Au-delà des apparences_2

Episode 11 : Nouvelle menace (1ère partie)

 Alors que les hommes de la Fédération ont arrêté de tirer pour essayer d'enfoncer la porte, Luna se relève à toute vitesse en attrapant le premier truc qui lui vient, à savoir, une chaise à roulettes.

– Qu'est-ce que tu vas...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase. La menteuse vient de balancer la chaise contre la vitre en plexiglas, qui se brise en mille morceaux dans un bruit sourd. La chaise se fracasse en bas, tandis que Luna se tourne vers nous.

– Vite, sautez !

La jeune femme s'extirpe de cette salle, suivie de près par Maharo, et je ne me fais pas prier pour les imiter. Sauf qu'en atteignant le sol, une horrible douleur me prend au niveau de la cheville, et je m'écroule par terre en étouffant un cri.

Merde ! C'est pas le moment !...

– Jamie !

Luna et Maharo m'aident à me relever, et nous quittons la salle du direct. Juste à temps je dois dire, puisque quelques secondes plus tard, j'entends les balles fuser derrière nous.

Ma cheville me fait atrocement mal...

– Jamie, tu peux rentrer dans leur tête ?

Je lance un regard à Luna, avant de choisir le cerveau de l'un des pinpins de la Fédération qui arrive vers nous.

Sauf qu'une affreuse douleur me traverse le crâne.

Ah, c'est pas vrai ! Pourquoi il faut tout le temps qu'ils me balancent des décharges électriques ?!

– Je ne peux pas les contrôler. Par contre, je peux vous dire où ils sont.

– Super. Tu vas pouvoir nous guider dehors sans qu'on les croise, et on pourra repartir.

Nous continuons d'avancer, alors que je m'égosille.

– À gauche !

Ou encore :

– À droite !

Je continue d'aller de cerveaux en cerveaux, mais j'ai vraiment beaucoup de mal à me concentrer avec ma cheville qui me tiraille. Et au final, je rate le plus important.

Mais ça, je ne m'en rends compte qu'au moment où, au croisement d'un couloir, nous nous retrouvons face à lui.

Anton...

Il a un regard vide dans notre direction. Avant de pointer son flingue. Vers Luna.

– Reculez !

J'ai juste le temps de ramener mes deux amis à moi. La seconde d'après, une balle érafle la joue de la menteuse.

– Courez !

Ils ne se font pas prier. Sauf qu'avec moi dans leurs pattes, ils n'avancent pas très vite, et c'est avec peine que nous passons le prochain couloir. Derrière nous, Anton se met à hurler comme un taré.

– Jamie ! N'essaie pas de fuir !

On se croirait dans un film d'horreur.

Nous continuons d'avancer, très lentement, jusqu'à ce que je décide le tout pour le tout en tentant de rentrer dans la tête d'Anton. À ma plus grande surprise, je suis aussitôt accueilli par une voix.

Jamie, je suppose que tu es entré dans mon cerveau maintenant. Arrête-toi. Je dois te parler.

J'ai une large grimace.

– Pourquoi je m'arrêterai ? Si je fais ça, tu vas me tuer.

– Je n'en ai pas envie.