Episode 15 : Le marché (2ème partie)

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 – Jamie.

Mon attention se porte sur Nathan.

– Est-ce qu'il ment ?

Je fais volte face vers la porte, avant de rentrer dans le cerveau du scientifique.

– Non. Il dit la vérité. Il est prêt à chercher ce composant de l'antidote en échange de notre aide pour retrouver son fils.

Mr Ben soupire.

– Le problème c'est qu'il peut beau avoir toute la bonne volonté du monde maintenant, il peut nous faire faux bond à la dernière minute...

– Je ne pense pas qu'il nous fera faux bond. Il a vraiment l'air de vouloir retrouver son fils coûte que coûte.

– La peur de la mort peut facilement vous faire renoncer.

– Ce n'est pas une bonne idée, Nathan.

Nous nous tournons vers Jim.

– On a aucun moyen de vérifier qu'il tienne bien sa parole. S'il se fait prendre, et que le sultan lui fait une offre plus avantageuse ? C'est trop dangereux. Il vaut mieux lui faire oublier notre entrevue.

– Et alors quoi ?

Je sursaute, avant d'observer Édouard. Je ne l'avais jamais vu comme ça, il a l'air... si en colère...

– On devrait laisser tous les malades mourir ? Je m'y refuse. S'il y a une chance infime que ce type nous rapporte l'antidote, on devrait prendre le risque.

– Tu es sûr que tu es objectif ?

Hein ? Pourquoi il ne serait pas objectif, qu'est-ce que Mr Ben raconte ?

– Ou est-ce que tu penses à Barbara quand tu dis ça ?

Qui ?

Édouard tressaille, et je remarque alors que ses poings sont serrés.

– Qui est Barbara ?

Nathan me répond sans même me lancer un regard. Ses yeux sont rivés sur le combattant.

– Une des malades empoisonnées, et une vieille amie d'Édouard.

Il plisse soudain des yeux.

– Même si il aimerait qu'elle soit plus que ça...

Sans que je m'y attende, le concerné se jette tout à coup sur notre chef, et l'agrippe brusquement par le col.

– Édouard !...

Est-ce qu'il va le frapper ? Je suis censée intervenir ?

Tous deux se jaugent droit dans les yeux pendant un temps interminable, jusqu'à ce que le faux Talent ne déclare ces quelques mots sur un ton tranchant.

– Si Jamie avait fait partie des malades, tu n'aurais pas hésité une seconde pour accepter le marché.

Il le repousse alors, avant de faire un pas en arrière, sans détacher son regard du sien.

– Il a raison.

Les garçons tournent la tête dans ma direction.

– Il faut qu'on tente. On doit ça à tous les combattants.

– Je suis même prêt à rester ici s'il le faut.

Je regarde Édouard, interloquée. Jim, lui, a simplement l'air agacé.

– Qu'est-ce que tu racontes, encore ?

– Vous avez bien peur qu'Arguet se dégonfle, non ? Je suis prêt à rester avec lui pour vous prévenir au cas où ça n'arrive.

Au-delà des apparences_2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant