1.

896 21 1
                                    


« - Emiko? As-tu entendu ce que monsieur le vicomte vient de te dire?
-Non je suis vraiment désolée monsieur mais j'essaye de définir mentalement à quel point je me fais chier sur une échelle de un à dix. »

Je vis les yeux de mes parents ainsi que ceux de nos invités s'écarquiller.

« -Emiko excuses-toi tout de suite! Ce n'est pas une attitude digne d'une fille de ton rang! 

-Pourquoi je ferais ça ? Je suis dans ma maison donc je dis ce que je veux! Dis-je en me levant et en tapant mon poing sur la table. Si nos très chers invités ne sont pas contents ils n'ont qu'à rentrer chez eux avec leur idiot de fils que non, je ne marierais pas! »

 À l'aide de mon alter je pousse la chaise loin derrière moi et me dirige vers ma chambre sur les nerfs.

Une fois dans celle ci je pris mon sac à dos et ouvris ma fenêtre pour me jeter à travers celle ci.
J'atterris en douceur grâce à mon alter et je courus jusqu'au mur entourant le manoir. Grâce à mon alter je me propulse pour arriver de l'autre côté. 

« - Ça devient presque trop facile... dis-je en soupirant en posant mes deux pieds au sol. »

Je pris mon vélo que j'avais préalablement caché dans les buissons et me mis à rouler en direction de la ville.

C'est ces moments là que j'aime, ceux où je suis seule sur mon vélo après le coucher du soleil le vent passant dans mes longs cheveux blancs. Ces longs cheveux blancs qu'il m'arrive parfois de détester. Ils me rappellent constamment qui je suis et m'associe à ma famille. Une bande de guignols en costards cravates qui ne cessent de me répéter ce que je dois faire, qui je dois être et qui je dois devenir. Tout ce que je veux moi c'est être heureuse , m'amuser, rire et me faire des amis. Je n'ai jamais vraiment eu d'amis de mon âge, c'est à peine si j'en ai déjà rencontrés.
Je n'ai jamais été à l'école, j'ai toujours eu école à la maison. Ce que je détestais plus que tout au monde. Le seul ami que j'ai est plus âgé que moi, je l'ai rencontré dans ce bar dans lequel je vais toujours quand je fuis de chez moi.
D'ailleurs en parlant de ça je viens justement d'arriver devant celui ci.
Je pose mon vélo contre un lampadaire et mets un cadenas. 

« -Haru! Criais-je en passant la porte du bar.
-Emiko! C'est quoi cette tenue? Me dit le grand brun derrière le bar.
- T'aimes pas? C'est mon déguisement de petite fille à papa et maman! Dis je en m'asseyant sur un tabouret en face de lui.
- Ils ont encore essayé de te marier avec un richou?
- Ouais, pour changer! Sers moi un truc! Un truc qui me fera oublier ma terrible et dramatique existence! Dis-je en m'étalant sur le bar.
- Ça pourrait être pire, et hors de question! Je te rappelle que demain tu rentres à Yuei espèce d'écervelée! Me dit- il en me frappant la tête avec sa serviette.
- Aïe! Pour info je suis pas si écervelée que ça je te rappelle! J'ai été admise sous recommandation! Dis-je en lui faisant un clin d'œil.
- Fais pas la maline tu sais que je t'éclate la gueule en deux minutes.                                                            -Dans tes rêves! ».                                      

Je saute de mon tabouret et passe au dessus du bar. Malgré ma petite taille je lui saute dessus en tentant de le déséquilibrer.

« - Emiko je travaille là ! Me dit-il en tentant de se débarrasser de moi.
- Je m'en fous! Dis-je en lui souriant tout en montant sur son dos.
- T'es vraiment chiante tu sais?
- oui je sais on me le dit souvent je pense même en faire mon épitaphe.
-Allez dégage je rigole pas! Va déposer tes affaires en haut au lieu de me les casser!
- Ok, mais ne pense pas que ce combat est fini ! Ce n'est que le début ! Criais en attrapant mon sac et de filer dans son appart situé juste au dessous. »

Je connais Haru depuis deux ans maintenant, je ne sais pas trop comment qualifier notre relation.
Il est beaucoup plus âgé que moi d'au moins huit ans. Mais ça ne nous empêche pas d'être très proches parfois. J'ai dormi un nombre incalculable de fois chez lui et nous sommes très souvent enlacés devant la télé et dans son lit avant de dormir. Il est mon ami le plus proche, mais je me demande parfois si je ne ressens pas plus pour lui. Je déteste le voir se faire draguer par des femmes contre qui je n'ai aucune chance et j'adore être avec lui. Je l'ai rencontré la première fois que j'ai fugué de chez moi. J'avais à peine treize ans et j'étais complètement paniquée, je suis rentrée dans son bar et dès qu'il m'a vu il m'a demandé mon âge et ce que je foutais là.
Je lui ai expliqué et il m'a servi au moins trois chocolats chauds et m'a ensuite ramenée chez moi. Mes parents ne connaissent même pas son existence, et c'est temps mieux! Ils seraient prêts à lui coller un procès au cul juste parce qu'il me fréquente.

Une fois arrivée dans son appart je me dirige vers sa chambre. Je prends un pyjama que je laisse toujours ici pour ne pas à avoir à en prendre un à chaque fois.
J'enlève mes collants ainsi que cette stupide robe en froufrou style rideaux de ma grand-mère et la remets dans mon sac.
Alors que j'étais en sous vêtements la porte s'ouvrît. Je tourne la tête et vis Haru me regarder avec de grands yeux.

« -Depuis quand t'es devenue aussi bonne toi ? Me dit-il en ricanant.
-Parce que je l'étais pas avant? Demandais-je en croisant les bras en fronçant les sourcils.
- T'étais juste pas encore à mon goût. »

Sa voix venait de changer, je lui souris et me dirigea vers l'armoire où se trouvait mes vêtements.
Alors que j'étais face à l'armoire je sentis un corps se coller au miens.

« -Tu m'as manqué espèce de casse couille. Dit-il dans le creux de mon oreille.
- Tu sais, je peux faire autre chose que de les casser. »

Sans savoir vraiment ce qui me prends je me retourne pour lui faire face.

« - Emiko... Tu sais très bien que tu es trop jeune pour moi... me dit-il en soupirant. »

Sa respiration est saccadée, mon cœur bats à la chamade. Je suis là en sous vêtements, dans sa chambre. C'est comme ça que ça marche non?

« - Mais on s'en fiche non? Dis-je en mettant mes mains autour de son cou.
-Non Emiko, tu sais très bien que ça ne marcherait pas. Tu n'es même pas encore au lycée... Et puis si tes parents le découvrait, je suis bon pour un allé simple par la case prison. »

Je voyais qu'il lutte du plus profond de lui même, ce qui fit battre mon cœur encore plus fort.

« - Ça veut dire que tu m'aimes? Demandais -je en mettant mes mains dans ses cheveux.
- Évidement, mais je ne peux pas.
- Personne ne sera au courant, j'adore être avec toi. Tu es la seule personne qui me comprend... dis-je en plongeant mon regard bleu dans le sien.
-Emiko tu n'as que quinze ans! Tu ne sais pas encore vraiment ce que tu veux! Je ne veux pas être celui qui t'empêche de vivre ta vie! Demain tu vas rentrer à Yuei! Tu crois que ça le fait une héroïne avec un mec comme moi? Là-bas tu vas rencontrer des garçons de ton âge qui seront parfaits pour toi. Dit-il en s'éloignant de moi pour se mettre dans le côté opposé de la chambre les mains sur son crâne
- Mais tu es le seul avec qui je vis vraiment ma vie comme je le veux! Je ne veux pas sortir avec un mec de Yuei et je ne veux surtout pas sortir avec un mec que mes parents me présentent! Le seul avec qui j'ai vraiment envie d'être c'est toi!
- Tu es sure de m'aimer?
- Je ne sais pas, je ne suis qu'une ado je ne sais encore ce que je ressens. Je souris en reprenant ses mots.
- Je te parle sérieusement Emiko. dit-il en s'approchant de moi.
-Je pense que oui, est ce que si je te dis que je meurs d'envie de t'embrasser ce veut dire que je t'... »
Je n'eu même pas le temps de finir ma phrase que je sentis des lèvres se poser sur les miennes. Je ferme les yeux  et pose mes mains sur son torse. Je suis censée les mettre où ? Dans les films ça a toujours l'air facile d'embrasser quelqu'un, pourquoi personne ne dit que c'est une méga galère ?

« - Haru? Demandais en me décollant de lui.
-Oui? Me répondît-il en me regardant avec ses yeux gris vraiment super sexy.
-je suis censée mettre mes mains ou? Et puis ma langue je la mets où dans ta bouche? Y'a un sens ou on y va au talent? Demandais en penchant ma tête sur le côté.
Il rit légèrement, il posa ses mains sur mes hanches et me rapprocha de lui.

 
« - Mets tes mains où tu veux et laisse moi faire. Dit-il en souriant.                                                              -Ça a l'air sympa comme programme, on commence quand ? »

Breathe {Katsuki Bakugo}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant