Episode 4 : Trahison (2ème partie)

4 1 0
                                    

 Depuis quelques minutes, je regarde les corps de mes amis allongés par terre. Camille les a tous regroupés au niveau des dortoirs, il a fait menotter chacun de mes compagnons à des pieds de lits et a posté plusieurs gardes dans la pièce. Je suis ici parce que je ne veux pas qu'à leur réveil, l'un d'entre eux fasse quelque chose de stupide.

Je ne supporterais pas d'en perdre un seul.

Au final, plusieurs combattants ouvrent les yeux, dont Maximilian. Il tire d'abord sur ses menottes, avant de relever la tête dans ma direction, et fronce immédiatement des sourcils en m'apercevant.

– Jamie ?

Je baisse les yeux, honteuse. Son attention se porte alors sur mon petit protégé, attaché à côté de lui.

– Eh, Lucas ! Lucas, tu m'entends ?

Le concerné finit par cligner des yeux.

– Non, relâchez-moi !

Je tourne la tête. Dans un coin au fond de la salle, un homme qui me semble être un civil est en train de tirer comme un malade sur ses menottes. On dirait... qu'il panique.

– Relâchez-moi, relâchez-moi !

– Ferme-la !

Un soldat vient de se poster en face de lui, armé d'un fusil. Il n'a pas l'air très content.

– Laissez-moi partir !...

Le genoux du toutou atterrit soudain dans les côtes du gars, comme ça, sans prévenir, et je sursaute. Je rêve ou... Ça lui fait plaisir d'avoir fait ça ?!

Une sombre colère m'emplit alors.

– Eh !

Je m'approche d'eux d'un pas rapide et oblige l'enfoiré à me faire face.

– Laissez-le tranquille.

Il a cet air d'assassin qu'ont les agents de la Fédération de Protection.

– Retourne à ta place.

– Vous pouvez courir. Ce n'est pas d'un coup de pied qu'a besoin cet homme, mais de l'aide d'un médecin.

– Un médecin, vraiment ?

– Ça se voit, non ? Il fait une crise de panique.

Le militaire lance un regard dédaigneux au civil qui s'est mis à gémir, avant de me dévisager de nouveau.

– Si tu réussis à le faire arrêter de couiner, peut-être que je ne le tuerai pas. Mais tu as intérêt à faire vite.

Je hoche la tête, puis jette un coup d'œil derrière moi. Là où se trouvent Lucas et Maximilian.

– J'ai besoin de ces deux combattants là-bas.

– Pour quoi faire ?

– Vous m'avez bien regardé ? J'ai une tête à être médecin ?

Il me jauge avec mépris, mais je ne baisse pas les yeux. Et au final, il fait signe à deux de ses collègues de ramener les garçons.

– Que les choses soient bien claires.

Il se penche alors à ma hauteur en me sortant un air terrifiant.

– Tente quelque chose, n'importe quoi, et je descends toute ta bande de joyeux amis.

Je le regarde mal, avant de prendre place à la droite du bonhomme, en face de là où se sont agenouillés mes amis. Le type de la Fédération s'éloigne un peu.

Au-delà des apparences_2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant