regarde les papillons

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Aujourd'hui était un jour ensoleillé, Wooyoung avait décidé d'amener San dans un endroit qu'il affectionnait depuis sa tendre enfance.

Ils montèrent une colline déserte où un arbre trônait au bout.
Le brun resserra contre lui sa veste en sentant la brise effleurer sa peau.

Arrivés en haut ils s'assirent silencieusement puis se mirent à regarder le paysage métropolitain qui s'offrait à eux accompagnés par les papillons bleus.

- C'est magnifique, souffla San.

- Je venais souvent ici étant enfant, ça m'apportait comme un semblant d'affection.

Constatant son appétence à la confiance, le brun invita le blond à poursuivre dans une œillade silencieuse.

- Mes parents se disputaient souvent quand j'étais petit, voir presque tout le temps. Puis ma mère a commencé à s'éloigner, se comporter de manière froide en négligeant toute notre relation.

Il marqua une légère pause, les jambes toujours repliées contre son torse.

- Je tenais beaucoup à notre relation, on était très fusionnel, c'est pour cette raison que j'avais commencé à lui vouer une haine incommensurable. J'avais toujours ce besoin d'être entouré des autres, de me sentir bien à leurs yeux. Mais depuis que tu es entré dans ma vie, les choses ont commencé à prendre une autre tournure puis j'ai peu à peu retrouver ce qu'il me manquait, il encra ses pupilles dans celles du brun, alors je tenais à te remercier.

San esquissa un doux sourire qui aurait pu faire craquer n'importe qui.

Ce dernier ferma ses yeux en levant la tête vers le ciel ensoleillé.

- Je suis content que tout soit rentré dans l'ordre pour toi.

Il était heureux que Wooyoung ait retrouvé cette complicité maternelle et familiale,

Car San connaissait parfaitement ce sentiment depuis sa tendre enfance.

Et il en souffrait toujours.

Wooyoung soupira.

- San ?

- Hm ?

- Et toi de ton côté ?

Le brun se redressa avec des points d'interrogations dans les yeux. Il n'avait jamais abordé ce sujet avec le blond.

- Tu sais je ne suis pas débile à ce point

Le brun resta muet.

- Raconte moi, je sais que tu souffres San

Il sentit ses yeux le piquaient et sa gorge se nouait, pourtant publiquement il n'était pas émotif.

Wooyoung combla les quelques mètres d'espace entre eux avant de saisir sa main et d'exercer des mouvements circulaires à l'aide de son pouce.

- Honnêtement je ne sais pas trop comment commencer à expliquer.

- Débute à partir de là où c'est mal parti pour toi ?

- Je pense qu'il n'y a jamais eu de bien et que tout ça a commencé dès mon plus jeune âge car je n'ai aucun bon souvenirs de ma famille réunie, enfin là je fais allusion au côté parental. J'ai grandi les cinq première année de ma vie avec mes grands parents, ils étaient très important pour moi, précisa-t'il les yeux brillant, mais à mon sixième anniversaire j'ai dû repartir vivre chez ma mère pour une raison que j'ignore puis peu de temps après ma grand mère est décédée, m'ont grand père n'a pas tardé non plus.

Il marqua une courte pause tandis que Wooyoung s'allongea sur les jambes du brun en tailleur, face à la tête face à son torse.

- En grandissant j'ai rapidement compris pourquoi je ne n'avais pas vécu aux côtés de mes parents. Dès qu'ils se voyaient ils se disputaient. Mon père ne rentrait que deux ou trois fois par mois mais c'était déjà trop. Ma mère a perdu son travail alors s'est plongée dans la prostitution sans doute car ça lui rapporte plus en peu de temps.

Le blond joua avec la main du brun, le regard toujours ancré sur son joli visage légèrement humide.

- Moi aussi Wooyoung j'ai toujours voué une haine incommensurable à mes parents à la différence que de mon côté ça persiste encore. Voilà pourquoi j'ai demandé à venir chez toi l'autre soir, ma mère avait des clients importants et ils n'étaient pas questions d'enfant dans la maison.

Le blond sentit sa poitrine lui tirailler. Il se redressa en plongeant son regard dans celui de San.

- J-je..je suis désolé, je ne sais pas comment t'aider c'est horrible.

Étonnement le brun sourit de toute ses dents.

- Wooyoung, dit-il calmement, ne soit pas désolé pour quelque chose dont tu n'es pas fautif, et puis tu m'as déjà aidé.

Il bâtit des paupières, surpris.

- Je..t'ai aidé ?

dictature [woosan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant