Episode 10 : Mission télévision (3ème partie)

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 Ça fait à peu près cinq minutes qu'on a commencé à rouler, et je me sens complètement stupide affublée de ce foulard hideux sur la tronche. Ma seule consolation, c'est que mon casque cache un peu le résultat, et que j'adore sentir le vent dans mes cheveux. Si un jour cette guerre se termine, c'est sûr, je passerai mon permis moto.

Nous nous arrêtons finalement à l'entrée Sud du Communication Center, et Luna me fait signe de descendre. Elle, Maharo et moi nous cachons dans un angle mort, avec toujours ces foulards débiles sur le visage.

– Kurt, où en est la diversion ?

– Ça arrive.

Après quelques secondes, on finit par entendre l'alarme incendie, et un type de la Fédération devant la porte Sud ordonne à son collègue de rentrer pour voir ce qui se passe.

– Jamie, à toi de jouer.

J'entre immédiatement dans le cerveau des deux gugus, qui tombent au sol, inconscients, et ne me fais pas prier pour faire de même avec tous les autres. Je passe d'un cerveau à l'autre, en figeant ou faisant tomber les membres de la police véreuse plus ou moins facilement selon qu'ils possèdent ou non un bracelet sertie de cette fameuse pierre qui détourne mon pouvoir.

Au final, j'atteins les hommes de la tour de contrôle qui n'ont pas quitté leur poste et les endors un par un.

– C'est bon, ils sont tous neutralisés.

– Très bien.

J'ai reconnu la voix de Nathan.

– Maintenant rentrez à l'intérieur des locaux, avant qu'une caméra ou que quelqu'un dans la rue ne vous repère.

Nous nous exécutons, en enjambant les deux agents de police. J'en profite pour retirer ce foulard monstrueux. Bizarrement, Luna et Maharo ont la même réaction que moi.

Comme quoi, personne ne voulait porter ce truc...

– Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Les deux menteurs se lancent un regard.

– Je serais d'avis d'aller observer le discours de Nathan. Il y a une salle juste au-dessus de celle du direct d'où on peut tout voir.

Maharo hoche la tête.

– Oui, mais soyons discrets. Des gens sont encore en train de quitter le bâtiment, s'ils se rendent compte que nous avançons en sens inverse, ils vont commencer à se poser des questions.

Nous acquiesçons, avant de reprendre notre chemin.

Au détour d'un couloir cependant, la voix de Nathan se met à retentir dans mon oreillette.

– On a un problème.

Quoi ?

– Quel genre de problème ?

– Les journalistes du direct sont toujours dans la salle.

– Comment ça ?

– Ils doivent penser que l'alerte incendie n'est qu'un exercice.

– On a qu'à attendre qu'ils quittent les lieux.

– Impossible. Chaque seconde que l'on passe ici augmente le risque qu'on se fasse choper par la Fédération, et ils n'ont pas l'air de vouloir bouger.

– Tu ne peux pas les assommer ?

– Je pourrais. Mais vu qu'ils sont en direct ça ferait de la mauvaise publicité à la Rébellion.

Au-delà des apparences_2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant