Chapitre 26

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Tellement stressée par ce déjeuner, je me suis levée à l'aube. Avant Alex, c'est pour dire ! Je ne prends même pas le temps de m'arracher les cheveux quand je pense à cette folie. Inviter nos deux familles pour le réveillon de Noël. Sûrement une réaction post orgasmique, totalement inconsciente. J'adore cuisiner et recevoir. La cuisine de cet appartement est parfaite, mon antre comme me l'a fait remarquer Alex. Je passe volontiers des heures à lui préparer de bons petits plats pendant qu'il est enfermé dans son bureau. Mais là, l'enjeu est de taille. J'ai peur de ne pas être à la hauteur.

Deux mains m'enserrent soudainement. Pas le temps de sursauter que je suis blottie contre le torse massif de mon mari. Son odeur m'enveloppe et ses cheveux mouillés me chatouillent l'oreille lorsqu'il dépose un baiser sur ma joue.

- Ne panique pas, tout sera délicieux comme d'habitude mon ange.

Je lui jette un regard, perdue dans mon organisation. Il tombe à pic pour me rebooster. Je ne me rappelle même plus comment je faisais avant de l'avoir dans ma vie. Je n'aurais pas invité ces gens déjà...

- Tu veux qu'on fasse un état des lieux et de tes listes ?

Cette petite manie que j'ai de faire des listes pour tout et rien, tout en les disséminant un peu partout l'amuse beaucoup. Il me taquine souvent à ce sujet. Surtout quand il en retrouve une dans ses affaires, dévoilant un dîner surprise que je m'apprêtais à lui faire. Gentleman il m'en avait envoyé une photo prise sur le bouquet de fleurs qu'il comptait m'offrir ce soir-là.

Néanmoins, je commence à déteindre sur lui. Nous avons eu un fou rire lorsque la femme de ménage nous a fait remarquer qu'une pile de listes nous attendaient sur le plan de travail. Évidemment il s'était moqué de moi avant de réaliser qu'une le concernait. Je rougis en souvenir des petits papiers étalés autour de nous et que nous avions lus allongés sur le sol de la cuisine encore emmêlés de notre partie de jambes en l'air.

- Je sais à quoi tu penses, mais nous n'avons pas le temps pour ce type de plat ma chérie. Arrête de mordre cette lèvre. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas le temps que cela reste de raison suffisante. Viens ici si tu ne veux pas finir en en-cas.

M'attirant sur ses genoux nous cochons, rayons et notons tout ce que j'ai déjà terminé ou commencé.

- Pour les verrines il reste à les monter, les préparations sont faites.

- Ok. Je vais m'en charger. Montre-moi une de chaque et je ferais les autres. Tu attaques les bûches ?

- Oui, je vais faire une classique, une un peu moins et une pour les enfants. Afin de contenter tout le monde ou presque.

- Ça ne va pas faire beaucoup ?

- Nous sommes 16 ce soir, je préfère faire trop que pas assez. Tu me connais.

- D'accord, alors c'est parti Cheffe !

Une claque sur les fesses donne le départ de ce marathon culinaire.

Il est 17h, je suis rouge, les cheveux hirsutes et collante. Tout est prêt ou presque. La table est dressée, le salon aménagé pour l'apéritif. Le dernier chantier et pas des moindre, c'est moi.

- Cette fois, tu vas prendre une heure pour te détendre.

- Non ! Ne me touche pas, je suis toute collante ! On dirait... une...

- Une cerise confite, je confirme. Justement, j'en croquerais bien un bout de mon petit fruit confit tout mignon.

Soupirant d'aise, j'avoue que ce bain est une bénédiction. Savourant l'eau brulante, la mousse qui pétille sur ma peau et surtout le massage que me procurent ses mains musclées.

ÉpiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant