Chapitre 15

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J'ai décidé d'écouter mon père et de profiter des avantages de la technologie. J'ai également écouté les conseils d'Alex et j'ai passé de nombreuses heures avec de la musique instrumentale dans les oreilles. La différence avec ce qu'il pensait, c'est que je ne suis pas rentrée dormir chez moi et que j'ai dormi avec plein d'autres personnes. J'ouvre les yeux lorsque l'avion amorce sa descente. Oui. Je suis partie le rejoindre à New York. Une fois que j'ai été sûre qu'il n'avait pas eu la même idée que moi (Oui oui ça peut arriver aux meilleurs d'entre nous), j'ai pris le premier avion que j'ai trouvé. Mon sac à main pour seule compagnie. Je suis folle, pas juste de lui, complètement folle. C'est ce que m'a dit Sophie quand je l'ai prévenue de mon départ précipité. Mon amie à compris que j'agissais sur une impulsion et m'a donné son accord pour ce coup de folie. J'ai juste envoyé un message à mon père et il m'a répondu que j'avais totalement raison. Le truc maintenant, c'est que je n'ai aucune idée d'où je peux le trouver. Et pas la peine de demander à son assistante, vu l'heure et son évidente addiction à son patron je n'en tirerais rien. Il ne me reste plus qu'à appeler l'intéressé. Heureusement que j'ai changé de forfait pour un international pour ce genre de cas ou nous ne serions pas sur le même continent !
Une sonnerie, deux, trois... Je commence à flipper sérieusement. Qu'est-ce que je fais là ? S'il ne me répond pas je n'aurais plus qu'à repartir comme une idiote.
Répondeur. Bon...

- Coucou mon chéri, il est...
Je regarde ma montre toujours sur le fuseau horaire de Paris.

- Pas loin de deux heures du matin et tu me manques trop pour dormir. Je voulais juste entendre ta voix quelques minutes. Appelle moi dès que tu peux s'il-te-plait.

Oui, j'ai menti à mon mec. Mais je veux quand même garder la surprise jusqu'au bout. Ou du moins jusqu'à ce qu'il me rappelle.
Dépitée je me tourne vers le Starbuck pour une dose de caféine et un muffin. S'il est en enregistrement je sais qu'il en a pour un moment. Au pire je tenterais de joindre ses bureaux ici dans une heure ou deux si j'ai la patience. Si seulement j'avais le numéro de son associé aussi ! Il est grand temps que je rencontre Olivier.

Posée dans un fauteuil je savoure ma première gorgée de café latte quand mon téléphone se met à sonner. C'est lui ! Oui !

- Allo ?

- Tu as essayé de me joindre ? Ça va ? Il est tard à Paris.

- Je sais. Mais impossible de fermer les yeux. Il me manque mon doudou.

Il se moque de moi et je glousse avec lui.

- Je ne pensais pas que tu étais du genre à avoir un doudou, une grande fille comme toi !

- Eh bien moi non plus. Mais finalement je n'ai trop honte de l'avouer.

- Qu'est-ce que tu fais puisque tu n'arrive pas à dormir ?

- Je bois un café au Starbuck du coin en t'attendant.

- En m'attendant ? Et de quel Starbuck tu parles ? Il n'y en a pas par chez toi.

- Oui je suis au courant. Du coup j'ai mis mes écouteurs pour 8h afin de me poser dans celui de La Guardia.

- Pardon ?! Attends. Tu es...

- Moins loin de toi depuis quelques minutes oui. Ou puis-je te rejoindre ? Si tu n'es pas trop occupé pour me voir. Je peux attendre que tu finisse ta journée.

- Ma copine a pris un avion sur un coup de tête pour me voir et je devrais la faire patienter selon toi ?

- Ça dépend. Comment tu comptes te faire pardonner d'être parti aussi loin de moi ?

- Le plus simple est que tu prennes un taxi le temps que je me libère pour la journée. De toute façon ils doivent avancer sur les répétitions sinon je vais finir par craquer. Tu tombes vraiment au bon moment ma chérie. On se retrouve devant l'Empire State Building ? On commencera par une vue d'ensemble. Tu as des bagages ?

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