Chapitre 11

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Dansla cuisine, je croise Mina entrain de faire la vaisselle. Je lasalue. Elle me fait un sourire et me tend un verre d'eau.

La nuit a été rude ?

Jefronce les sourcils.

Tu as beaucoup bu hier, explique-t-elle.

Je ne me souviens plus vraiment. Tu sais pourquoi...

Il avait peur que tu t'étouffe dans ton vomit, me coupe-t-elle.

J'ouvrela bouche mais rien n'en sort. Je bois et remercie le ciel que l'eausois fraîche. Mon mal de tête n'est plus aussi puissant que hiermais j'ai quand même la tête qui frappe.

Toi il va falloir faire attention à ce que tu bois. La vodka chez nous est très forte, je pensais que Alexei t'interdirait de boire, remarque Mina en rangeant les assiettes propres.

Mais...il a pas à décider ce que je dois boire quand même ! Je proteste.

Elleme regarde un sourcil levé.

Bon, si tu veux bien attendre quelques minutes, je vais te faire à manger.

Jepasse une main sur mon front. J'ai la gueule de bois, et je connaisle moyen d'aller mieux. Et ce n'est pas la nourriture.

Je vais aller m'entraîner, dis-je en montant les marches.

Miname regarde comme si j'étais une folle. Je rentre dans ma chambre etattrape un jogging, une brassière et je m'habille vite. Quand onfaisait des soirée avec le club, le lendemain on avait presqueencore de l'alcool dans le sang et on allait s'entraîner. En mêmetemps Marc ne nous aurait jamais excusé pour ça. On était crevé,on avait des têtes horribles mais on faisait tout et même plus. Etaprès on était en forme. Je descends donc au sous sol. En ouvrantla porte de la salle, j'entends de la musique. Angel est dedans. Ils'entraîne. Il fait des pompes sur le sol. J'entre et pose unebouteille d'eau, que j'ai choppé dans le frigo en passant devant,sur le sol. Angel lève la tête.

Salut ! Dis-je.

Ilme fait un petit sourire.

Salut. En forme ce matin ! Ça change d'hier soir, ironise-t-il.

Jelui fais un doigt d'honneur machinalement, comme je le ferais à unami qui dit la même connerie. Je me fige. Attendant une quelconquereprésailles. Mais rien, il continue ses pompes. Je prends desbandes et les enroule autour de mes doigts et de mes paumes. Je faisensuite quelques échauffements, et des rapides étirements. Jecommence à répéter un enchaînement de coups sur le sac de frappe.

Ta position n'est pas bonne, intervient une voix dans mon dos.

Jejette un coup d'œil au dessus de mon épaule. Angel s'approche demoi et se positionne collé à mon dos, ses mains plaçant lesmiennes. Sa respiration dans mon cou me donne des frissons et je mesurprends a aimer son contacte.

C'est comme ça, me chuchote-t-il dans l'oreille.

Jetourne légèrement la tête. Je fais soudain volte face et luienvoie un point dans la tête. Il esquive de justesse et essaie de medonner un crochet du droit mais je me baisse et de toute mes forcesenfonce mon point dans sa cuisse. Il étouffe un cri de douleur etlance un coup de pieds que je pare avec mon bras gauche. Il attrapemon bras droit et le tire vers lui. Je suis déséquilibré mais jem'accroche à ses épaules pour l'emmener dans ma chute. On tombe sure tatami. Je lui donne un coup de pieds dans les côtes, lui me tordle bras. Je me détache de lui et rampe sur le col pour lui échappermais sa main attrape ma cheville et tire dessus. Je pousse un cri. Ilme monte dessus et me plaque au sol de tout son poids. Je me débatset essaie de rouler sur le côté mais il est beaucoup plus lourd quemoi. Ses 80 kilos et ses 1m87 me plaquent au sol.

Le mafieux et la belleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant