dictature [woosan]

par les gens qu'on aime secrètement

- Woo cava ?

- Oui oui, dit-il.

Non ça n'allait pas depuis une semaine.
Depuis qu'il avait humilié San à la seconde près les regrets l'avaient rongé jusqu'à ne plus en dormir.

Pourquoi avait-il dû faire ça ? Préserver une image débile au seins de tous ce beau monde ? Et bien malheureusement oui.

Le brun quant à lui n'était pas venu les deux derniers jours de la semaine préférant revenir le lundi.

Et il n'avait même pas adressé un regard à Wooyoung.

Yunho reprit inquiet.

- Wooyoung...je sais que tu ne me dis pas tout, c'est à cause de San n'est-ce pas ?

À l'entente de son prénom il releva la tête légèrement confus avant de baisser le regard coupable.

- Ouais...

- Tu regrettes d'avoir était aussi loin ?

Il hocha la tête la silencieusement.

- Il s'est passé un truc entre vous, je me trompe ?

Le blond fronça les sourcils.

- Quoi ? No-

- Ne me mens pas j'ai vu San pleurer vendredi soir lorsqu'il est venu chercher sa commande au restaurant de mes parents

- Il...

Yunho approuva tandis que le blond se mordit la lèvre inférieure pour ne pas craquer.

- Tu sais Woo, on a beau faire les cons mais moi je m'en fou que tu sois ami avec lui ça changera rien à comment je te vois, tu restes mon ami

Le blond versa une larme en relevant la tête vers la grande perche assise en face de lui.

Le brunet glissa son pouce sur sa pommette droite.

- Et puis si tu t'entends bien avec c'est qu'il n'est peut-être pas si ringard que ça ce Choi San

-..Peut être

•••

Suite à l'humiliation de Wooyoung, San avait été frappé par les vieux souvenirs de son enfance. Ceux qu'il aurait préféré oublier comme il l'avait si bien fait depuis son plus jeune âge.

Car malheureusement pour lui les seuls souvenirs de sa famille réunis sont l'humiliation que son père a fait subir à sa mère en la traitant de tout les noms d'oiseaux.

Alors la voilà maintenant à faire un métier d'oiseau, aller à droite à gauche pour pouvoir nourrir et payer un loyer.

Des petits détails que San aurait aimé laisser dans les cases "lorsque j'avais 4ans" de son cerveau et ne plus jamais les ouvrir.

Parce que c'est toujours par les gens qu'il aimait secrètement que le brun finissait anéanti.

Et il avait commencé à aimer Wooyoung secrètement, ceux depuis leur premier instant à deux.

Mais suite à cet événement il avait préféré l'ignorer comme un vulgaire inconnu au sein de cette société, au final il ne valait pas mieux.

Du moins c'est ce qu'il se disait, car il ne savait pas qu'à l'instant même le blond était entrain de verser des larmes dans les bras de son ami.

Il s'installa, un livre à la main, à sa place habituelle entouré de chaise vide.

"Nous sommes maintenant nos êtres chers"

San affectionnait tout particulièrement la poésie car c'était une forme d'écriture à la fois simple et complexe, courte et qui allait droit au but contrairement à Métaphysique de Aristote qu'il avait dû relire et décortiquer chaque groupe de mots avant d'en comprendre le message.

Mais des bras entourant sa taille et le poids d'un corps lasse sur son dos vinrent l'extraire de ses pensées littéraires.

Une odeur qu'il ne connaissait que trop bien.

Le brun soupira en regardant droit devant lui.

- Qu'est-ce que tu veux Wooyoung ?

Le blond resta silencieux se contentant de juste resserrer sa prise sur les clavicules de San l'obligeant à se coller davantage au dossier de sa chaise.

L'impression donnée était qu'il avait peur que ce dernier ne parte loin de lui, ou peut-être était-ce le cas ?

- Wooyoung

Toujours sans réponse, San voulut se retourner mais le blond l'en empêcha en déposant de chaste baiser sur sa nuque qui firent frissonner le brun.

Il sentait la pulpe de ses doigts se déplacer vers l'intérieur du t-shirt, il voulait l'arrêter mais n'en trouvait pas la force.

Alors le brun se leva et prit de cours les lèvres de Wooyoung dans un baiser où l'amertume trônait.

Car comme le disait si bien les deux dernières lignes qu'il avait lu avant de fermer son livre,

Le mal est fait
Le plaisir est partout