Chapitre 8

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Lelendemain, je ne croise pas Alexei de toute la journée. Angel estencore là mais il ne me parle pas, et c'est limite si il me regarde.Je nage un peu, lis et aide Mina pour la cuisine. Je prends un bainle soir même. L'eau est brûlante et l'eau (dans laquelle j'airajouté des huiles essentielles) est de couleur rose. Je me prélassependant plus d'une heure. Sauf que je ne vois pas le temps passer etalors que je commençais à m'endormir la tête sur le bord, la portede ma chambre s'ouvre à la volée. Je sursaute dans mon bain etm'assois. Alexei, le regard furieux s'avance vers moi. Je croise lesbras sur ma poitrine et serre mes jambes contre moi. Il s'approche demoi et m'attrape le bras. J'essaie de me défaire de sa prise mais ilme tire de l'eau et dans un grand bruit d'eau, je me cogne le tibiacontre la baignoire et tombe a quatre pat, complètement nue, devantlui. Il me regarde d'en haut, je ne lis rien dans ses yeux mais sonvisage exprime de la colère. Comme il l'a fait l'autre fois, il sebaisse à ma hauteur et me force à le regarder en attrapant monvisage en coupe.

Mina te l'a dit je crois non ? Que je ne veux aucun retard. Et que je ne veux pas de retard. Alors maintenant tu vas t'habiller et tu vas descendre manger, fulmine-t-il.

Jelaisse exploser ma colère d'avoir été dérangée.

Putain allez vous faire foutre je suis pas à vos ordres. J'ai promis de ne plus m'enfuir pas de...

jen'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il se redresse me tirant aveclui. Il me tient la gorge et me traîne en la serrant vers lachambre. Je suffoque, essayant de suivre son mouvement pour relâcherla pression sur ma gorge mais aussi serrant son bras tatoué pour luifaire comprendre que j'étouffe. Il me jette soudain sur le lit. Jeme recroqueville pour cacher ma nudité. Mon bras droit vient seposer sur mes seins et l'autre main sur mes cuisses serrées. Moncœur n'a jamais pompé aussi vite. Je n'arrive pas à reprendre marespiration à cause de la peur qui me serre les entrailles. Il mefoudroie du regard, debout devant le lit. Il fouille dans sa pochedroite et en sort une lame de plusieurs centimètres. J'écarquilleles yeux en la voyant. Il fait un pas et je file à la tête du lit,au plus loin de lui. Il s'arrête contre le lit.

Continue à me défier et je te couperais les doigts, un à un. Tu n'en as pas besoin pour ce pourquoi tu es la. Et je te couperais la langue ensuite. Et si tu es encore de sentiment rebelle, je te briserais les mains.

Jene ferme pas les yeux devant toutes ces horreurs. Mais j'aurais aimé.Seulement mon ego me pousse a garder les yeux plongés dans lessiens. Il range sa lame et quitte la pièce.

En bas dans cinq minutes ou tu le regretteras.

Quandil est parti, je m'habille rageusement. J'ai envie de tout casser. Jesuis en bas en moins de deux minutes. Toujours trempée mais je suisen bas. Sous les regards discrets des hommes présents, je m'assois àtable. Je n'ai pas faim. Alexei lance alors le repas. Tout le mondese sert et mange. Tandis que moi je reste droite sur ma chaise et jene mange pas. Ils discutent ensemble comme d'habitude. Jusqu'à ceque l'un d'eux dire quelque chose et un ange passe. Je lève les yeuxde mon vernis que écaillé que je retirais avec mon ongle. L'und'eux me regarde un petit sourire au visage et un air pervers dansles yeux. Soudain Alexei se lève d'un coup renversant sa chaise enarrière et pointant une arme sur l'homme. Le visage de celui-cichange tout de suite et il blanchît. Les autres aussi se redressentet arrêtent de manger. Je regarde alternativement Alexei et l'hommeau scorpion dans le cou. Il parle en me jetant un regard puis enregardant son chef. Alexei le coupe d'un mot. Il dit ensuite unelongue phrase en regardant chacun de ses hommes dans les yeux, leflingue toujours pointé sur l'autre. Là, sur le moment, je doisavouer qu'il m'intimide au point que je n'arrive pas à détournermon regard de lui. Il a une aura dangereuse et de puissance quim'attire. Il dit un mot sèchement auquel l'autre répond «da».Alexei baisse alors son arme et sans un regard pour nous autre,quitte la table sans relever sa chaise. Les hommes se détendentquelque peu. Certains se permettent même de soupirer de soulagement.Et l'homme qui a énervé Alexei fixe son assiette, toujours blanccomme un linge. Je crois qu'il a échappé de peu à la mort. Angelme glisse un regard. Comme lui certains me regardent étrangement. Jequitte alors la terrasse pour monter dans ma chambre. Je m'endors latête pleine de question mais avec une certitude. C'est de moi qu'onparlait.

Le mafieux et la belleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant