_"Fuir pour construire"_
C'est en septembre 1948 que nous rencontrons Joséphine Sinclair dans son journal de bord, retraçant les événements qui l'ont amené à se faire une place dans le combat d'une révolution autant sociétale que poétique. À vingt...
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GEORGES ~26 décembre 1926~
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_Journal de bord-vingt-six septembre 1948_
*neuf heures trente*
— Faut-il vraiment que nous allions les voir? Se plaignit Mary-Thérèse en montant sur son vélo.
— Bien sûr que oui, lui répondit fermement Lucille, ce sont nos amis aussi. Je posai mes livres dans le panier à l'avant de mon bicycle avant d'aider Giselle avec les siens. Nous étions munies de nos tenues civiles plus légères aujourd'hui en ce jour de repos, ce qui je devais l'avouer, était plus confortable que nos uniformes. Nous avions pris nos vélos et étions sorties pour nous diriger vers l'académie des garçons, de l'autre côté du village, en vue d'un pique-nique avec nos camarades résidants là-bas. L'astre du jour étant encore à l'aurore, nous permit d'avoir une légère brise fraîche durant la route tandis que nous descendions le chemin vers la vallée qui nous séparait de la civilisation. Je me suis parfois demandée pourquoi notre académie avait été construite en amont de la commune, alors qu'elle se trouve à l'opposé même de celle des garçons.
— Tournons à gauche! Nous informa subitement Mary-Thérèse avant de ralentir au beau milieu de la route. Pourquoi s'arrête-t-elle, nous avons encore du chemin à faire, me demandais-je avant qu'elle ne réponde à ma question silencieuse.
— Je vous présente notre raccourci. Elle nous montra du doigt le bas de la colline sur laquelle nous nous trouvions avec son air de triomphe habituel. Je descendis alors de mon vélo et m'approchai lentement du bord en la rejoignant, pour comprendre immédiatement ce qu'elle voulait nous faire faire. Devant nous et, sous l'azur du ciel, se trouvait une descente d'herbe se mouvant à la force du vent, qui nous fera gagner de bonnes minutes de trajet.