j'ai frappé dans les murs

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Dictature
C'est l'image qu'avait Wooyoung de son lycée. Il avait beau être à la place la plus misérable, il en apprenait bien plus en observant les gens autour de lui qu'en fixant un tableau blanc.

« Toujours les mêmes chemises blanches, les mêmes pantalons, les mêmes chaussures, les mêmes vestes, les mêmes règles et le même stress.. »

Encore et encore, tous soumis à cette même pression.

La meilleure place

Chaque paroles de chaque prof que chaque élève tentait d'avalé sans s'étouffer. Le flux de devoirs qui augmentait sans cesse, les longues traversées de frissons, les goûtes de sueurs et parfois on craque.

Comme ce jour-là, jeudi 23 novembre 15h00.

Alors que Wooyoung arpentait le rez-de-chaussée dans l'intention de fuir cette guerre lycéenne, un bruit sourd résonna une première fois puis une seconde. Il reconnût les brides sonores métalliques des cabines masculines.

À genoux un bras appuyé sur le mur la tête contre, l'autre ballant et ses phalanges décorées d'ecchymoses récentes.

On devinait facilement qu'une traînée de liquide salé avait déjà traversé les joues légèrement rebondies du jeune homme.

Ça respiration était légèrement saccadée, voilà le spectacle qu'avait eu droit le blond en entrant dans les toilettes.

Ce qu'il avait marqué n'était pas forcément le fait qu'une personne perde le contrôle, non tout le monde le perd à un moment donné, mais fut la surprise de voir que c'était le premier de tout l'établissement.

Monsieur parfait qui suit les règles à la lettre dont on ne songe absolument pas à un seul moment que lui aussi pourrai se retrouver dans ce genre de situation. Pour tous les autres tout semble simple pour lui.

Wooyoung s'approcha timidement du corps agenouillé sur le sol. Il passa gentiment une main derrière son dos, le frottant de manière réconfortante.

Légèrement surpris, le brun releva la tête les yeux légèrement brillant.

- W-wooyoung ?

Embarrassé wooyoung fît ce qu'il savait faire de mieux, sourire.

Mais contrairement à d'habitude c'était un sourire pure et sincère qu'il en étonna son destinataire et en fît battre plus rapidement son cœur.

- Relève toi, lui dit-il en tirant son bras vers le haut

Il le fît assoir sur la cuvette des toilettes baisser.

- Pourquoi t'es l-là ?

- Tu sais très bien que les cours de Madame Jeong et moi ça fait deux

San esquissa un sourire suite à l'image de Wooyoung et leur professeur d'anglais se chamaillant sur les prononciations des mots que le plus jeune ne parvenait pas à répéter.

Le blond soupire

- C'est malin ta main est couverte d'hématomes maintenant

- T'en fais pas je mettrai un bandage

- Hm, marmonne-t'il

A la plus grande surprise de San son locuteur s'accroupît à sa hauteur et prît avec la plus grande des douceurs sa main blessée.

- T-tu fais qu-

- Chut

Il sortit de son sac une bande de tissu blanc et l'enroula autour sa peau bouffie.

Le brun le regarda faire sans broncher trop perplexe par l'acte de gentillesse encore inconnu chez l'adolescent.

Wooyoung n'était qu'un cancre aux yeux de San, il n'était que le bas de la gamme intelligence, la preuve en avait été desservie l'autre matin, lors du cours de mathématiques.

Malgré sa beauté incontournable et son caractère de chien trempé, le blond était là à lui faire un bandage avec la plus grande des délicatesses.

Au départ San avait juste envie de s'enterrer dans un trou et de ne jamais en ressortir lorsqu'il vit l'identité de la personne l'ayant trouvé dans cet état.

Mais jamais il n'aurait songé que ce serait lui le premier à le soigner et à lui faire oublier son stress l'espace d'un instant.

- Merci, souffle-t'il

- La pression scolaire hein ?

- Quoi ?

Le brun relève la tête perturbé

- C'est la pression scolaire qui t'a fait craquer ?

Il hoche la tête légèrement honteux

Wooyoung repris en s'appuyant contre le mur, le regard dans le vide

- Y'a pas de honte à avoir, tout le monde craque

- Non pas le premier il a pas le droit de craquer

Ce qui laissa Wooyoung silencieux quelques instant est que l'adolescent avait parlé de lui à la troisième personne.

Comme si il y avait deux San...

Celui que tout le monde voit puis le réel San.
Et Wooyoung voulait savoir qui été le réel San. Il voulait être le premier à en faire secrètement sa connaissance.

Oui secrètement, car il aurait sûrement honte de se dire ami avec le jeune homme.

Le blond ouvrit en grand les yeux traverser par une idée sûrement des plus farfelues.

- Il y a plein d'autres moyens pour ne pas craquer et évacuer San

- Ah oui ? Lesquels ? Demande-t-il sur un ton sarcastique

- Je te propose un marché

- Quel genre de marché ?

Le jeune homme regarda longuement le corps du garçon avant de lui répondre

- Laisse moi être ton voisin de classe,

Il se pencha au dessus de son corps en déposant une de ses mains sur ses cuisses.

- Et je t'aiderai San

Après que Wooyoung lui ait susurrer cette dernière phrase, le brun était resté un moment à fixer le lavabo en face de lui.

« Mon voisin de classe ?»

Car San était malheureusement encore trop innocent pour comprendre les intentions de Wooyoung.

dictature [woosan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant