Chapitre 5

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POV Jungkook

Oh. Ma. Tête ! Un grognement de douleur passe mes lèvres alors que j'ai l'impression qu'un régiment de rhinocéros cavale furieusement dans mon crâne. J'ouvre les yeux et grogne de nouveau lorsque la lumière du jour les agresse violemment. Je suis... dans mon bungalow ? Comment j'y suis arrivé ? Je ne me souviens de rien après le repas trop épicé en compagnie de Jimin. D'ailleurs je me demande où...

- Enfin réveillé ?

Une voix tout près de moi me fait violemment sursauter. Trèèèèès près de moi. Je baisse la tête. Jimin. Sous moi. Je grogne et porte la main à ma tête qui me parait comprimée dans un étau.

- Tu peux bouger ? Tu m'écrase depuis des heures et je n'ai pas assez de force pour te faire basculer.

- Hein ?

Oh là... elle parle beaucoup trop pour que j'arrive à suivre dans l'état où je suis. Je me relève et bataille pour ouvrir ma valise dans laquelle je sais que se trouve ma pharmacie de voyage. Je ne pourrais réfléchir à rien tant que je n'aurais pas pris un antidouleur.

Quelques instants plus tard, je m'assois sur le lit juste à côté d'elle. Elle s'est redressée aussi.

- Qu'est ce que tu fais là ? Je croyais que tu ne voulais pas dormir dans ma chambre ?

- Tu ne m'as tellement laissé le choix, monsieur je-suis-bourré-avec-un-seul-verre-de-soju. Je n'ai jamais vu un mec tenir aussi peu l'alcool, me répond-elle, amusée.

- Je ne me souviens de rien après l'épisode du poulet qui arrache.

Elle semble hésiter, puis me répond qu'il ne sait rien passé de très important. Je suis sûr qu'elle ment et ça m'inquiète. Enfin dans la mesure où je n'ai aucun intérêt physique pour les filles je me doute que je ne l'ai pas agressée sexuellement, mais comme je ne me souviens de rien, tout est possible.

- Est ce que je... t'ai fais quelque chose ? demandé-je, angoissé. Si c'est le cas, je suis profondément déso...

- Tu ne m'as rien fais Jungkook. Tu t'es juste écroulé sur moi, endormi, en arrivant dans ta chambre, me rassure-t-elle en me tapotant la main.

- Oh... Désolé... Tu as du passer une mauvaise nuit à cause de moi...

Je me sens mal parce que je sais bien qu'il ne faut pas que je boive sinon je me retrouve dans des situations pas possibles. J'ai déjà fais la une de journaux à scandale parce que j'avais bu un verre et que, bourré, j'avais fais n'importe quoi. Il avait fallu des mois avant que les gens oublient. Je remets ça à l'étranger, en plus avec une fille. Et une que je connaissais à peine en plus. Et je me sens mal aussi parce que je n'ai aucun souvenir de ma soirée avec elle, ce qui n'est pas très respectueux.

- En dehors de la sensation d'avoir été coincée sous un semi-remorque tu veux dire ? me taquine Jimin dans un sourire en coin.

- Yah ! Quel semi-remorque ?! m'exclamé-je en gonflant les joues, les bras croisés sur ma poitrine. Fais attention hein, si tu m'embête je t'appelle noona !

J'ai tout à fait conscience de réagir au quart de tour pour une taquinerie sans méchanceté, mais mon poids est un sujet sensible pour moi. Je sais que quand on me regarde comme ça, il est difficile de croire que j'ai eu des troubles alimentaires dans ma jeunesse, mais c'est pourtant le cas. Après la mort de Grégory j'ai commencé à me faire vomir à chaque fois que je mangeais, parce que je ne supportais plus de me nourrir alors que lui ne le pourrais plus jamais. Bien sûr mes parents ont tout de suite compris le problème et j'ai été soigné... mais je n'en reste pas moins sensible à ce sujet. D'ailleurs je ne sais pas si je dois parler de ça ou non dans mon autobiographie.

Liar, singer, lover [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant