Chapitre 11

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Une caresse sur la joue me réveilla. On était devant mon immeuble. Epuisée de ma courte nuit, de toutes ces émotions, je m'étais endormie le nez dans le pull qu'Alex avait enlevé pour être plus à l'aise en conduisant.

Je m'étirais sous un regard amusé.

- Bien dormi ?

- Oui. Désolée, j'étais crevée. Je ne me suis même pas sentie partir.

- Tu es mignonne enroulée dans mon pull.

Je rougis et me cache un peu plus le nez dans laine.

- Il est tout doux et il sent bon !

- Donc tu veux me remplacer par mon pull comme doudou ?

- Je n'ai pas de doudou !

- Dommage, j'aurais pu me laisser tenter par ce rôle. Aller vient, je t'aide à monter tes affaires.

Tel le gentleman qu'il est, Alex fait le tour de la voiture pour m'ouvrir la portière, avant de monter ma valise. Je dépose mes affaires à côté du canapé et le prend en flagrant délit de listage de ma bibliothèque livresque et disquaire.

Je m'approche et l'entoure de mes bras.

- Ce que tu vois te plait ?

- Humm, c'est assez éclectique. Représentatif de ta personne en somme.

Il se retourne, m'embrasse sur le front et continue son tour de mon intérieur.

- Je n'ai pas pu prendre le temps la dernière fois, je suis assez curieux de découvrir comment tu vis.

D'un geste je lui détaille mon modeste chez moi :

- Vous voici donc dans mon salon – salle à manger.

La pièce n'est pas très grande, les tons clairs blanc, gris, beiges et rose poudré là rendent chaleureuse. Une bibliothèque prend l'intégralité du mur droit. A côté la télévision, séparée du canapé cosy par une table basse. Tout est meublé et décoré avec un goût assurément féminin. Le plan de travail du coin cuisine fait également office de bar et de table à manger avec les deux chaises hautes. On voit tout de suite qu'elle est le cœur de l'appartement avec les ustensiles, les livres et le robot.

- Je me rappelle que ta cuisine est fonctionnelle.

Il m'attrape par les hanches et m'assoit sur le marbre frais.

- J'ai comme une sensation de déjà vu...

- Humm, dommage que ce ne soit pas un chemisier ! -dit-il en tirant sur mon haut.

- Pervers ! Tu ne penses qu'à arracher mes vêtements ! Au cas où, je tiens à t'informer que je n'ai pas une garde-robe infinie. Et j'aime beaucoup tout ce qui est dans mes placards !

- Si je te promets de t'emmener faire les boutiques pour remplacer ce que je détruis, je peux condamner à mort ce haut qui me gâche la vue ?

- Non !

Au même moment il déchire en deux mon pauvre haut innocent. Je pousse un cri de rage et de désir mêlés. Cet homme va me rendre chèvre !

- Miséricorde.

Ses yeux sont brillants de passion. Il se passe la langue sur les lèvres, prêt à me dévorer.

Apparemment mon ensemble de lingerie blanche lui plaît.

- Tu avais ça sur toi toute la journée ?

- Oh bah non, tu sais je me suis promenée sans culotte à l'église et au milieu de ma famille...

ÉpiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant