de mes chansons préférées.

-Pain... made me a, you made me a believer, believer...Pain... You break me down and build me up, believer, believer... Pain... Oh, let the bullets fly, oh, let them rain. My life, my love, my drive, it came from... Pain... You made me a, you made me a believer, believer

-Wow ! Je ne savais pas que tu chantais !

-Hein ? Euh ça m'arrives, mais bon je n'ai vraiment pas de talent donc...

-Tu rigoles j'espère ! Tu as une voie angélique ! Chante-moi quelques choses s'il te plait !

Je ne savais pas vraiment quoi chanter, j'optai alors pour la même chanson qu'il y a 5mn : Believer de Imagine Dragons. Les paroles me rappelaient ma situation. Alors que je touchais les dernières notes, je pus voir un immense sourire sur le visage de Shoto :

-Bah , qu'est ce qu'il y a ?

-Rien, c'est juste que tu chantes vraiment bien...

-Ah euh... merci...

Après ce court moment, nous nous remîmes au travail, tous les deux un peu gênés. Afin de briser le silence, je lui lançai un peu de farine à la figure. Il contre attaqua, et nous nous retrouvâmes au bout de quelques minutes tous les deux couverts de farines. Il m'enlaça alors par derrière et nous rigolâmes comme des enfants. Avec lui, j'étais vraiment moi-même. Il arrivait toujours à me faire rire. Alors que j'étais en traine de rire et de sourire, je le vis s'arrêter et me regarder

-Qu'est-ce qu'il y a encore ? Pourquoi tu me fixe ?

-Ton sourire... Tu devrais sourire plus souvent...

-M-merci

Je rougi en entendant ce compliment. Je souriais rarement, et presque jamais en publique, mais avec Shoto c'était différent. Il me rendait heureuse. Il arrivait à me faire sourire et à me faire rire. Avec lui je n'avais jamais peur. Je... Je crois que j'aime Shoto... Non, en fait j'en suis sûre, mais je ne veux pas le perdre. Je ne veux pas risquer qu'il me rejette. J'enfouirai ce sentiment bien profond en moi, afin de ne pas le blesser. J'ai trop peur de lui faire du mal ou de le blesser. Je préfère souffrir moi.

Le dîner passé, je me douchai et parti dormir, épuisée par mon entrainement.

Une soirée, je finis de dîner plutôt et me dirigeai alors vers la forêt pour rester un peu seule. C'est alors que j'aperçu un petit endroit sur le sommet d'une falaise. En arrivant au sommet, je vis la silhouette d'un jeune garçon assis. Je reconnu à sa casquette Kota.

-Hey !

-Qu'est-ce que tu fais ici ?

-Il y a une belle vue d'ici, je voulais venir méditer un peu.

-Dégage. C'est mon endroit à moi.

-Non, j'ai envie de rester là.

Je m'assis alors à ses côtes en admirant le ciel. Il faisait nuit, et on pouvait distinquetement voir les étoiles décorant le ciel.

-Tu déteste vraiment les héros hein ?

- Si tu viens pour me faire la morale comme l'autre brocoli ce n'est pas la peine.

-Oh tu parles d'Izuku ? Non, je ne suis pas vraiment le genre à te faire la morale. Je voulais juste savoir pourquoi.

-C'est pas tes affaires.

-Certes, mais je suis curieuse.

-J'ai pas envie de te le dire.

-Comme tu veux.

Je m'allongeai alors sur le sol, mes mains derrière la tête.

-Tu sais, moi aussi à un moment je détestais les héros... vraiment beaucoup... je leurs en voulais, mais après j'ai compris... ce que j'ai compris, c'est à toi te le découvrir avec le temps. Avec le temps, les blessures se referment. Elles laissent peut être des cicatrices mais elles font moins mal. Tu verras que plus tard, tu n'auras plus autant mal. Et avant de juger le choix des gens, regarde les options qu'ils avaient.

Je lelaissai alors, perturbé par mes paroles, et retournai vers les chambres

Scars from the PastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant