De mystérieuses disparitions [Eruri] {TERMINÉ}

2. Disparition.

Point de vue de Livai :

Je pose ma tasse de thé sur ma commode et me dirige vers la sortie de ma chambre. L'autre binoclarde vient de crier qu'une des recrues a soit disant disparu. Elle a toujours une insupportable manie d'exagérer les choses.

Je tourne la poignée pour ouvrir la porte et arrive dans le couloirs principal. Je tourne ma tête vers la gauche et remarque que le Major vient d'être prévenu à son tour et celui-ci sort de son bureau.

Tch. Toujours parfaitement coiffé, bien habillé, les épaules bien droites et muni de son regard se croyant supérieur aux autres. Il se prend tellement de haut (et je ne parle pas de ses 1m90.) que j'en ai des nausées quand je le regarde trop longtemps. Quand je repense à la fois où il m'avait demandé de participer plus activement à ses réunions, je rigole encore. Plutôt mourir que de participer à la confection de ses plans foireux. Certes, je ne doute pas de ses compétences en stratégie ni en son sang froid et j'ai totalement confiance en lui, mais je ne peux pas supporter son air prétentieux. D'ailleurs c'est bien pour ça que je déteste l'appeler par son prénom.

Le Major se tourne vers moi et me fait un signe de tête pour me saluer que je ne lui rends pas.

Nous marchons côte à côte derrière Hange afin de nous rendre sur les lieux des faits.

Nous arrivons près d'une chambre où est agglutiné plein de recrues affolées. Hange nous en montre une du doigt :

« C'est lui qui a trouvé la chambre vide. »

La recrue Armin Arlelt avance vers nous en tirant une mine sombre.

« C'est Marco Bott qui a disparu, Major Erwin et Caporal Livai » fait-il en mettant son poing sur sa poitrine. « Depuis hier midi je ne l'ai pas vu et comme cela faisait 24h sans nouvelles, j'ai décidé de venir le voir dans sa chambre. A mon arrivée, j'ai remarqué que la porte était étrangement ouverte et je suis rentré. Malheureusement, aucune trace de Marco. J'ai alors avertit tout le monde et nous avons commencé les recherches dans tout le QG. Par malheur, aucun de nous n'a trouvé le moindre signe de notre ami et je suis venu prévenir Hange. Personne n'est rentré dans la chambre depuis mon dernier passage, vous pouvez inspectez. » finit-il.

« Merci Armin. Que tout le monde reprenne ses activités et parte d'ici ! » dit le blond.

Toutes les recrues présentent obéissent aux ordres du Major et se redirigent vers leur occupation respectives. Il ne reste plus que les vétérans, Moblit, Mike, Hange, le Major et moi.

« Bien. Vous trois » dit le blond en montrant du doigt les autres vétérans « Allez dans mon bureau et faites le point sur tout ce que vous avez vu dans le comportement des recrues récemment. Livai, tu viens avec moi, on va examiner la chambre en cas de lettres ou autre. »

Je lève les yeux au ciel. Cette recrue nommée Marco est un adolescent comme un autre. Une fugue est vite arrivée en cas de petite déprime ou de dispute, je ne vois pas pourquoi tout le monde en fait un foin.

Je suis le Major à l'intérieur de la pièce et reste debout pendant que celui-ci se met déjà à ouvrir quelques tiroirs et à inspecter les lieux. Au bout d'un moment, il se retourne vers moi en haussant un de ses sourcils.

« Pourrais-tu me donner un peu d'aide ? » fait-il.

« Hors de question que je fouille dans les affaires sales d'un gosse. » dis-je.

En disant ces mots, je m'appuie contre la porte et je croise les bras sur mon torse. Mais lorsque je touche le bois, un objet pointu vient s'enfoncer dans mon dos. Je me retourne vers la porte et observe que la clé est toujours présente dans la serrure. Je la tourne quelquefois pour vérifier que le mécanisme est toujours d'appoint et je sens une légère résistance. Je m'approche de plus près et remarque que les contours de la porte sont un brin abîmés et que le bois commence à s'effriter.

« Tu as enfin trouvé quelque chose ? » me demande l'autre.

Je soupire d'agacement.

« Oui j'ai enfin trouvé un truc. » dis-je, sarcastique.

Il s'approche de la porte et se met juste derrière moi. Il s'accroupit afin de voir la serrure pour l'examiner à son tour et finit à ma hauteur.

« Eh bien, elle est bien amochée. » dit-il.

Son visage situé juste derrière moi, je sens le souffle de ses paroles dans mon cou. Un frisson passe partout dans mon corps quand sa voix grave parvient à mon oreille. Surpris de la réaction de mon corps face aux gestes du Major, je me lève d'un coup.

« Il faudrait la réparer. » dis-je en me précipitant.

D'un pas pressé, je quitte la pièce et pars rejoindre mes collègues dans le bureau. Il faut vite que je me calme avant d'arriver dans la salle.

Arrivé devant le lieu dit, je prends une bonne inspiration et un air fermé. J'entre dans le bureau et aperçois Hange, Moblit et Mike à leur place habituelle. La binoclarde écrit à l'aide d'une plume les différentes informations qu'ils ont à rapporter. Avant de prendre place, je me dirige vers la commode et j'active le gaz de la cuisinière pour y faire chauffer de l'eau afin de me préparer un thé. Pendant que l'eau monte en température, Hange prend de mes nouvelles :

« Alors, du nouveau ? » demande-t-elle.

« Le Major vous tiendra au courant. Il va arriver d'une seconde à l'autre. » dis-je en n'ayant aucune envie de parler.

En effet, à peine ai-je finit ma phrase que l'homme en question entre par la porte. Il s'assied à sa place habituelle, au bout de la table. Il resalue tout le monde d'un hochement de tête et commence à préparer ses papiers afin de faire son rapport. Hange lui tend ses feuilles où se trouve leurs observations et il les réceptionne en y jetant un coup d'œil. Ses yeux bleus filant de gauche à droite, je le vois effectuer des petits hochements de tête. Je profite du silence pour verser l'eau chaude sur mes feuilles de thé.

« Parfait. Merci. Quant-à-nous, » dit-il en me jetant un regard « Nous avons remarqué que la serrure de la porte était fortement endommagée. Comme si quelqu'un avait tenté d'insister pour rentrer alors que la victime avait fermé à clé. » dit-il.

« Marco devait déjà se méfier de son agresseur si il refusait de lui ouvrir » fait Mike.

« En effet. Par contre, aucune idée de comment le kidnappeur à réussi à rentrer. »

J'en suis venu à la même conclusion qu'eux. Quelqu'un a bel et bien forcé cette porte mais il ne la pas défoncée. Dans ce cas, on l'aurait bien vite remarqué en voyant les dégâts qui aurait été causés.

Je remarque que mon thé est enfin infusé. J'agrippe ma tasse et, comme à mon habitude, je ne m'assieds pas sur ma chaise mais directement sur le bord de la table.

« On a une légère piste. Je pense que nous devrions interroger les proches de Marco pour nous renseigner sur les potentielles personnes qui pourraient lui faire peur au point qu'il refuse de les laisser rentrer. » dit Moblit.

« Je suis d'accord ! » dit Hange. « Je vais aller prévenir les brigades centrales pour avoir leur aide. »

« Hors de question » fait le Major. « Nous sommes déjà assez mal vus par les autres groupes. Si ils apprennent que nous perdons des recrues, on peut dire adieu au bataillon. »

« Vous voulez dire que nous devons enquêter seul, Major ? » demande Mike.

« Exact. Je serais le détective de ce mystère et je choisis Livai pour m'accompagner dans cette mission en tant qu'acolyte. » réponds le blond en me regardant dans les yeux.