Episode 19 : Le fils de Bruno Arguet (3ème partie)

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 Tout à coup, alors que Mr Ben allait enchaîner sur je ne sais quoi, deux toutous du sultan déboulent d'un couloir et se retrouvent juste devant nous, armes tendues. Je n'ai même pas le temps de dire ''ouf !'' que Chris leur colle à chacun une balle dans la tête.

Je hausse les sourcils.

– Dis donc, ce n'est pas pour rien que tu étais le chef des combats à mains armées...

Il a un espèce de micro-sourire, alors que Mr Ben jette un coup d'œil glacial à Arguet.

– Où se trouvent les ascenseurs ?

Quoi ?

Je le regarde, éberluée, mais lui a les yeux rivés sur Bruno. On dirait que le scientifique est totalement ailleurs. Son regard est perdu dans le vide, privé d'étincelle.

Mort. C'est comme ça qu'est son regard.

– Arguet !

Il sursaute, avant de balbutier.

– Il... y en a au fond de ce couloir...

Je le coupe alors.

– Pourquoi tu veux prendre l'ascenseur ? On doit prendre la passerelle pour aller au garage !

– On ne va pas au garage.

Hein ? Qu'est-ce qu'il me dit ?

– Où on va alors ?

– Sur les toits.

Sur les toits ? Comment on est censé s'échapper par les toits, au juste ?

Je veux poser la question, mais déjà Nathan a repris son chemin, suivi de près par son subalterne. Arguet, lui, reste immobile, mais Mélanie l'attrape par le bras et l'oblige à avancer.

Nous finissons par atteindre les ascenseurs sans encombre, et, alors que je m'apprête à appuyer sur le bouton qui nous mènera loin d'ici, je remarque que Mélanie est toujours dehors. Elle fixe l'ascenseur d'un air effrayé.

– Je... je ne peux pas rentrer là-dedans...

Et merde. J'avais complètement oublié qu'elle était claustrophobe...

Chris fait alors face à Mr Ben.

– Allez-y. Je monte avec elle par les escaliers.

Mon chef hoche la tête, et finit par appuyer sur le bouton n°4, celui menant aux toits. Les portes de l'ascenseur se referment, et j'ai juste le temps de voir mes deux amis se ruer vers les marches. De notre côté, nous commençons à monter.

Après un moment qui me paraît interminable, notre cabine s'ouvre enfin, sur un agent de la Fédération.

Le psychopathe l'abat de deux balles dans la jugulaire.

– Et merde.

Je lance un regard à son chargeur, qu'il vient de retirer. Il est vide.

– Il t'en reste un, dis-moi ?

– Non, c'était le dernier. Espérons que Chris revienne rapidement avec quelques balles.

Il n'ajoute rien de plus, et nous nous précipitons sur la porte menant au toit. Sauf que, à peine sommes-nous sortis que nous nous retrouvons en face de trois chiens.

Une sueur froide coule le long de mon dos.

Nathan me pousse en arrière, mais c'est déjà trop tard. Les pourris pointent leurs mitraillettes dans notre direction, et je me vois déjà, être traversée d'une multitude de balles, en sentant la douleur parcourir tous mes membres. Au lieu de ça, plusieurs balles provenant de nul part viennent transpercer les agents de la Fédération. Et c'est avec effarement que je distingue chacun d'eux s'écrouler par terre, morts.

Au-delà des apparences_2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant