Chapitre 25

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PDV YUA :

-Qu'est... Qu'est ce qui m'arrive... Ai-aidez-moi...

Mon professeur principal s'approcha alors de moi et désactiva mon alter. Il me prit alors la main et m'aida à me relever. Je tremblai toujours, et j'avais du mal à respirer. All Might pris alors la parole.

-Yua... Si tu n'es pas prête ou peut parler un autre jour, on comprend. Tu es dans une situation particulière et nous auront cet entretien quand tu seras prête.

-Non, ce n'est pas la peine c'était... juste... juste passager. Je vais bien, on peut parler.

J'entrai de nouveau dans la pièce que j'avais fuie quelques minutes auparavant. Je m'assis sur une chaise cette fois, faisant de nouveau face au trois adultes.

-Très bien. Tout d'abord, est-ce que tu te rappelles de ce qui s'est passé ?

J'hochai la tête pour dire oui. Je me souvenais d'absolument tout. Je n'avais rien oublié. Chaque moment, chaque douleur, chaque coup, chaque injection...

-Yua... D'après les analyse des médecins, tu as subit des injections de cellules humaines. On ne sait pas à qui elles appartiennent. Ton organisme est anormalement résistant. N'importe qu'elle autre être humain aurait perdu son ou ses alter, ou dans le pire des cas serait mort. Mais étrangement, pas toi.

J'écoutais leur discourt avec attention. C'était donc ça ces injections. Je me souvins alors d'un détail important.

-Mr. S'il vous plait j'aimerai vous demandez deux chose. Premièrement, est-ce possible de faire une analyse approfondie de la composition de mon sang. Et deuxièmement, un scanner afin de repérer les appareils électromagnétiques présents dans mon corps. Je... Je pense que j'ai un traqueur quelque part sur mon corps...

A cette phrase, ils se figèrent tous. Je compris alors l'ampleur de ce que cela signifiais. Si j'ai vraiment un traqueur sur moi, ça veut dire que c'est à cause de moi qu'on a été attaqué et que tous nos problèmes sont de ma faute. Le proviseur Nezu prit alors la parole, brisant le silence qui s'était installé.

-Pourquoi l'analyse de sang ?

-Ils... Ils m'ont pris beaucoup de sang... Enormément de sang et... J'aimerai savoir ce qu'il a de spécial...

-Mhm... Je vois... Et bien c'est d'accord. Tu peux disposer jeune fille et si tu as quoi que ce soit d'autre à nous dire, viens voir l'un d'entre nous.

Je m'apprêtai à sortir de la pièce afin d'aller rejoindre mon dortoir quand je m'arrêtai devant la porte.

-Est... est ce qu'il est parti ? All for One... Il... Il est parti ? Ça y est ?

C'est All Might qui me répondit.

-Pour de bon... Il est retenu prisonnier, il ne pourra pas s'échapper.

Je fus rassurée presque d'entendre cela, même si au fond de moi je savais très bien que ce n'était pas fini. Je sorti donc du lycée et me dirigeai vers le dortoir de ma classe.

Arrivée sur place, en ouvrant la porte je vis tout le monde surgir de nulle part et crier « SURPIRSE ». Une fois de plus, sans que je ne comprenne pourquoi, je me cachai sous ma barrière d'énergie, et fermai les yeux. C'est alors que je vis Shoto s'approcher de moi et en le voyant, je désactivai mon alter. Il me prit la main et me souris tendrement. J'avais beau essayer intérieurement, je n'arrivai pas à sourire. Je ressenti alors une intense migraine, d'un seul coup. Voyant ce que tous mes camarades s'étaient démenés à faire, je fis comme si de rien n'étais et les remerciai pour le geste.

La salle commune était décorée d'une banderole avec pour inscription «Bon retour parmi nous Yua ! ». Sur la table il y avait tout un tas de sucreries et de petits gâteaux. Shoto me conduis alors vers ma chambre qui se trouvait au troisième étage devant la sienne. Il m'aida à tout décorer puis nous retournâmes au rez-de-chaussée afin de rester avec les autres. Même si je n'en avais aucune envie, c'était le moins que je pouvais faire. Ils s'étaient donné du mal à tout préparer pour mon arrivée. Je restais donc un peu avec eux, jusqu'à qu'ils se dirigent tous vers leurs chambres pour se coucher. Le lendemain nous avions cour et donc pas le temps de se reposer. Moi je ne sais pas si je retourne en classe demain ou si j'attends après le week-end. Je ne me sentais pas vraiment en état de voir du monde, mais je ne pourrai pas esquiver toute ma vie. Je décidai donc que j'irai en cour demain. De toute façon, je n'ai aucun cours à rattraper vu que j'étais déjà en avance dans tous les cas.

J'entrai donc dans ma chambre et m'allongea sur mon lit, quand j'entendis toquer à ma porte.

-Oui ?

-C'est moi Yua. Shoto. Je peux entrer ?

-Oui Vas-y c'est ouvert.

Il entra donc dans la chambre que nous avions décorée ensemble.

-On a fait du bon travail.

J'hochai la tête en guise de réponse. C'est vrai que j'étais plutôt contente du résultat. La chambre était décorée de poster de mes groupes de musique préférés et d'affiches de films de science-fiction/action populaires américains. Je possédais aussi un grand écran plat relié à deux enceintes stéréo. Mon bureau était dans un des coins de la chambre face à la fenêtre. Les meubles étaient de couleur sombre dans un style norvégien. Je possédais peu de lumière, préférant l'obscurité. Un des murs de ma chambre était surplombé d'arme blanche disposés de la plus petite à la plus grande. Le tout donnait un air sombre et classe.

-Oui.

-Yua...

Je me retournai vers un Shoto inquiet. Il s'assit à mes côté sur mon grand lit, et plaça ses bras autour de moi et enfoui son visage dans ma nuque.

-Tu es sûre que ça va ? Tu sais tu peux me parler à moi. Je n'aime pas te voir triste et depuis ton réveil tu es... différente de d'habitude : plus triste, moins souriante. Parles moi... Tu peux tout me dire...

-Sh-Shoto... J'ai...

Je m'apprêtai à lui parler, à m'ouvrir à lui quand une petite voie dans ma tête me dit de me taire. Je ne sais pas pourquoi mais parler de ce que je ressentais ou vivais maintenant m'étais impossible. Je lui dis donc d'une voie rassurée :

-Ne t'inquiète pas pour moi... c'est... c'est la fatigue.

-Si tu les dis, je te fais confiance.

Il s'allongea alors à mes côté et nous discutâmes de tout et de rien. Je me sentais plutôt bien avec lui-même si je ressentais comme un poids dans ma poitrine. La présence de Shoto me faisait du bien, pourtant je me sentais mal, comme si j'allais exploser de l'intérieur. J'étais constamment au aguet prête à bondir sur quoi que ce soit, et le moindre petit bruit me faisais sursauter.

Je n'ai pas parlé à mon meilleur ami de ma crise lors de mon entrevue avec mes professeurs tout simplement parce que j'avais peur de sa réaction. Je ne suis pas vraiment habituée à parler de ce que je ressens et j'ai encore beaucoup de mal question relation sociales.

Le reste de la soirée se passa dans le calme, et vers 11h du soir, Shoto regagna sa chambre afin que je puisse dormir. Je m'endormi tard, vers 2h de matin.

Scars from the PastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant