Episode 9 : Ce que demain leur réservait (1ère partie)

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 – Je suis désolé d'avoir dit que tu aurais dû mourir.

Je lance un regard à Nathan, allongé à côté de moi dans son lit.

Cette nuit, j'ai dormi dans ses bras, au plus grand désespoir de Maya qui n'a pas arrêté de se plaindre. La dernière chose qu'elle a dite avant que je ne claque la porte de ma chambre, c'est : « Vous vous envoyez un peu trop en l'air à mon goût. » N'importe quoi. Comme si quand on dormait avec un mec on était obligé de faire l'amour avec lui...

– Je ne le pensais pas.

Je me redresse pour faire face à Mr Ben.

– C'est pas grave. Je le sais que tu ne le pensais pas.

– J'ai été un vrai crétin.

J'ai un sourire malicieux.

– C'est pas moi qui vais te contredire sur ce point...

Il me jette son regard de psychopathe. Sérieux ? Je croyais qu'il en avait fini avec ça !

– Je prends les devants avant que l'idée ne te traverse l'esprit.

Son sourire de dégénéré apparaît sur ses traits, et j'ai une large grimace.

– Profite bien. C'est la dernière fois que tu m'entendras m'auto-flageller.

Il se redresse, et mon regard se pose aussitôt sur une cicatrice qu'il a à l'omoplate, et sur beaucoup d'autres parties de son corps. Je me mets à la caresser doucement avec mon nez.

– Comment tu t'es fait toutes ces cicatrices ?

Il me jette un coup d'œil, et son visage reste fermé. Au final, tandis que je commence à embrasser son épaule avec tendresse, il se décide à me répondre.

– Une enfance difficile.

– C'est assez vague.

– C'est la seule réponse que tu auras.

Sur ce, il se lève, et part enfiler un pantalon. Je l'observe. J'ai l'impression d'avoir ouvert une autre blessure de son passé.

– C'est le sultan qui t'a fait ça ?

Il a un sourire ironique, alors qu'il termine de boutonner son jean.

– Si la question que tu te poses Jamie, c'est est-ce que je suis masochiste, et bien non, je ne le suis pas.

– Je ne rigole pas, Nathan.

– Mais moi non plus.

– Arrête, s'il-te-plaît.

Il se tait, et me lance un regard.

– Tu sais énormément de choses sur moi, et sur mon passé. Pourquoi tu refuses de me parler du tien ?

Ses traits se serrent légèrement.

– Mon passé n'est pas important.

– Pourtant c'est grâce à lui qu'on a une planque aujourd'hui, non ?

Il tressaille.

– Cet endroit, c'est parce que tu le connaissais que tu as pu nous y conduire et pourtant, il appartient à ton passé. Pourquoi tu ne veux pas m'en parler ?

– Parce que c'est douloureux.

Je sursaute, pendant que lui ne détache pas son regard du mien.

– Et il vaut mieux pour nous d'eux que tu en saches le moins possible.

– Parce que tu as fait des choses horribles à la Fédération de Protection ?

Au-delà des apparences_2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant