Best Distraction

Chapitre 62

Cependant je préfère garder les yeux clos pour émerger lentement du pays des rêves. La dernière chose dont je me souviens et de m'être battue avec une grosse bestiole dans la forêt. Mais je ne me souviens plus comment on a gagné. Attendez... Non autre chose c'est passé après et pas des moindres. Une parole me revient alors en tête, comme une mélodie "Je t'aime, je t'ai toujours aimée", et... On s'est embrassées. Juste WOOOOOW. Je n'en reviens toujours pas. Ça s'est vraiment passé hein ? Ou c'était juste un rêve ? Je change alors d'avis et ouvre péniblement les paupières pour en avoir le cœur net. Le temps que mes yeux s'habituent à la clarté ambiante et je distingue les traits d'une pièce aux murs blancs avec pour décoration des fleurs déci delà. Mon regard se porte ensuite sur l'appareil émettant le bruit qui m'a tiré de mon doux sommeil, à en juger par ce signal périodique qui se dessine sur l'écran au fur et à mesure des "BIP", c'est un des engins qui donne les battements du cœur. Cela ne laisse aucun doute planer sur ma localisation, bienvenue à l'hôpital ! Puis, en sentant quelque chose bouger lentement dans ma main, je baisse mon regard vers celle-ci et remarque sans mal qu'il s'agit d'une main, mais pas n'importe laquelle, c'est celle de CATRA ! De celle dont je suis éperdument et inexplicablement folle amoureuse. Elle est là, encore une fois, à moitié allongée sur mon lit et me serrant doucement la main. Attendrie par cette scène, je la caresse doucement du pouce et la vois ensuite ouvrir lentement les yeux en grognant. Puis elle pose son regard sur moi et ses yeux s'écarquillent.

-Adora ! Tu es enfin réveillée, se réjouit-elle en me prenant dans ses bras.

-On dirait bien oui, ricane-je en lui rendant son étreinte. Combien de temps j'ai dormi ?

-Environ trois jours, répond-elle en s'écartant un peu de moi. On est lundi.

-Déjà ? Mais si tu es là c'est que tu as quand même eu des problèmes à cause de ton absence, c'est ça ?

-Hé non, tu as tout faux, annonce-t-elle en s'asseyant à côté de moi sur le bord du lit. Je suis là parce que j'ai fini plus tôt les cours cet après-midi. Et je n'ai eu aucun problème grâce à Ténébra !

-Vraiment ? Ricane-je.

-Oui, qui l'eut cru.

Puis un docteur entre dans la chambre et semble surpris de me voir réveillée. Il me fait passer quelques examens, il m'explique que c'est le venin de la créature qui nous a infecté qui m'a mis dans un état très critique, mais j'ai été traitée à temps donc je m'en sors sans séquelles de plus. Il m'informe ensuite que je pourrai rentrer chez moi demain si mon état est toujours stable. Il sort ensuite de la pièce aussi vite qu'il est venu, me laissant une nouvelle fois seule avec Catra, debout dans un coin de la pièce.

-Tu... ne viens pas ? Demande-je en tapotant la place à côté de moi.

Elle hésite alors quelques secondes puis vient s'asseoir à mes côtés. Je saisis donc instinctivement sa main, elle me rend un doux sourire.

-On s'en est plutôt bien sorties finalement, déclare-je accompagné d'un petit rire.

-Ouais enfin tu as quand même faillit y passer, réplique-t-elle.

-C'est vrai, d'ailleurs je ne me souviens plus trop de la façon dont on y est parvenues, avoue-je.

-Oh... Hé bien... J'ai réussi à le faire fuir en lui perçant un œil... Ou deux... avec mes griffes

-Ah oui... Radicale, ricane-je.

-Aux grands maux les grands moyens comme on dit... Mais... Tu... Tu te rappelles de ce qu'il s'est passé ensuite ?

-Tu veux parler de : "tu ne comprends pas ? Je t'aime, je t'ai touj...."

-C'est bon ! J'ai compris, tu t'en souviens ! Me coupe-t-elle en mettant ses mains sur ma bouche.