Je suis tirée de mon sommeil par une sonnerie qui nesemble pas vouloir s'arrêter. Puis tout d'un coup, tout me revient.Je saute sur le sol. La musique s'est arrêté depuis longtemps. Jerange mon téléphone et mes écouteurs dans mon sac et passe à ladouche. Puis maquillage, habillage et départ. Je fais trèsattention de ne réveiller personne. Je laisse sur la table, le motexpliquant mon geste et mon départ que j'ai écris quelques moisauparavant. Allongée sur mon lit en pleure après m'être une foisde plus coupée. Je secoue la tête pour chasser cette idée de matête. Je ne dois pas penser à ça maintenant. J'ouvre la porte.L'air frais de la nuit rentre dans mes poumons. Je ferme les yeux etapprécie ces derniers moment chez moi.
Tu prends racine ou quoi ? Bouge toi le cul Mérida !
Emma, au volant de la voiture blanche de ses parents estpenchée sur le siège passager et me regarde un grand sourire auvisage. Je m'élance vers elle après avoir fermé la porte. Je jettema valise dans le coffre et m'assois à ses côtés. Elle me fait ungros câlin.
Prête pour l'aventure ?
Bien sûr !
Et on est partie. On roule pendant une heure ou moins,la musique à fond. Je me sens bien. On arrive à l'aéroport.J'enregistre mes bagages et me tourne vers ma meilleure amie. Elle mefixe mélancolique. Ses jolis yeux bleus claires sont trempés delarmes. Les longs cheveux blonds avant rassemblés en chignons sontretombés sur ses épaules en un amas de nœuds. Je lui passe unemain dans ses cheveux. Je retarde le plus les au revoir. Je ne saispas si je la reverrais de sitôt.
Aria, tu dois y aller, ils appellent ton avion à passer, me fait-elle remarquée.
Je la scrute. Ses larmes coulent et ses épaules sontprises de tremblements. Je la prends dans mes bras. C'est uneétreinte forte, on y met tout notre amour, notre cœur, notredouleur. Je la serre comme si elle était ma bouée de sauvetage danscet enfer. Ce qu'elle est un peu depuis quelques années. Elle sedétache de moi et pose son front contre moi. On se regarde dans lesyeux. Mes yeux aussi verts que les siens sont bleus.
Tu vas me manquer. Je viendrais te voir et toit tu viendras à Rennes, hoquet-t-elle.
Promis.
Fais attention à toi. Tu seras toute seule là-bas. Ne vas pas dans des soirées bizarre et fais toi des potes le plus rapidement.
T'inquiètes, je sais me battre et défoncer les petits connards.
Elle ris doucement.
Oui mais ils ont des armes Aria. Et là, tes points peuvent rien faire, remarque Emma.
Ouais je sais. Promis je fais attention. Et je t'envoie un programme de ce que je fais chaque jour, je tente de la rassurer.
Ons'embrasse sur le joue, encore des câlins, des pleurs et je suispartie. Dans la salle d'attente de l'aéroport, je saute de joie. Lesoleil se lève lentement projetant ses rayons sur mon visage. Jerespire la joie. Je quitte un environnement toxique. Moi qui ne suitpas croyante, je me surprends à prier pour que mon voyage se passebien. Pour moi, si j'arrive à Phoenix, c'est déjà un énorme pas.Je monte dans l'avion et suis heureuse d'être placée près duhublot. Je garde mes écouteurs tout le vol. alternant entre lesfilms sur les petites télés et ma musique. J'ai aussi un livre, jelis Le Troisième Jumaux deKen Follet. Un superlivre sur le clonage. Je dors un peu aussi. Quand j'arrive à Paris,je prends ma valise et vais directement enregistré pour mon prochainvol deux heures après. L'avion pour New York est silencieux. Il duredix heures. Comme on est partit à dix sept heures de Paris onarrivera là-bas vers trois heures du matin. Et mon train est vingtminutes après l'arrivée de l'avion. Je devrais me lever en premièrepour être sûr de l'avoir parce que de un, j'ai payé en avance etde deux le prochain est deux heures après. Et passer deux heuresdans un aéroport aussi grand que New York, pas possible. Je dors unpeu mais suis réveillée par l'hôtesse venant me dire (en anglaisévidement) que on arrive bientôt. Je suis bilingue anglais etapprends le chinois depuis cinq ans. On atterrit. Je sors de l'avion,prends ma valise la boule au ventre. Je prends une rapide photo demoi devant le panneau New York dans l'aéroport et l'envoie au clubet à Emma. Je file dans mon train qui démarre juste après monentrée. Je m'assoit à ma place et souffle un coup. DirectionPhoenix. Je garde un œil sur ma valise dans le porte bagage un peuplus loin mais me permets de prendre des millions de photos et vidéosde a ville éclairées de lumière. Je suis émerveillée. Comme unegosse. Le grand sourire que j'ai depuis dix heures ne m'a pas quitté.Je suis KO, épuisée et n'ai qu'une envie c'est dormir mais je suiscomme une petite folle surexcitée. Je me tortille dans tous lessens, assomme Emma de vocaux. Elle me répond tout de suite. Il est14h chez elle. Elle m'informe que mes parents ont découvert le mot.Ils sont furieux et hésitent à appeler les autorités. Je suissauve car mes parents ne peuvent plus me pister à partir de NewYork. Les billets d'avions ont été payés avec leur argent mais letrain est à mes frais. J'ai retiré tout l'argent de ma carte,absolument tout l'argent de mon compte dans plusieurs distributeurs àParis pour ne laisser que ma carte vide sur le sol. Ils ont accès àtous mes comptes et l'endroit où je fais mes retraits. C'est unechose dangereuse de transporter cent mille euros sur soi mais c'estle prix de la liberté. J'en ai caché la moitié dans ma valise etle reste sur moi (culotte, veste, poches...) et dans mon sac. C'estdans un livre que j'avais lu ça. Les ailes d'émeraudesun super livre que j'ai dévoré. Elle faisait la même techniquealors je lui ai pompé. Désolée Cassiopée de te voler tes idées.Je somnole jusqu'à l'arrivée à la gare de Phoenix. Je prends untaxis jusqu'à un petit hôtel pas chère que j'ai remarqué surinternet, en plein milieu de la ville. Je me présente à laréception et me donne les clefs de ma chambre. Je m'affale sur monlit et je m'endors tout de suite.
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Le mafieux et la belle
RomanceAria, une jeune fille de dix-sept ans quitte sa famille, dans la seule complicité de sa meilleure amie, pour commencer une nouvelle vie à Phoenix. Seulement, là-bas elle est kidnappé par un réseau mafieux et donnée en cadeau au fils du grand patron...