Au-delà des apparences_2

Episode 18 : Combat entre deux Possesseurs (2ème partie)

 Ça fait maintenant dix bonnes minutes que mes amis font semblant de tout décharger, Arguet de vérifier, et je sens que le scientifique commence à s'agiter. Après tout, c'est logique. Chaque minute qui passe l'éloigne de son fils.

Tout à coup, on entend un grand ''boum !'', et dans la seconde qui suit, Stéphanie se tourne vers nous.

Planquez-vous !

Je fais signe à Maya de se cacher, et nous nous retrouvons toutes les deux accroupies dans un coin. Mon cœur s'est mis à battre la chamade. Malgré tout, j'arrive quand même à entendre ce qu'ont à dire les deux toutous de la Fédération qui viennent d'arriver.

– Mr Arguet. Nous cherchons les trois soldats qui sont venus vous accompagner. Ils devaient changer de poste il y a cinq minutes.

Merde, déjà ? C'est pas bon...

– Messieurs Tackan, Heims et David.

– Ah oui, ces Messieurs là !

Stéphanie a l'air beaucoup plus décontractée que moi...

– Ils ont voulu vérifier nos certificats. Suivez-moi, ils sont dans le cockpit...

J'entends des bruits de pas, alors que l'un des toutous pose une question.

– Votre visage m'est familier. Vous avez déjà travaillé avec la Fédération ?

– Oh non ! Je suis une simple scientifique...

Les voix m'ont paru plus distinctes, et je me risque à passer un œil. Les chiens sont rentrés. La chef de la stratégie les a conduit juste devant leurs confrères assommés et déshabillés. L'un d'eux fait immédiatement volte face vers elle, mais n'a pas le temps de dégainer son arme. Stéphanie lui plante une seringue dans le cou, et il s'écroule par terre, inconscient. L'autre, par contre, parvient à sortir son flingue avant que notre amie n'ait pu faire un geste. Je suis sur le point de rentrer dans sa tête lorsque ma sœur, qui est sortie de sa cachette, lui file un coup de crosse derrière le crâne, qui le met KO.

– Merci bien.

Maya a un sourire.

– Contente d'avoir pu aider. Mais il va falloir régler ce problème. On va pas pouvoir assommer tous les toutous de la Fédération qui passent par là, ils vont finir par se douter de quelque chose.

Je me relève.

– J'ai bien une idée, mais elle ne va pas vous plaire.

Elles me dévisagent, perplexes, alors que mon petit protégé nous rejoint.

– Je peux les obliger à sortir et raconter que tout va bien.

Stéphanie secoue la tête.

– Non, Nathan a dit que tu ne devais pas utiliser ton don...

– Il a dit : seulement en cas de nécessité. C'est une nécessité.

– Je suis d'accord avec Jamie.

Bon sang ! Merci Lucas !

– On a pas d'autres options, et l'horloge tourne. Il faut leur faire gagner le plus de temps possible.

Notre chef de remplacement nous observe un instant, avant de céder.

– Très bien, mais j'espère que ça se passera bien...

Je ne me fais pas prier pour mettre mes dires à exécution, et quelques secondes plus tard, les deux toutous sortent de l'avion comme si de rien n'était. Arrivés au niveau de la soute, mon regard se pose sur Arguet.