dictature [woosan]

est-ce le désir ?

San avait aimé voir le blond calme, le voir attentif à ses explications. Apprécié ce moment d'échange simple sans parler de la vie de l'un et l'autre, sans se voir exténué. Parfois se cacher derrière un masque ne faisait pas de mal.

Pour la première fois le brun lui expliquait un exercice et Wooyoung appliquait ses conseils.

« San écoute mes conseils, c'est en étant calme que tu y arriveras »

Parfois il y a des brides de phrases, de souvenirs de sa grand mère qui lui reviennent en tête sans raison valable.
Juste un petit détails anodin qui le rapproche petit à petit de son enfance lointaine.

•••

L'adolescent allait passé le pas de la porte mais il se fît interrompre par la voix lasse de sa mère.

- San ce soir j'accueille des clients plutôt alors je sais pas sors, reste dans ta chambre mais je veux pas te voir ni t'entendre

« Sortir pour voir qui au juste ? Tu l'as toujours su que je n'avais personne car j'avais trop honte. J'avais trop honte de ramener quelqu'un dans cette maison sale, et au final les gens ont finît par avoir honte de moi sans que je le veuille. »

- Comme d'habitude ça change pas, dit-il en guise d'affirmation.

Puis il partît le casque sur ses oreilles s'engouffrer dans les masses informes du bus.

Il adorait écouter des musiques tristes, ça lui rappelait son quotidien même si ces temps-ci il était pimenté par l'entrée en jeu d'un certain Jung Wooyoung.

D'ailleurs en pensant à lui le voilà qui monte dans le bus accompagné de Yunho. Ils ont l'air d'être dans une discussion sérieuse au vu de la tronche que tire le blond.

Et il la garda jusqu'à son cours de Coréen où il fallut faire un travail à deux à rendre à la fin de l'heure.

- Vous vous mettez avec votre voisin de classe et me rendrez une feuille sur les deux, expliqua l'enseignant avant que règne un brouhaha sans fin.

Le brun se tourna timidement vers le blond qui le fixait déjà de ses yeux perçants.

Le cancre s'installa face à lui.

- Tu réponds et j'écris ? Demande-t'il avant que l'autre approuve.

Ils commencèrent en silence avant que Wooyoung ait rapidement d'autres idées derrière la tête.

- Écris pour la deuxième question; Victor Hugo était un écriva-

La jambe du blond s'amusait à se coller à celle de son voisin de classe qui arrêta sa phrase avant de reprendre moins confiant :

- Écrivain/poète/dramaturge français.

Il écrivait mot par mot ce que lui disait son partenaire, un sourire en coin par son changement de ton. Il le savait, San n'était pas insensible à ses gestes et il aimait ça.

D'un côté il réussissait son but qui était de lui faire lâcher la pression, le dé-stresser.

Étonnement au fils des semaines Wooyoung avait commencé à y prendre goût. Il se surprenait à vouloir dépasser les limites du brun, le faire se dévoiler réellement.

Mais il en avait oublié son image, du moins pour le moment.

Sentant la jambe du blond monter un peu plus haut San avait pour ambition de lui demander d'arrêter.

- W..wooyoung

- San ?

Mais le regard voilée de désir qui avait plongé dans le siens l'avait stoppé net.

Les sensations en bas de son ventre aussi. Il était parcouru par des vagues de frissons. Et la personne en face de lui n'arrangeait rien, au contraire il continuait de se mordre la lèvre inférieure.

Au creux de son être quelque chose de chaud, d'excitant le poussait à vouloir rentrer dans son jeu.

Il avait de nouvelles envies, des envies qu'il ne connaissait pas encore.

« Est-ça, le désir ? Vouloir être proche de lui, l'observer me déshabiller à nouveau, sentir ses lèvres sur mon ventre et revoir ce sourire pure. Est-ce le désir ? ....suis-je réellement entrain de désirer Jung Wooyoung ? »