4. Mensonge.

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Point de vue de Livai:

Je suis actuellement dans les couloirs du QG en train de foncer me réfugier dans ma chambre.
Je viens d'accepter la demande du Major, sérieusement ? Je n'ai absolument pas envie de passer des jours entiers à le suivre comme un chien pour résoudre une enquête qui ne devrait même pas être dirigée par nous !
En rentrant dans mon appartement, je retire ma veste et passe un coup de plumeau dessus, par pur réflexe. Je prends ensuite la direction de ma salle d'eau pour passer vite sous l'eau froide pour faire redescendre ma chaleur corporelle qui a subitement augmenté.
Le Major m'a habitué à mieux niveau plan B. Si je raconte ce qu'il a fait aux membres de bataillon ou même, aux brigades spéciales, on peut dire adieu à son post de Major. Mais cet idiot est bien trop intelligent et il sait pertinemment que je ne dirais rien car je suis moi-même rentré dans son petit jeu. Encore une fois, il a joué sur la carte du hasard.

J'arrête de penser au blond et enfile mes vêtements de nuit. Je rentre dans mes draps blancs, parfaitement propre, et tente de trouver le sommeil.
Sans étonnement, celui-ci ne se pointe pas.
Je ne sais pas si c'est dû à mes insomnies régulières, au fait que j'ai déjà dormi pendant la réunion ou alors, que les actions du blond me perturbent encore. Je pense surtout que ces 3 problèmes mélangés vont probablement causé ma faible nuit de sommeil.

**

9h.

Quelqu'un frappe à ma porte.
Je ne réponds pas. J'ai déjà dit à tout le monde que j'ai horreur qu'on me dérange alors que je viens de me réveiller. Je ne suis pas d'humeur le matin, en fait, je ne suis jamais d'humeur.
Voyant que je ne réponds pas, mon interlocuteur prend la parole de derrière la porte:

-" On va commencer les interrogatoire, dépêchez-vous, assistant Livai" dit la voix.

Je me crispe. Évidement, c'est le Major qui me parle et il ne s'est pas fait prier pour me rappeler dès le matin que j'avais céder à sa demande.
Tch. Je l'imagine avec son sourire hautain derrière la porte. Il me débecte.

Je me lève et me munit de mes vêtements normaux. Je passe un coup de peigne dans mes cheveux noirs et passe un coup d'eau sur mon visage. J'enfile mes chaussures et je me dirige vers me réfectoire pour y manger.

En arrivant dans la salle, l'ambiance est encore extrêmement tendue. Des regards soupçonneux et inquiets fusent de partout. Même les recrues qui se trouve à la même table se jette des regards insinuateurs. Je n'aurais jamais pensé dire ça un jour mais j'aimerais retrouver la bonne ambiance d'avant.

Je m'assieds à ma table et je remarque que personne ne parle. Seraient-ils stressés ?
J'observe un peu plus Hange et je remarque qu'elle pince ses lèvres et quelle mort se joue. Elle croise mon regard et finit par exploser de rire.
Son rire étant désagréablement fort, tout le monde se retourne vers elle.

Après qu'elle se soit calmée, elle reprend son souffle et me regarde dans les yeux. 

-"Alors comme ça on a des petits secrets gênants?" Me demande Hange, les larmes aux yeux.

J'écarquille les yeux et l'interroge du regard. Comment ça j'ai des secrets gênants ?
Hange est maintenant repartie dans son fou rire interminable et c'est Mike qui reprend la parole.

-" Erwin nous a expliqué qui avait réussi à te faire craquer en te menaçant de dévoiler tes petits secrets" chuchote-t-il.

L'étonnement est tel que j'en avale mon morceau de pomme de travers. Pardon ?
Qu'a raconté le Major, au juste ?
Après avoir faillit perdre la vie en m'étouffant je me tourne sur ma droite afin de regarder le blond dans les yeux. Je fronce les sourcils et lui lance un de mes regards noirs. Lorsqu'il croise mon regard, je vois un rictus se former sur son visage et il hausse les épaules d'un air innocent.
Non mais je rêve !
Il a osé me provoquer dans la calèche hier, et il a le culot de raconter des mensonges ici pour ne pas que ça crédibilité en prenne un coup! Finalement, c'est MA crédibilité qui chute dans l'histoire.

 Je prends une grande inspiration et finis le fruit que j'ai entamé. La fin du repas approche et le Major tape dans son verre à l'aide d'une petite cuillère pour attirer l'attention de tout le bataillon. Il se lève.


« Bien, nous allons interroger chacun d'entre vous. Dans ce fait, vous sortirez un par un du réfectoire. Nous vous appellerons. »

Il se rassied et je vois les recrues hocher la tête après cette annonce. Après avoir débarrasser notre table, les vétérans et moi nous dirigeons vers les salles ou nous allons interroger les recrues. Au milieu du couloir, le grand blond s'arrête.

« Bien. Moblit, Mike et Hange allez dans cette pièce » dit-il en montrant du doigt la porte qui se situe sur la gauche. « Mon acolyte Livai et moi allons nous installer dans l'autre pièce pour que le travail soit deux fois plus rapide. »


Je prends sur moi pour me retenir de lui en coller une au visage et je remarque son air supérieurement satisfait quand il le remarque. Lorsque nous nous dirigeons tous les 5 vers nos salles respectives, j'en profite pour mettre discrètement mon pied dans ceux du Major pour le faire trébucher pendant que les 3 autres ont le dos tourné. Alors que je jubile d'avance quand je remarque qu'il est sur le point de se prendre mon pied, il enjambe celui-ci avec un air tellement innocent qu'il en deviendrait même moqueur.


« Vous êtes tellement prévisible, inspecteur Ackerman. » fait-il en haussant les épaules.


A ce mot, je sers les poings. J'agrippe violemment la manche de sa chemise blanche et il s'arrête brusquement. Je le tire légèrement vers le bas et m'approche de son cou.


« Oi. Ne salit pas mon nom avec ta vieille voix » dis-je en murmurant.


Je le vois me regarder du coin de l'œil en essayant de garder son calme et son sérieux. Je remarque qu'il retourne sa tête devant lui et j'observe un petit rictus provocateur se dessiner sur ses lèvres.


« Tch » fais-je.

Je lâche brusquement son bras et je le dépasse pour enfin rentrer dans la pièce. Celle-ci est pratiquement vide et seuls une table et une chaise y sont présentes au centre. Le Major entre à son tour et m'indique la chaise en bois d'un geste de la main pour m'inviter à m'y asseoir.

« Ne te fais pas cette peine pour moi » dis-je, sarcastique. « Je serais très bien debout. »


Il hausse les épaules et passe à côté de moi pour s'installer.

 La tension, déjà présente depuis le début, augmente lorsqu'il frôle mes épaules. Je frisonne. Je ne sais pas à quoi mon corps joue pour l'instant mais je commence à en avoir marre qu'il réagisse à chaque fois que l'autre blond est à proximité. D'ailleurs, j'entends celui-ci rigoler silencieusement pendant qu'il s'installe.

« Depuis ce qu'il s'est passé dans la calèche hier tu es plus tendu, Livai. Quelque chose te tracasse ? » dit l'autre, avec un sourire en coin.

Lorsque je m'apprête à me défendre sur ses insinuations, j'entends la première recrue frapper à la porte pour commencer son interrogatoire.

« Tch. On va devoir avoir une petite conversation après tout ce bordel. »

De mystérieuses disparitions [Eruri] {TERMINÉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant