Chapitre 7

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Jeme réveille vers dix heures. Le décalage horaire m'assomme. Jem'habille d'une robe légère blanche. Il n'y a aucun bruit dans lamaison. Au rez-de-chaussé, il n'y a personne. J'ai envie d'appelerMina, pour savoir si elle est là mais je me retiens. J'ai une faimde loup. J'ouvre le frigo et découvre pleins de produits en toutgenre. Beaucoup que je ne connais pas. Je sélectionne uniquement desproduits que je suis sûr de savoir cuisiner. Des lardons, dessaucisses et des œufs. Un petit déj anglais parfait quoi. Je trouveaprès avoir fouillé tous les tiroirs, une poêle, des couverts etune assiette. Les ustensiles de cuisine sont aimanté à une plaquegrise sur le mur en dessous des placards. Je mets la poêle sur lefeu que j'allume au minimum. Un peu d'huile puis les lardons àrevenir jusqu'à qu'ils soient dorés. En attendant, dans un bol, jemets deux œufs avec un peu de sel, de poivre et de coriandre. Jemélange le tout et les rajoute à mes lardons quand ils sont cuis.Je mélange le tout et pendant que ça cuit, je fouille la cuisine.J'enregistre dans ma tête l'emplacement de tout. Des couteaux mis àdispositions dans un truc en bois, des ciseaux de cuisine dans letiroir des couverts, des casseroles dans le dernier placard et duchalumeau avec les moules à gâteau. Quand mon repas est prêt, jele mets dans mon assiette et vais m'installer dehors sur la tablepour manger. Habituellement, je mange mon petit-déj en regardantMcfly et Carlito ou Squeezie. Mais là, je n'ai rien.Alors je laisse le vent me caresser, le soleil réchauffer ma peau etl'air pure pénétrer dans mes poumons. Je mange bien, le goût meplaît, mais savoir que c'est grâce à Alexei que je mange medégoûte de ma nourriture. Je m'adosse contre le dossier de machaise. Me suis assise automatiquement au même endroit que hier.Soudain j'entends des pas. Je n'ose pas me retourner. Je regardefixement devant moi. Il s'assoit à sa place. Je lui jette un rapideregard. Il mange une salade de fruit dans un bol orange tout enregardant facebook. Il y a tellement d'opposition entre l'image queje me faisais d'un chef de la mafia et cet homme. Il est habilléd'une chemise grise et d'un pantalon noir. Sa chemise est ouverte surle haut et les manches sont retroussées sur les bras. Ses tatouagesnoirs sont partout sur ses bras. Ils s'arrêtent à ses poignets etla bague que j'avais vu à son doigt la dernière fois a disparut. Ila aussi un collier en chaîne en argent. Ses cheveux sont enbataille, signe qu'il vient de se lever et son visage de mauvaisgarçon est détendu. Je ne rends compte que je le fixe que lorsqueson visage se tourne vers moi et que ses yeux bleus océans seplantent dans les miens.

Qu'est-ce qu'il y a gamine ?

Jene réponds pas. Je prends mon assiette et quitte la table. Je déposela vaisselle sale dans l'évier et monte. Dans ma chambre, je trouveMina, entrain de faire mon lit. Elle lit la surprise sur mon visagecar elle me fait un grand sourire et m'explique :

Bonjour Aria ! J'ai fais ton lit. Aujourd'hui, monsieur s'en va pour affaires et ne rentre que ce soir. La piscine est à 20°C. Elle est chauffée. Je serais dans la cuisine ou la buanderie si tu as besoin de moi.

Jehoche la tête. Elle quitte ma chambre en me caressant le bras d'unair maternel. Je m'approche de la baie vitrée. Alexei n'est plusprésent. Il a dû partir «pour affaire» comme le dit Mina. Tuerdes gens, ou les torturer j'imagine. La piscine à débordement àl'air particulièrement bien c'est vrai. Et cela me permettra defaire un peu de sport. Je fouille dans mes maillots quelque chose depas trop sexy mais pas trop moche non plus. Enfin je trouve un tanguaune pièce. Blanc, avec des lacets sur tout le côté, des côtes àla taille, et des lacets derrière. Il camoufle mon bide que je nesupporte pas et met en valeur mes petits seins. Mes hanches et mescuisses trop grosses à mon goût sont affinés par la forme dumaillot. Je fais cinquante sept kilos pour un mètre soixante septmais je trouve que je pourrais bien perdre sept kilos. Je descends enprenant une serviette de bain blanche. Mina, dans la cuisine, entrainde couper un poulet me fait un sourire. Elle n'arrête jamais desourire cette femme ? Un musique animée s'échappe d'un post radioposé sur le bar.

Le mafieux et la belleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant