Chapitre 9

195 7 0
                                    

Onest mercredi. Le mardi s'est passé dans le calme. Il n'y avaitpersonne à part Angel et Mina de toute la journée. J'ai fais àmanger, discuté avec Mina, continué à apprendre le russe et lu unpeu. Mais aujourd'hui, en me levant je tombe face à face avec Vitaliautrement dit, la montagne. Entrain de manger des toast tranquille.J'avale ma salive. J'hésite à le rejoindre pour manger mon bol decéréales. Manger dans ma chambre serait pas mal non ? Aller un peude courage. Tu défonce des couilles quand ça te chante mais tu aspeur de la montagne ? Je m'assois donc au prix d'un énorme effort.Il lève ses petits yeux gris vers moi. Il ne dis rien et reprend sonrepas.

Je voudrais m'entraîner aujourd'hui, j'annonce hésitante.

Ilme jette un regard comme si j'étais la dernière des débiles.

D'accord, répond-t-il.

Quandon a fini de manger, je monte mettre un short de sport et unebrassière. Je ne mets pas de t-shirt, je ne vois pas l'intérêt.Je suis en bas à 9h34. Sauf que c'est devant une porte fermée quej'arrive. Genre fermée à clefs. Je patiente un peu.

Putain il est ou ? Dis-je en français.

J'entendsenfin des pas. Je me retourne et oui, c'est bien Vitali. Il ouvre laporte et je m'installe. Lui aussi est en habits de sport. Ons'entraîne pendant bien une heure de notre côté. Quand une idéeme vient. Je m'approche de lui et lance :

Vitali, je peux te demander quelque chose ?

Ilme regarde de haut mais hausse les sourcils.

On peut faire un corps à corps, et si je réussis à t'impressionner, tu me racontes ta vie, je déclare.

Ilfronce les sourcils. J'aurais pu dire « si je gagne...» mais jesais très bien que a seule chance pour que je gagne contre lui c'estqu'il se reçoive une balle ou une pierre. Bref peu de chance.

Pourquoi je raconterais ma vie ? Je suis là pour vous surveiller pas pour faire la discute.

Ouaw, tu t'es surpassé là ! Je m'exclame d'un ton ironique. Quoi une phrase entière ? Tu nous avais caché ce pouvoir !

Jen'ai pas pu m'empêcher. Visiblement lui en revanche essaie de seretenir de me sauter dessus. Ce n'est pas comme Alexei, avec unvisage impénétrable, pour Vitali, on lit tout dans ses yeux. Il m'al'air énervé.

Non.

Rhoo aller j'en ai marre de passer mes journées toute seule sans parler, je tente de le convaincre.

Mina est là.

Ouais mais je connais déjà toute sa vie, tu savais qu'elle avait eu la rougeole à sept ans ? Aller quoi, je ronchonne en m'asseyant sur le sol froid de la salle.

Ildétourne le regard d'un air soûlé.

Non.

Jesouffle et quitte la salle. J'en ai marre. Je veux rentrer chez moi,vivre ma vie. Être libre pas rester ici coincée. Cinq jours que jesuis ici et je n'en peux déjà plus. Après ma douche, je m'habilleen pantalon avec une chemise et vais dans le jardin. Je pars du côtéopposé du labyrinthe. Une petite fontaine se trouve au milieu debancs à la mode romaine. Je m'y assois et regarde perdue dans mespensées les poissons nager dans l'eau mouvementé par la fontaine.J'aimerais bien être un poisson. Tu ne ressens rien, tu n'as pas deproblème et surtout te ne te fais pas kidnappée par des fous. Jebaisse les yeux sur mes bras. Les plaies faites par les menottes sesont transformées en cicatrices. Je prends soudain conscience du muren face de moi. Le mur d'enceinte de la villa. Je me lève et m'enapproche. Quelle chance, un arbre assez grand fait tomber sesbranches de l'autre côté du mur. Je guette autour de moi mais iln'y a personne. Je monte alors dans l'arbre. Heureusement que je suissouple et sportive. Une fois à la hauteur du mur, je remarque qu'iln'y a pas de barbelés, rien. Je m'attendais quand même a plus qu'unmur en béton de trois mètre pour protéger la villa d'un baron dela mafia. Je pose mes pieds sur le mur et m'assois dessus. Toujourspersonne. C'est ma chance. Je souffle et saute. En atterrissant, jeme tords la cheville. Je pousse un cri de douleur mais me relèvevite. Je suis devant un route de quartier passant devant toutes lesvillas. Mais le problème, c'est que j'ai été repéré. Les gardesdu portail de la villa de Alexei me voient et sortent de leur petitecabane pour courir vers moi. Oui, en costard. Mais je ne me voile pasla face, je sais qu'ils ont arme et que ce sont des hommes de lamafia. Je me relève à l'aide du mur et essaie de courir le plusvite possible. C'est une course effrénée mais surtout avec un grosdésavantage pour moi. Je suis finalement rattrapée au bout de mêmepas cinq mètres. On me ceinture mais je ne fais mas le poids. Mêmeavec dix ans de pratiques d'art martiaux, je ne me suis jamaisentraînée avec des hommes de quarante kilos de plus que moi quisont eux beaucoup plus entraînés. Bref, je suis dans la merde.J'entends qu'ils me parlent en russe mais je me débats quand mêmeréussissant à donner un coup de point dans le nez de mon opposant.Il continue de me tenir malgré le fait que son nez se mette àpisser du sang. Je hurle à qui voudra bien m'entendre mais c'est enfrançais et sur le coup, je ne pense pas à le faire en anglais. Jene tremble pas de peur mais je halète. On m'emmène dans la villa.Sur le pas de la porte, Mina la mine désolée et Vitali toujoursfermé et de mauvaise humeur. Il dis quelque chose à celui qui meprote et je suis posée au sol. Ne m'y attendant pas, mes jambeslâchent et je tombe. Je vois Vitali s'approcher alors que les deuxautre gardes se reculent. Vitali sors quelque chose de sa poche et jetente de m'enfuir mais trop tard, on m'attrape les bras et on meforce à ne plus bouger pour que Vitali me mette les menottes. Retourà la case départ. Vitali me fait me lever mais je lui donne un coupde pieds dans le genoux.

Le mafieux et la belleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant