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Les deux filles étaient allongées dans mon lit. Je n'allais pas tardé à leur demander de partir.

Avant je savourais les dernières minutes de pénombre avant le levé du soleil et je me grillais la dernière clope de mon paquet. Il devait être 5h du matin et le soleil n'était pas très haut dans le ciel. J'allumais mon téléphone et vis que j'avais une trentaine de messages plus de la moitié venait des gars et l'autre partie était des demandes de filles pour que je les rejoigne.

Je supprimais les notifications une à une jusqu'à ce qu'une du compte insta de Sneazzy attire mon regard.
Le profil Instagram de la chute vertigineuse de mon égo.
Je cliquais dessus et commençais à arpenter les clichés de long en large. J'étais arrivé à presque la fin de ses photos et le soleil était déjà haut dans le ciel.

Combien de temps avais-je passé la dessus?

J'étais encore hypnotisé par son visage délicat et autoritaire à la fois. Je remontais au début pour m'y abonner lorsque des bras encerclèrent mon torse et une tête se posa dans mon dos.

J'éteignais rapidement mon téléphone et soufflais un grand coup. Les choses sérieuses commençaient.

Je plaçais mes mains sur celles qui s'agrippaient à moi. La prise se raffermie pensant je répondais à son étreinte.
Et merde.
Je rabattis les mains vers le bas et me dégageais de l'emprise en partant du balcon. Et maintenant voilà que c'était l'autre qui s'avançait vers moi dans MON t-shirt et me tendant MA tasse de café.
Je pris une gorgée.
Infecte.
Bon je n'allais pas laissé traîner ça pendant des heures.

"-Bon les filles va falloir dégager, dis-je d'une voix ferme.
-Oh non, t'es sûr on pourrait reprendre là où on s'était arrêté...
-Non ça va aller merci, la coupais-je avec dégoût, maintenant tu me rends mon t-shirt, tu prends ta pote et tu dégages."

Elles se mirent toutes les deux en faces de moi avec des têtes consternées. Je ne leur prêtais pas attention et jetais le café dans l'évier pour en refaire. Je mis ma playlist et commençais à me faire un petit déjeuner. Je devais aller au studio aujourd'hui et avec ma nuit blanche si je ne me remplissais pas le ventre je ne tiendrais pas.

Je vis du coin de l'œil du mouvement et je réalisais qu'elles s'approchaient vers moi. Je relevais la tête et je me pris une puis deux claques.
Une de chaque côté.
Je baissais la tête en attendant que le bruit de la porte qui se claque retentisse.

Bon je ne peux pas dire que je ne l'avais pas mérité, mais après un plan à trois on espère quand même pas former un trouple non?

Je sortis de l'appart et me ruais vers la bouche de métro la plus proche. Le métro venait d'arriver et il était encore tôt. Le rame était très parsemée.

J'entendais l'alarme signaler la fermeture des portes quand quelqu'un qui venait de descendre les escaliers en furie me rentra dedans.

J'entendis alors un faible "pardon" mais je ne pus voir le visage de mon interlocutrice. Mais je n'en avais pas besoin. Je me déplaçais et me décalais à ses côtés pour qu'elle ait la place de se cramponner à la rambarde lorsque le wagon démarra.

Cheveux en bataille, sans maquillage, écouteurs vissés dans les oreilles et le nez dans ses mails elle était encore plus belle que hier soir.

Je jetais un rapide coup d'œil autour de nous. On était collés alors que je n'avais jamais vu le mètro aussi vide. J'allais me mettre de l'autre côté pour ne pas paraître trop insistant par rapport à hier soir quand je la vis éteindre son téléphone, monter le son de ses écouteurs et poser sa tête en arrière contre le verre de la porte.

Ce qui m'interpella fut la mélodie qui s'échappait de ses écouteurs assez fort pour qu'elle me parvienne.

Au début je cru à une erreur de liste aléatoire mais quand elle se mit a fredonner les yeux fermer les paroles je n'eu plus de doute et mes yeux s'écarquillerent en même temps qu'un sourire en coin étirait mes lèvres.

"Mmmmh J'aime comment tu danses, bébé, détends toi. Le toit est en feu, le feu est en toi..,murmura-t-elle"

Elle secouait sa tête sur le rythme de MA chanson. Je n'en revenais pas. Je me mis donc à fredonner le début de mon couplet assez fort pour qu'elle puisse l'entendre.

C'est à ce moment là qu'elle ouvrit enfin les yeux et plongea son regard dans le mien. Elle semblait surprise et amusée à la fois. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres que je regardais avec envie. Elle me saisit le menton pour me redresser le regard qui déviait dangereusement vers le reste de son corps.

Elle me glissa un de ses écouteurs dans l'oreille tandis que la chanson se terminait et on écoutait le dernier couplet ensemble.
Entre temps le métro s'était arrêté à plusieurs stations et le wagon commençait à se remplir. Je vissais ma casquette plus profondément pour qu'on ne voit pas mes yeux, je n'avais pas envie de me faire repérer.

Je sentis un truc tirer sur mon oreille droite et je la vis partir au loin tandis que les portes du métro s'étaient ouvertes. Je descendis à la station suivante avec toujours la même image en tête.

Sur tout le long du trajet ses yeux verts ne quittaient pas mon esprit et je manquais de rentrer dans plusieurs passants.

J'arrivais dans le studio encore plongé dans mes pensées et c'est seulement une fois installé sur le canapé de la salle d'enregistrement 2 avec Diabi qui claquait ses doigts devant mon visage que j'atterrissais.
Je venais sérieusement de passer 10 minutes à penser à une meuf incompréhensible qui me rejetait un jour et me souriait le lendemain?

Me passer de toi~NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant