Onarrive en ville, les bâtiments éclairent les rues propres etbondées. La voiture se gare devant une entrée énorme, digne d'unpalace. Tapis rouge, vigiles, et queue infini devant l'immeuble. J'ail'impression d'être dans un film. Alexei sors de la voiture et faisle tour pour m'ouvrir ma portière. Il me lance un regardd'avertissement. Je fais mine de ne pas comprendre. Il attrape mamain et la pose sur son bras. Je le regarde surpris.
Tu ne voudrais pas passer encore quelques jours dans la cave n'est-ce pas ? Me chuchote-t-il en se penchant sur moi.
Sonsouffle dans mon cou me donne des frissons. Je regarde face à moiessayant d'ignorer les hommes en costard qui nous suivent à quelquesmètres et les regards surpris, curieux et jaloux des femmes dans lafile d'attente. J'en oublie presque que je n'ai encore que 17 ans. Etque l'homme à mes côtés avec qui je prétends sortir en a sept deplus. On monte de grands escaliers et arrivons sur un petit salon. Delà, des portes sont ouvertes et mènent à une boîte de nuit.Plongée dans la pénombre, sentant la clim et la transpiration. Elleest bondée. Il y a beaucoup de monde, vraiment. Alexei m'emmène surla gauche, un peu plus loin de la piste, il y a des fauteuils, destables et des banquettes pour se pose, à l'opposé de l'endroit oùAlexei m'emmène, il y a le bar, et les podiums. Des danseuses sontentrain de tourner autour de barres de pole danse. On va dans le finfond de la boîte, là où il n'y a pas trop de gens, je crois quec'est le coin VIP. La musique y est moins forte et les gens ici onttous l'air très riches et appréciés. Mais je vois bien les rireset sourires faux qu'ils se font entre eux. Super la haute société.Je préfère encore être avec la populace. Alexei me fait m'asseoiret les autres hommes qui nous suivaient s'assoient aussi. Je suisdonc coincée ici. Ils se mettent à parler entre eux. Une serveusearrive, mince, moulée dans du cuire des pieds à la tête, uneteinture blonde sur tous les cheveux et un maquillage très voyant.Elle leur fait à tous un sourire. Mais ne me jette même pas unregard. Elle leur parle en russe et papillonne à excès ses longuespattes d'araignées qui lui servent de cils. Les hommes la reluquentcomme si c'était un bout de viande. J'ai envie d'en frapper deuxtrois. Ils commandent les boissons que la fille écrit sur son bloquenote. Elle se tourne ensuite vers moi à contre cœur on dirait.
что ты хочешь ? (tu veux quoi ?)
Яблочная водка пожалуйста (une vodka pomme s'il te plaît), je réponds en souriant de toutes mes dents.
Leshommes et la serveuse me regardent surpris. Alexei, toujours sonregard perçant et indéchiffrable braqué sur moi, esquisse un petitsourire en coin. Mais il est effet-mer et en une seconde a disparut.Mais je sais que je n'ai pas rêvé. La serveuse part et les hommesse remettent à discuter entre eux.
Les leçons de Mina portent leurs fruits, remarque Alexei.
Jesuis étonnée qu'il me parle. Il me complimente là ? Enfin je penseque de sa part, s'en est un. Je m'adosse au dossier et regarde lesgens se déhancher sur la piste.
Je pourrais bientôt espionner vos conversations, dis-je.
Ilsourit. Il mets ses mains dans ses poches se donnant une positondécontractée mais je sais qu'il est tendu, je le voix à la façondont sa mâchoire se contracte. J'ai envie de danser. Je sens que sije reste là à observer son beau visage pendant encore longtemps jevais lui tomber dans les bras. Je me lève faisant converger sur moiles regards.
Je vais danser.
Non, réponds Alexei d'un ton ferme.
Jele toise les mains sur les hanches.
Et pourquoi ? Je veux juste danser ! La dernière fois on m'a coupé en plein dans ma soirée alors j'aimerais bien la terminer, je proteste d'une voix sèche.
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Le mafieux et la belle
RomanceAria, une jeune fille de dix-sept ans quitte sa famille, dans la seule complicité de sa meilleure amie, pour commencer une nouvelle vie à Phoenix. Seulement, là-bas elle est kidnappé par un réseau mafieux et donnée en cadeau au fils du grand patron...